Interpellé par la Brigade territoriale de la gendarmerie, le journaliste de "Info Matin" a été écroué à la Maison centrale d'arrêt de Bamako, tout comme Bassirou Kassim Minta, l'enseignant du lycée Nanaïssa Santara qui a soumis le sujet en question à ses élèves.
"La maîtresse du président de la république ", le sujet de dissertation commenté par le journaliste de "Info Matin", a indigné un parent d'élève, lequel s'est précipité à la rédaction du journal avec le sujet en question dans le but, disait-il, d'alerter l'opinion sur le "caractère osé" de ce sujet de dissertation.
Selon le plaignant, cité par le quotidien "Info Marin", c'est sa fille âgée de 16 ans qui lui a rapporté le sujet à la fin des épreuves écrites. Aussi, en bonne réaction, il a été décidé au niveau de la rédaction du journal d'interroger, avant tout traitement de ce dossier ô combien sensationnel, les responsables du lycée, le professeur auteur de l'article et éventuellement les élèves de l'établissement.
Après les nécessaires recoupements effectués par le journal, l'auteur du sujet, Bassirou Kassim Minta qui est à la fois le censeur et le professeur de Lettres de l'établissement, a indiqué, en son temps, "qu'en tant que pur produit de sa société, il a été inspiré par les réalités qui l'entourent en proposant un tel sujet à ses élèves".
Car, dit-il, "la valeur d'un sujet à l'école ne doit plus servir aux seules formations intellectuelle et pédagogique de l'élève, mais doit s'étendre au volet moral et civique".
Les élèves furent alors appelés à contracter le texte d'environ 1000 caractères ou 139 mots au quart de son volume réel avant de commenter le comportement de "Dily", le personnage clé du texte sous forme de dissertation.
Le texte objet de l'article incriminé, dont la PANA a pu se procurer une copie, est libellé comme suit.
"Une étudiante (Dily), prostituée économique, se retrouve dans une de ses escapades charnelles entre les griffes du président de la République jusqu'à ce que grossesse s'en suive.
Parmi la cour de ses nombreux courtisans, Dily préfère attribuer la grossesse au Don Juan de président de la République. Ce dernier craignant pour son honorabilité n'arrive pas à convaincre sa nouvelle conquête d'avorter même au prix d'une menace d'assassinat.
Dily finit donc par accoucher, et préfère dans un premier temps se battre pour la reconnaissance de l'enfant par M. le président que pour des fiançailles d'infortune.
Malmenée par le géniteur présumé de son enfant, Dily interrompt une réunion du conseil de ministres pour exposer la situation et plaider sa cause en présence de tous les membres du gouvernement.
Elle trouve un écho favorable auprès du Premier ministre qui convainc son patron de reconnaître l'enfant. La question insolite et impromptue est vite évacuée et le président de la République n'a d'autres choix que de céder en promettant de demander la main de sa maîtresse ".
Source "Jeune Afrique" en pièce jointe:
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