On peut toujours avancer qu'il vaut mieux vendre pas assez cher que ne pas vendre du tout. Mais si vendre pas assez cher plonge les producteurs dans le rouge et les contraint au dépôt de bilan, cela ne sert à rien non plus.
La faute à qui, ces prix bas? La crise économique (encore elle) pousse les consommateurs les moins aisés à acheter les produits les moins chers. Ces consommateurs-là sont les plus nombreux. Quant aux entreprises, elles sont acculées à faire des marges et du profit en toutes circonstances, même pendant la crise. Si elles ne le faisaient pas, elles disparaîtraient.
Qu'on ne vienne pas, après cela, nous parler de régulation du marché parce qu'apparemment, le marché est autonome: selon Le Monde (Crise du porc: le Marché de Plérin rouvrira mardi, sans les principaux acheteurs), Daniel Picart a souligné lundi que « la mécanique du marché peut faire descendre le prix en dessous de 1,40 euro », mais que ce n’est « ni le souhait du marché, ni le souhait des personnes autour de la table aujourd’hui ».
Pourtant, la filière alimentaire mondiale a sur les bras 7 milliards d'individus et ce chiffre devrait grimper jusqu'à 9 milliards avant de se stabiliser. Cela semble à certains une raison suffisante pour la faire échapper à la loi de l'offre et de la demande. Pour lutter contre ce monstre qui broie tout ce qui passe à sa portée et particulièrement les producteurs, on entend dire qu'il faut relocaliser. Re-lo-ca-li-ser. S'y ajoute le vœu que le consommateur achète ce qui est élevé et transformé près de chez lui. Écolo ou bobo ou les deux ? Comment peut-on imaginer que Monsieur Tout le monde, sous prétexte qu'il achètera dorénavant la production locale, acceptera de la payer plus chère même si elle est de meilleure qualité? De plus, la relocalisation ressemble à s'y méprendre à du protectionnisme, non pas aux frontières et dans la limite d'un État collecteur de taxes, mais dans celle encore plus petite d'une unité territoriale qui se rapprocherait du canton. Le protectionnisme n'a jamais été une solution et les producteurs eux-mêmes finiraient par le bouder, surtout dans un marché mondialisé.
Sous la loi sauvage de l'évolution et de l'offre et de la demande, la seule solution viable semble l'adaptation et la reconversion. Il faut donc imaginer que de laisser sur le carreau des producteurs sacrifiés par le marché, ruinés et aigris, demeure la meilleure solution. Cela reste à voir.
En attendant, selon Reuters (Reprise mardi de la cotation au marché du porc breton), la séance de cotation du marché du porc breton (MPB) reprendra mardi après deux annulations, en l'absence toutefois de deux grands industriels du secteur, a annoncé lundi son président à l'issue d'une table ronde au ministère de l'Agriculture sur fond de bras de fer entre éleveurs et industriels. Les groupes Cooperl et Bigard, qui ont boycotté la semaine dernière les séances ordinaires de cotation de Plérin (Côtes d'Armor), qui fixent le prix de référence du porc français, et où quelque 60.000 porcs sont vendus chaque semaine, étaient absents de la réunion organisée ce lundi.
La faute à qui, ces prix bas? La crise économique (encore elle) pousse les consommateurs les moins aisés à acheter les produits les moins chers. Ces consommateurs-là sont les plus nombreux. Quant aux entreprises, elles sont acculées à faire des marges et du profit en toutes circonstances, même pendant la crise. Si elles ne le faisaient pas, elles disparaîtraient.
Qu'on ne vienne pas, après cela, nous parler de régulation du marché parce qu'apparemment, le marché est autonome: selon Le Monde (Crise du porc: le Marché de Plérin rouvrira mardi, sans les principaux acheteurs), Daniel Picart a souligné lundi que « la mécanique du marché peut faire descendre le prix en dessous de 1,40 euro », mais que ce n’est « ni le souhait du marché, ni le souhait des personnes autour de la table aujourd’hui ».
Pourtant, la filière alimentaire mondiale a sur les bras 7 milliards d'individus et ce chiffre devrait grimper jusqu'à 9 milliards avant de se stabiliser. Cela semble à certains une raison suffisante pour la faire échapper à la loi de l'offre et de la demande. Pour lutter contre ce monstre qui broie tout ce qui passe à sa portée et particulièrement les producteurs, on entend dire qu'il faut relocaliser. Re-lo-ca-li-ser. S'y ajoute le vœu que le consommateur achète ce qui est élevé et transformé près de chez lui. Écolo ou bobo ou les deux ? Comment peut-on imaginer que Monsieur Tout le monde, sous prétexte qu'il achètera dorénavant la production locale, acceptera de la payer plus chère même si elle est de meilleure qualité? De plus, la relocalisation ressemble à s'y méprendre à du protectionnisme, non pas aux frontières et dans la limite d'un État collecteur de taxes, mais dans celle encore plus petite d'une unité territoriale qui se rapprocherait du canton. Le protectionnisme n'a jamais été une solution et les producteurs eux-mêmes finiraient par le bouder, surtout dans un marché mondialisé.
Sous la loi sauvage de l'évolution et de l'offre et de la demande, la seule solution viable semble l'adaptation et la reconversion. Il faut donc imaginer que de laisser sur le carreau des producteurs sacrifiés par le marché, ruinés et aigris, demeure la meilleure solution. Cela reste à voir.
En attendant, selon Reuters (Reprise mardi de la cotation au marché du porc breton), la séance de cotation du marché du porc breton (MPB) reprendra mardi après deux annulations, en l'absence toutefois de deux grands industriels du secteur, a annoncé lundi son président à l'issue d'une table ronde au ministère de l'Agriculture sur fond de bras de fer entre éleveurs et industriels. Les groupes Cooperl et Bigard, qui ont boycotté la semaine dernière les séances ordinaires de cotation de Plérin (Côtes d'Armor), qui fixent le prix de référence du porc français, et où quelque 60.000 porcs sont vendus chaque semaine, étaient absents de la réunion organisée ce lundi.
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