Le Premier ministre israélien s'est gardé d'apporter son soutien à une solution à deux Etats au conflit israélo-palestinien, comme l'aurait souhaité Washington.
Barack Obama et Benyamin Nétanyahou se sont retrouvés lundi à la Maison Blanche pour un premier tête à tête très attendu, à l'heure où Israël et les Etats-Unis sont loin de parler d'une même voix sur nombre de dossiers clés du Proche-Orient.
Le président américain a fermement invité son hôte à relancer les négociations de paix avec les Palestiniens. "Nous avons vu les progrès stagner sur ce front et j'ai suggéré au Premier ministre qu'il avait une occasion historique d'obtenir un mouvement important sur cette question durant son mandat", a-t-il dit après leur entretien. "Je crois qu'il n'y a pas de raison pour que nous ne saisissions pas cette opportunité et ce moment".
"Cela veut dire que toutes les parties impliquées doivent prendre au sérieux les obligations qu'elles avaient accepté précédemment", a-t-il ajouté, rapportant qu'il avait demandé à Benyamin Nétanyahou de mettre un terme à l'expansion des colonies juives en Cisjordanie, comme prévu par la feuille de route pour la paix au Proche-Orient élaborée par le Quartet (Etats-Unis, Russie, Union européenne, Nations unies).
Benyamin Nétanyahou n'a pas répondu à la question des implantations. Le jour même, un responsable gouvernemental avait annoncé que l'Etat hébreu avait lancé des appels d'offre pour des constructions de logements permanents dans une petite colonie en plein coeur de la Cisjordanie, à Maskiot, un ancien camp militaire de l'aride vallée du Jourdain où dix familles israéliennes vivent actuellement dans des camping-cars.
Benyamin Nétanyahou n'a pas non plus soutenu une solution à deux Etats au conflit israélo-palestinien. Le nouveau chef du gouvernement israélien s'est dit prêt à reprendre les pourparlers de paix avec les Palestiniens immédiatement tout en prévenant que tout accord dépendait de la reconnaissance du droit d'Israël à exister en tant qu'Etat juif.
Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas est invité le 28 juin à la Maison Blanche. Le chef des négociateurs palestiniens Saeb Erekat a marqué sa déception lundi après les propos du chef du gouvernement israélien. "M. Nétanyahou n'a pas mentionné la solution à deux Etats, les accords signés et les engagements à cesser l'activité des implantations", a-t-il déploré.
"Il a déclaré qu'il voulait que les Palestiniens se gouvernent eux-mêmes", a-t-il ajouté. "La question (que je pose) à M. Nétanyahou, c'est: 'comment puis-je me gouverner moi-même si votre occupation continue partout en Cisjordanie et dans la Bande de Gaza, et comment puis-je me gouverner moi-même avec votre mur, vos barrages routiers et vos développements d'implantation"?
A Washington, le Premier ministre israélien a préféré mettre l'accent sur la menace posée par le programme nucléaire iranien alors qu'Israël considère avec inquiétude la main tendue de Barack Obama vis-à-vis de l'Iran. "A aucune autre époque Arabes et Israéliens n'ont perçu une menace commune de la façon dont nous le voyons aujourd'hui", a souligné M. Nétanyahou.
Sur ce sujet, le président américain Barack Obama s'est montré disposé à rechercher des sanctions plus dures contre Téhéran si le régime iranien rejette les tentatives de Washington pour relancer des négociations sur son programme nucléaire. Il a dit attendre d'ici la fin de l'année une réponse positive de l'Iran à son offre diplomatique pour discuter de son programme nucléaire.
Le président américain a expliqué que les Etats-Unis souhaitaient ramener l'Iran dans le concert des nations mais prévenu que "nous n'allons pas discuter indéfiniment". "L'important c'est de veiller à ce qu'il y ait un calendrier clair, à partir duquel nous pourrons dire si ces discussions ne semblent pas faire de progrès clair", a-t-il expliqué.
Cette première visite à la Maison Blanche s'annonçait difficile compte tenu des divergences apparues entre une administration américaine décidée à s'impliquer de nouveau dans le processus de paix et un gouvernement israélien "faucon" qui n'a toujours pas soutenu la création d'un Etat palestinien et voit d'un mauvais oeil la main tendue de Washington vis-à-vis de Téhéran. Benyamin Nétanyahou avait récemment laissé entendre qu'il serait prêt à prendre des mesures militaires pour empêcher Téhéran de se doter d'armes nucléaires.
Source: Associated Presse via Yahoo News
Barack Obama et Benyamin Nétanyahou se sont retrouvés lundi à la Maison Blanche pour un premier tête à tête très attendu, à l'heure où Israël et les Etats-Unis sont loin de parler d'une même voix sur nombre de dossiers clés du Proche-Orient.
Le président américain a fermement invité son hôte à relancer les négociations de paix avec les Palestiniens. "Nous avons vu les progrès stagner sur ce front et j'ai suggéré au Premier ministre qu'il avait une occasion historique d'obtenir un mouvement important sur cette question durant son mandat", a-t-il dit après leur entretien. "Je crois qu'il n'y a pas de raison pour que nous ne saisissions pas cette opportunité et ce moment".
"Cela veut dire que toutes les parties impliquées doivent prendre au sérieux les obligations qu'elles avaient accepté précédemment", a-t-il ajouté, rapportant qu'il avait demandé à Benyamin Nétanyahou de mettre un terme à l'expansion des colonies juives en Cisjordanie, comme prévu par la feuille de route pour la paix au Proche-Orient élaborée par le Quartet (Etats-Unis, Russie, Union européenne, Nations unies).
Benyamin Nétanyahou n'a pas répondu à la question des implantations. Le jour même, un responsable gouvernemental avait annoncé que l'Etat hébreu avait lancé des appels d'offre pour des constructions de logements permanents dans une petite colonie en plein coeur de la Cisjordanie, à Maskiot, un ancien camp militaire de l'aride vallée du Jourdain où dix familles israéliennes vivent actuellement dans des camping-cars.
Benyamin Nétanyahou n'a pas non plus soutenu une solution à deux Etats au conflit israélo-palestinien. Le nouveau chef du gouvernement israélien s'est dit prêt à reprendre les pourparlers de paix avec les Palestiniens immédiatement tout en prévenant que tout accord dépendait de la reconnaissance du droit d'Israël à exister en tant qu'Etat juif.
Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas est invité le 28 juin à la Maison Blanche. Le chef des négociateurs palestiniens Saeb Erekat a marqué sa déception lundi après les propos du chef du gouvernement israélien. "M. Nétanyahou n'a pas mentionné la solution à deux Etats, les accords signés et les engagements à cesser l'activité des implantations", a-t-il déploré.
"Il a déclaré qu'il voulait que les Palestiniens se gouvernent eux-mêmes", a-t-il ajouté. "La question (que je pose) à M. Nétanyahou, c'est: 'comment puis-je me gouverner moi-même si votre occupation continue partout en Cisjordanie et dans la Bande de Gaza, et comment puis-je me gouverner moi-même avec votre mur, vos barrages routiers et vos développements d'implantation"?
A Washington, le Premier ministre israélien a préféré mettre l'accent sur la menace posée par le programme nucléaire iranien alors qu'Israël considère avec inquiétude la main tendue de Barack Obama vis-à-vis de l'Iran. "A aucune autre époque Arabes et Israéliens n'ont perçu une menace commune de la façon dont nous le voyons aujourd'hui", a souligné M. Nétanyahou.
Sur ce sujet, le président américain Barack Obama s'est montré disposé à rechercher des sanctions plus dures contre Téhéran si le régime iranien rejette les tentatives de Washington pour relancer des négociations sur son programme nucléaire. Il a dit attendre d'ici la fin de l'année une réponse positive de l'Iran à son offre diplomatique pour discuter de son programme nucléaire.
Le président américain a expliqué que les Etats-Unis souhaitaient ramener l'Iran dans le concert des nations mais prévenu que "nous n'allons pas discuter indéfiniment". "L'important c'est de veiller à ce qu'il y ait un calendrier clair, à partir duquel nous pourrons dire si ces discussions ne semblent pas faire de progrès clair", a-t-il expliqué.
Cette première visite à la Maison Blanche s'annonçait difficile compte tenu des divergences apparues entre une administration américaine décidée à s'impliquer de nouveau dans le processus de paix et un gouvernement israélien "faucon" qui n'a toujours pas soutenu la création d'un Etat palestinien et voit d'un mauvais oeil la main tendue de Washington vis-à-vis de Téhéran. Benyamin Nétanyahou avait récemment laissé entendre qu'il serait prêt à prendre des mesures militaires pour empêcher Téhéran de se doter d'armes nucléaires.
Source: Associated Presse via Yahoo News
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