On peut émettre l'hypothèse qu'il est dans l'intérêt de la république que des démissions surviennent. L'association entre "procédure pénale" et "démission" prend ainsi corps et l'on peut espérer qu'elle deviendra un automatisme.
Cette pratique a toutefois un côté négatif: toute personne faisant l'objet d'une enquête est présumée innocente tant qu'elle ne fait l'objet d'une condamnation. Or, les démissions exemplaires tendent à faire penser que les présumés innocents, lorsqu'ils sont commis de l'Etat, ne sont plus tout à fait innocents puisqu'ils démissionnent. Le statut de "présumé innocent" devient, pour eux, un statut intermédiaire de "soupçonné". D'une certaine façon, la république exemplaire rétrograde le statut des personnes faisant l'objet d'une enquête. Le communiqué de l'Elysée a beau motiver cette démission par le fait que Faouzi Lamdaoui a besoin de se consacrer à sa défense ("Faouzi Lamdaoui a présenté sa démission pour se donner les moyens de se défendre suite à sa citation en correctionnelle pour des faits remontant à 2007-2008"), rien n'y fait. Une personne faisant l'objet d'une enquête judiciaire est, de nouveau, déclassée, même si elle est présumée innocente. De ce point de vue, si ces démissions exemplaires vont dans le sens des intérêts de l'Etat, elles ne vont pas dans celui des citoyens. Elles ne sont que l'effet des circonstances économiques et d'une cascade de scandales politiques, à droite comme à gauche, et n'ont pas d'autre but que d'amadouer un électorat crédule.
Cette pratique a toutefois un côté négatif: toute personne faisant l'objet d'une enquête est présumée innocente tant qu'elle ne fait l'objet d'une condamnation. Or, les démissions exemplaires tendent à faire penser que les présumés innocents, lorsqu'ils sont commis de l'Etat, ne sont plus tout à fait innocents puisqu'ils démissionnent. Le statut de "présumé innocent" devient, pour eux, un statut intermédiaire de "soupçonné". D'une certaine façon, la république exemplaire rétrograde le statut des personnes faisant l'objet d'une enquête. Le communiqué de l'Elysée a beau motiver cette démission par le fait que Faouzi Lamdaoui a besoin de se consacrer à sa défense ("Faouzi Lamdaoui a présenté sa démission pour se donner les moyens de se défendre suite à sa citation en correctionnelle pour des faits remontant à 2007-2008"), rien n'y fait. Une personne faisant l'objet d'une enquête judiciaire est, de nouveau, déclassée, même si elle est présumée innocente. De ce point de vue, si ces démissions exemplaires vont dans le sens des intérêts de l'Etat, elles ne vont pas dans celui des citoyens. Elles ne sont que l'effet des circonstances économiques et d'une cascade de scandales politiques, à droite comme à gauche, et n'ont pas d'autre but que d'amadouer un électorat crédule.
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