Les Gilets jaunes ont déjà traîné l'effigie de Macron au bout d'une corde, ont marché sur l’Élysée. Leurs manifestations, directement ou indirectement, ont fait plus de 2000 blessés et une douzaine de morts. La menace de tuer la démocratie en prétextant s'en emparer me paraît évidente surtout que les Gilets jaunes ne condamnent pas la violence mais la justifient par, disent-ils, une violence plus grande exercée par le Gouvernement.
Le QI de certains de leurs leaders - qui d'ailleurs se désavouent régulièrement les uns les autres - est si bas qu'ils ne comprennent pas que, lorsque l'on assiste à des actes violents et que l'on ne les dénonce, l'on en devient mécaniquement et juridiquement complice objectif.
Dès les 17 novembre, alors que tout le monde définissait le mouvement des Gilets jaunes comme étant «bon enfant», il était évident que cette faiblesse du Gouvernement de ne pas prendre en urgence les mesures sécuritaires nécessaires allait permettre, non pas une escalade des revendications issue d'une colère légitime, mais bien une volonté "d'aller chercher" Emmanuel Macron par la force.
Dans quel but? Pour le compte de qui? Citer le nom de Marine Le Pen pourrait conforter les Gilets jaunes anti-européanistes. Mais le sont-ils tous? Cela n'est pas certain.
Observons plutôt du côté des tenants de la Manif pour tous, ceux-là même qui voulaient revenir sur le mariage gay, l'IVG et envisager la famille comme celle que prônait Pétain. Mais qui, pour les cas où les Gilets jaunes réussiraient leur nuit jaune et la prise de l’Élysée, recevrait le pouvoir? Peut-être le général De Villiers éconduit par Macron pour être sorti de son obligation de réserve en contestant le budget militaire tout en étant le chef d'état-major interarmes des armées. Qu'à cela ne tienne...
Nous pourrons évoquer le Bloc identitaire ou Action française, parti politique monarchiste, lequel, dans son site Internet, soutient les attaques faites aux institutions de la République. Le prétendant légitimiste Louis de Bourbon est-il derrière? Rien n'est certain. Mais si le pouvoir devenait vacant et nous étions en situation d'insurrection générale, l'option serait ouverte. Dans cette hypothèse, aurions-nous une monarchie parlementaire, de droit divin, ou même les deux? C'est absurde, me direz-vous, et la devise "Liberté Égalité Fraternité" serait en danger.
Envisageons à présent que la Président Macron démissionne suite à l'échec possible du Grand débat. Notre constitution prévoit que Gérard Larcher, président du Sénat, assure l'intérim dans le but d'organiser des élections présidentielles ou même générales. Il n'est pas, alors, interdit d’imaginer qu'au second tour des élections présidentielles, Gérard Larcher soit candidat face à Marine Le Pen. C’est là l'option la plus optimiste que je puisse vous offrir, non parce que je refuserais, si' j'en avais les moyens, une monarchie parlementaire mas parce que le souverainisme pourrait mettre en danger le projet fédéraliste européen, le virage énergétique et l'universalisme vers lesquels nous devons continuer à tendre.
A l'heure où j'écris ces lignes, Emmanuel Macron a entamé un tour de France et essaie de lancer le Grand débat avec des citoyens et des élus locaux. Il faut espérer que toutes les dispositions nécessaires à sa sécurité sont prises.
Le QI de certains de leurs leaders - qui d'ailleurs se désavouent régulièrement les uns les autres - est si bas qu'ils ne comprennent pas que, lorsque l'on assiste à des actes violents et que l'on ne les dénonce, l'on en devient mécaniquement et juridiquement complice objectif.
Dès les 17 novembre, alors que tout le monde définissait le mouvement des Gilets jaunes comme étant «bon enfant», il était évident que cette faiblesse du Gouvernement de ne pas prendre en urgence les mesures sécuritaires nécessaires allait permettre, non pas une escalade des revendications issue d'une colère légitime, mais bien une volonté "d'aller chercher" Emmanuel Macron par la force.
Dans quel but? Pour le compte de qui? Citer le nom de Marine Le Pen pourrait conforter les Gilets jaunes anti-européanistes. Mais le sont-ils tous? Cela n'est pas certain.
Observons plutôt du côté des tenants de la Manif pour tous, ceux-là même qui voulaient revenir sur le mariage gay, l'IVG et envisager la famille comme celle que prônait Pétain. Mais qui, pour les cas où les Gilets jaunes réussiraient leur nuit jaune et la prise de l’Élysée, recevrait le pouvoir? Peut-être le général De Villiers éconduit par Macron pour être sorti de son obligation de réserve en contestant le budget militaire tout en étant le chef d'état-major interarmes des armées. Qu'à cela ne tienne...
Nous pourrons évoquer le Bloc identitaire ou Action française, parti politique monarchiste, lequel, dans son site Internet, soutient les attaques faites aux institutions de la République. Le prétendant légitimiste Louis de Bourbon est-il derrière? Rien n'est certain. Mais si le pouvoir devenait vacant et nous étions en situation d'insurrection générale, l'option serait ouverte. Dans cette hypothèse, aurions-nous une monarchie parlementaire, de droit divin, ou même les deux? C'est absurde, me direz-vous, et la devise "Liberté Égalité Fraternité" serait en danger.
Envisageons à présent que la Président Macron démissionne suite à l'échec possible du Grand débat. Notre constitution prévoit que Gérard Larcher, président du Sénat, assure l'intérim dans le but d'organiser des élections présidentielles ou même générales. Il n'est pas, alors, interdit d’imaginer qu'au second tour des élections présidentielles, Gérard Larcher soit candidat face à Marine Le Pen. C’est là l'option la plus optimiste que je puisse vous offrir, non parce que je refuserais, si' j'en avais les moyens, une monarchie parlementaire mas parce que le souverainisme pourrait mettre en danger le projet fédéraliste européen, le virage énergétique et l'universalisme vers lesquels nous devons continuer à tendre.
A l'heure où j'écris ces lignes, Emmanuel Macron a entamé un tour de France et essaie de lancer le Grand débat avec des citoyens et des élus locaux. Il faut espérer que toutes les dispositions nécessaires à sa sécurité sont prises.
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