La participation a atteint son niveau le plus bas, seuls 43,4% des 375 millions d'électeurs européens s'étant déplacés.
Selon la Commission, le groupe du Parti populaire européen et des Démocrates européens (PPE-DE, centre-droit) devrait obtenir 267 des 736 sièges du Parlement de Strasbourg, contre 159 au groupe socialiste (PSE), qui disposait précédemment de 217 sièges. L'extrême droite et les partis anti-UE devraient en décrocher 40.
Le président de la Commission européenne, le Portugais José Manuel Barroso, a mise en cause l'étroitesse nationale des responsables politiques dans cette désaffection: "Les politiques de chaque pays, dont les débats trop souvent restent principalement nationaux, doivent s'affirmer de manière plus cohérente comme acteurs tant nationaux qu'européens", a-t-il jugé.
Les partis de gouvernement de droite remportaient la victoire en Allemagne, France, Italie et Belgique, tandis qu'en Grande-Bretagne et en Espagne, l'opposition conservatrice avait le vent en poupe.
"On aurait pu s'attendre à un vote protestataire contre les gouvernements en place et à un bon score pour les socialistes, mais ce n'est pas le cas", notait Jackie Davis, analyste de l'European Policy Center.
L'exception aura été la Grèce, où les conservateurs au pouvoir étaient en route pour la défaite, entre scandales de corruption et crise économique.
Ce sont les mêmes raisons qui auront poussé les électeurs à punir les partis au pouvoir, de quelque bord que ce soit, en Autriche, Espagne, Grande-Bretagne, Bulgarie, Irlande, Hongrie et Malte.
En Allemagne, en revanche, le SPD social-démocrate a enregistré son pire score électoral depuis la Seconde Guerre mondiale: 20,8%. Même si la CDU d'Angela Merkel ne fait pas si bien que ça, avec 37,8% des voix, en nette baisse par rapport à ses 44,5% d'il y a cinq ans.
En France, la situation était aussi catastrophique pour le Parti socialiste, à deux doigts de perdre aussi la deuxième place, au profit d'Europe Ecologie, les listes "vertes" de Daniel Cohn-Bendit.
De fait, le groupe des Verts-Alliance libre européenne obtiendrait 51 sièges, contre 43 dans le Parlement sortant, un résultat jugé "très positif" par le porte-parole du groupe Chris Coakley.
"Ce soir, c'est une soirée très difficile pour les socialistes de nombreux pays en Europe", reconnaissait dimanche le chef du groupe socialiste au Parlement européen sortant Martin Schulz. Avant d'assurer que les socialistes continueraient "de se battre pour la démocratie sociale en Europe".
Le scrutin a aussi vu la percée des droites extrêmes. La Grande-Bretagne notamment a envoyé au Parlement européen son premier élu d'extrême droite, le National Party remportant au moins un siège dans le Yorkshire. Pour les partis de gouvernement, cette poussée reflète la colère populaire face à la récession et aux questions liées à l'immigration.
Deux "Partis de la Liberté" se sont ainsi disitingués. En Autriche, le grand vainqueur était le FPÖ conduit par Andreas Mölzer, qui a plus que doublé ses forces par rapport à 2004, avec 13,1% des voix, à l'issue d'une campagne anti-Islam, comme aux Pays-Bas, où le PvdV de Geert Wilders a remporté 17% des voix et quatre des 25 sièges du pays.
En Hongrie, l'extrémiste Jobbik (Mouvement pour une meilleure Hongrie) décroche trois sièges sur 22, les socialistes au pouvoir n'en ayant eux que quatre, contre 14 au Fidesz (centre-droit). Le Jobbik se qualifie d'eurosceptique et anti-immigration, ses détracteurs le qualifiant d'antisémite et raciste, notamment envers les Roms.
Les campagnes de gauche contre les maux du libéralisme, accusé d'être responsable de la déconfiture des marchés financiers et trop peu enclin à user des dépenses publiques pour stimuler une économie en récession, n'y auront donc rien fait.
"Les gens ne veulent pas le retour du socialisme. C'est pourquoi la majorité ici sera de centre-droit", relevait Graham Watson, président du groupe Alliance des démocrates et des libéraux pour l'Europe (ALDE), qui obtient 81 sièges.
En Espagne, le Parti populaire a ainsi remporté 23 sièges, contre 21 seulement au Parti socialiste (PSOE) au pouvoir. Et malgré les soucis de son chef, le président du Conseil Silvio Berlusconi, en plein scandale pour sa relation présumée avec une jeune fille, le Peuple de la Liberté italien était à 34,9%, son alliée la Ligue du Nord gagnant elle 2% des voix, à 10,6%, après avoir fait campagne pour la criminalisation de l'immigration clandestine.
En Grande-Bretagne, le Labour de Gordon Brown était en particulièrement mauvaise posture, donné troisième derrière les Tories, mais aussi le parti isolationniste UKIP, favorable à ce que le pays quitte l'UE... L'avenir du Premier ministre travailliste semblait donc de plus en plus compromis.
En Irlande, où les jeux ne semblaient pas faits lundi matin, le Fianna Fail au pouvoir semblait à la traîne derrière son rival le Fine Gael.
En Pologne, la Plateforme civique (PO), le parti du Premier ministre Donald Tusk, était en tête avec 45,3%, devant l'opposition nationaliste du parti Droit et Justice (PiS), à 29,5%, ce qui confirmait le net glissement du pays vers la droite.
Source; Associated Presse via Yahoo News
Selon la Commission, le groupe du Parti populaire européen et des Démocrates européens (PPE-DE, centre-droit) devrait obtenir 267 des 736 sièges du Parlement de Strasbourg, contre 159 au groupe socialiste (PSE), qui disposait précédemment de 217 sièges. L'extrême droite et les partis anti-UE devraient en décrocher 40.
Le président de la Commission européenne, le Portugais José Manuel Barroso, a mise en cause l'étroitesse nationale des responsables politiques dans cette désaffection: "Les politiques de chaque pays, dont les débats trop souvent restent principalement nationaux, doivent s'affirmer de manière plus cohérente comme acteurs tant nationaux qu'européens", a-t-il jugé.
Les partis de gouvernement de droite remportaient la victoire en Allemagne, France, Italie et Belgique, tandis qu'en Grande-Bretagne et en Espagne, l'opposition conservatrice avait le vent en poupe.
"On aurait pu s'attendre à un vote protestataire contre les gouvernements en place et à un bon score pour les socialistes, mais ce n'est pas le cas", notait Jackie Davis, analyste de l'European Policy Center.
L'exception aura été la Grèce, où les conservateurs au pouvoir étaient en route pour la défaite, entre scandales de corruption et crise économique.
Ce sont les mêmes raisons qui auront poussé les électeurs à punir les partis au pouvoir, de quelque bord que ce soit, en Autriche, Espagne, Grande-Bretagne, Bulgarie, Irlande, Hongrie et Malte.
En Allemagne, en revanche, le SPD social-démocrate a enregistré son pire score électoral depuis la Seconde Guerre mondiale: 20,8%. Même si la CDU d'Angela Merkel ne fait pas si bien que ça, avec 37,8% des voix, en nette baisse par rapport à ses 44,5% d'il y a cinq ans.
En France, la situation était aussi catastrophique pour le Parti socialiste, à deux doigts de perdre aussi la deuxième place, au profit d'Europe Ecologie, les listes "vertes" de Daniel Cohn-Bendit.
De fait, le groupe des Verts-Alliance libre européenne obtiendrait 51 sièges, contre 43 dans le Parlement sortant, un résultat jugé "très positif" par le porte-parole du groupe Chris Coakley.
"Ce soir, c'est une soirée très difficile pour les socialistes de nombreux pays en Europe", reconnaissait dimanche le chef du groupe socialiste au Parlement européen sortant Martin Schulz. Avant d'assurer que les socialistes continueraient "de se battre pour la démocratie sociale en Europe".
Le scrutin a aussi vu la percée des droites extrêmes. La Grande-Bretagne notamment a envoyé au Parlement européen son premier élu d'extrême droite, le National Party remportant au moins un siège dans le Yorkshire. Pour les partis de gouvernement, cette poussée reflète la colère populaire face à la récession et aux questions liées à l'immigration.
Deux "Partis de la Liberté" se sont ainsi disitingués. En Autriche, le grand vainqueur était le FPÖ conduit par Andreas Mölzer, qui a plus que doublé ses forces par rapport à 2004, avec 13,1% des voix, à l'issue d'une campagne anti-Islam, comme aux Pays-Bas, où le PvdV de Geert Wilders a remporté 17% des voix et quatre des 25 sièges du pays.
En Hongrie, l'extrémiste Jobbik (Mouvement pour une meilleure Hongrie) décroche trois sièges sur 22, les socialistes au pouvoir n'en ayant eux que quatre, contre 14 au Fidesz (centre-droit). Le Jobbik se qualifie d'eurosceptique et anti-immigration, ses détracteurs le qualifiant d'antisémite et raciste, notamment envers les Roms.
Les campagnes de gauche contre les maux du libéralisme, accusé d'être responsable de la déconfiture des marchés financiers et trop peu enclin à user des dépenses publiques pour stimuler une économie en récession, n'y auront donc rien fait.
"Les gens ne veulent pas le retour du socialisme. C'est pourquoi la majorité ici sera de centre-droit", relevait Graham Watson, président du groupe Alliance des démocrates et des libéraux pour l'Europe (ALDE), qui obtient 81 sièges.
En Espagne, le Parti populaire a ainsi remporté 23 sièges, contre 21 seulement au Parti socialiste (PSOE) au pouvoir. Et malgré les soucis de son chef, le président du Conseil Silvio Berlusconi, en plein scandale pour sa relation présumée avec une jeune fille, le Peuple de la Liberté italien était à 34,9%, son alliée la Ligue du Nord gagnant elle 2% des voix, à 10,6%, après avoir fait campagne pour la criminalisation de l'immigration clandestine.
En Grande-Bretagne, le Labour de Gordon Brown était en particulièrement mauvaise posture, donné troisième derrière les Tories, mais aussi le parti isolationniste UKIP, favorable à ce que le pays quitte l'UE... L'avenir du Premier ministre travailliste semblait donc de plus en plus compromis.
En Irlande, où les jeux ne semblaient pas faits lundi matin, le Fianna Fail au pouvoir semblait à la traîne derrière son rival le Fine Gael.
En Pologne, la Plateforme civique (PO), le parti du Premier ministre Donald Tusk, était en tête avec 45,3%, devant l'opposition nationaliste du parti Droit et Justice (PiS), à 29,5%, ce qui confirmait le net glissement du pays vers la droite.
Source; Associated Presse via Yahoo News
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