Jean-Pierre Raffarin lundi puis Alain Juppé ce mercredi ont proposé que le grand emprunt envisagé par le président Nicolas Sarkozy soit divisé en plusieurs tranches afin d'éviter une explosion de l'endettement de la France et une éventuelle dégradation de sa signature sur les marchés de capitaux.
Alain Juppé copréside avec le socialiste Michel Rocard, un autre ancien Premier ministre, la commission chargée par Nicolas Sarkozy de définir une série d'investissements stratégiques qui seraient financés par l'emprunt.
La commission doit rendre un rapport début novembre pour identifier les dépenses et une décision est attendue début 2010.
Plusieurs chiffres ont été évoqués ici et là, Jean-Pierre Raffarin ayant parlé de 100 milliards d'euros qui seraient levés sur une période de cinq ans.
"Diviser le grand emprunt en tranches me paraît être la seule idée à retenir compte tenu de l'état actuel des finances publiques", dit un spécialiste de la dette souveraine.
L'emprunt doit être lancé début 2010 mais on ne sait pas encore s'il se fera uniquement auprès du public ou sur les marchés financiers, ou en partie auprès de l'un et des autres.
En tout état de cause, le besoin de financement de l'Etat en 2010, hors grand emprunt, risque fort d'être plus élevé qu'en 2009 compte tenu de la croissance molle attendue l'année prochaine et d'un déficit budgétaire qui a de fortes chances de s'accroître.
Les recettes provenant de l'impôt sur le revenu et de l'impôt sur les sociétés seront maigres puisque ces taxes porteront sur l'année 2009, année de récession. Le secours de la TVA est aussi hypothétique compte tenu d'une croissance qui, selon un consensus large, sera au mieux faible.
Selon Eric Woerth, ministre du Budget, le déficit budgétaire en 2009 pourrait atteindre le record de 130 milliards d'euros.
Selon les stratégistes taux de la Société générale, ce déficit pourrait approcher 140 milliards d'euros l'année prochaine.
L'Etat doit par ailleurs rembourser quelque 94 milliards d'euros d'emprunts arrivant à échéance en 2010, ce qui porte le besoin de financement à plus de 230 milliards d'euros.
Le programme habituel d'émission de dette à moyen et long termes de la France ne sera connu que lors de l'adoption du projet de budget 2010 dans le courant du mois.
Pour 2009, ce programme a atteint 155 milliards d'euros. S'il est maintenu à ce niveau en 2010 et que le grand emprunt s'y ajoute dans sa totalité, les émissions de dette de la France dépasseraient celles de l'Allemagne prévues à 330 milliards d'euros.
"La signature de la France risquerait d'en souffrir et ses conditions de financement risqueraient de se dégrader", souligne un professionnel de la dette qui penche pour un grand emprunt en plusieurs tranches.
La France bénéficie de la note AAA, la plus élevée, de la part des trois grandes agences de notation.
Interrogé sur Canal Plus, Alain Juppé a indiqué que la Commission allait identifier "les dépenses qui permettront d'enrichir la France et les futures générations", a-t-il dit sans pouvoir donner de chiffres.
"Est-ce que c'est 20 (milliards)? Est-ce que c'est 30 ? Est-ce que c'est 40 ? Je ne peux pas répondre."
Partisan d'un emprunt étalé sur plusieurs années il a souligné :
"La France ne peut pas en une seule année s'endetter massivement de façon supplémentaire parce que son crédit aujourd'hui reste bon, et si on veut garder ce crédit on ne peut pas faire n'importe quoi.
"Aujourd'hui nous empruntons sur les marchés à des taux avantageux et nous sommes situés au même degré de crédibilité que l'Allemagne, il faut garder cette position et effectivement cela veut dire qu'il ne faudrait pas charger la barque de plus de 20 à 25 milliards d'euros par an."
Source: Reuters via Yahoo News
Alain Juppé copréside avec le socialiste Michel Rocard, un autre ancien Premier ministre, la commission chargée par Nicolas Sarkozy de définir une série d'investissements stratégiques qui seraient financés par l'emprunt.
La commission doit rendre un rapport début novembre pour identifier les dépenses et une décision est attendue début 2010.
Plusieurs chiffres ont été évoqués ici et là, Jean-Pierre Raffarin ayant parlé de 100 milliards d'euros qui seraient levés sur une période de cinq ans.
"Diviser le grand emprunt en tranches me paraît être la seule idée à retenir compte tenu de l'état actuel des finances publiques", dit un spécialiste de la dette souveraine.
L'emprunt doit être lancé début 2010 mais on ne sait pas encore s'il se fera uniquement auprès du public ou sur les marchés financiers, ou en partie auprès de l'un et des autres.
En tout état de cause, le besoin de financement de l'Etat en 2010, hors grand emprunt, risque fort d'être plus élevé qu'en 2009 compte tenu de la croissance molle attendue l'année prochaine et d'un déficit budgétaire qui a de fortes chances de s'accroître.
Les recettes provenant de l'impôt sur le revenu et de l'impôt sur les sociétés seront maigres puisque ces taxes porteront sur l'année 2009, année de récession. Le secours de la TVA est aussi hypothétique compte tenu d'une croissance qui, selon un consensus large, sera au mieux faible.
Selon Eric Woerth, ministre du Budget, le déficit budgétaire en 2009 pourrait atteindre le record de 130 milliards d'euros.
Selon les stratégistes taux de la Société générale, ce déficit pourrait approcher 140 milliards d'euros l'année prochaine.
L'Etat doit par ailleurs rembourser quelque 94 milliards d'euros d'emprunts arrivant à échéance en 2010, ce qui porte le besoin de financement à plus de 230 milliards d'euros.
Le programme habituel d'émission de dette à moyen et long termes de la France ne sera connu que lors de l'adoption du projet de budget 2010 dans le courant du mois.
Pour 2009, ce programme a atteint 155 milliards d'euros. S'il est maintenu à ce niveau en 2010 et que le grand emprunt s'y ajoute dans sa totalité, les émissions de dette de la France dépasseraient celles de l'Allemagne prévues à 330 milliards d'euros.
"La signature de la France risquerait d'en souffrir et ses conditions de financement risqueraient de se dégrader", souligne un professionnel de la dette qui penche pour un grand emprunt en plusieurs tranches.
La France bénéficie de la note AAA, la plus élevée, de la part des trois grandes agences de notation.
Interrogé sur Canal Plus, Alain Juppé a indiqué que la Commission allait identifier "les dépenses qui permettront d'enrichir la France et les futures générations", a-t-il dit sans pouvoir donner de chiffres.
"Est-ce que c'est 20 (milliards)? Est-ce que c'est 30 ? Est-ce que c'est 40 ? Je ne peux pas répondre."
Partisan d'un emprunt étalé sur plusieurs années il a souligné :
"La France ne peut pas en une seule année s'endetter massivement de façon supplémentaire parce que son crédit aujourd'hui reste bon, et si on veut garder ce crédit on ne peut pas faire n'importe quoi.
"Aujourd'hui nous empruntons sur les marchés à des taux avantageux et nous sommes situés au même degré de crédibilité que l'Allemagne, il faut garder cette position et effectivement cela veut dire qu'il ne faudrait pas charger la barque de plus de 20 à 25 milliards d'euros par an."
Source: Reuters via Yahoo News
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