La victoire proclamée du président sortant Mahmoud Ahmadinejad, et surtout la contestation de ce résultat par son principal opposant, le réformiste Mir Hussein Moussavi, compliquent en effet la politique de la main tendue d'Obama. Il va devoir gérer des relations avec un président jugé intransigeant et largement irrationnel par les dirigeants occidentaux -cet élément n'est pas nouveau-, mais désormais considéré comme illégitime par une partie considérable de la société iranienne, au moins dans les villes.
Pour l'heure, l'administration Obama reste d'une prudence de Sioux, prenant bien soin de ne pas mettre d'huile sur le feu qui a pris à Téhéran. Si Washington prenait ouvertement partie dans la querelle post-électorale à Téhéran, ce serait le baiser de la mort pour Moussavi, qui serait aisémment accusé d'être le candidat du « grand satan », une manière de le disqualifier durablement.
D'autant que Washington sait qu'il y a peu de chances, dans le contexte iranien, que les clameurs de la rue, même avec l'ampleur sans précédent des événements depuis trois jours, parviennent à infléchir un pouvoir qui appartient toujours, en dernière instance, au guide suprème Ali Khamenei. Et qu'il va lui falloir traiter avec Ahmadinejad si les Etats-Unis veulent faire aboutir leur initiative diplomatique dont l'importance va bien au-delà de l'Iran, avec un impact en Afghanistan, en Irak, au Liban, au Proche-Orient tout entier
La difficulté d'Obama sera double. D'abord il va lui falloir trouver le bon moyen de relancer sa main tendue à l'Iran sans avoir l'air de trahir les espoirs des millions d'Iraniens qui ne se reconnaissent plus dans leur président et dans le régime islamique.
D'autre part, la victoire d'Ahmadinejad renforce incontestablement la position du gouvernement Netanyahou en Israël, et de tous ceux qui critiquent la vision d'Obama comme vaine, voire naïve (Nicolas Sarkozy en fait-il partie ? C'est ...Lire la suite sur Rue89
Source: Rue89 via Yahoo News
Pour l'heure, l'administration Obama reste d'une prudence de Sioux, prenant bien soin de ne pas mettre d'huile sur le feu qui a pris à Téhéran. Si Washington prenait ouvertement partie dans la querelle post-électorale à Téhéran, ce serait le baiser de la mort pour Moussavi, qui serait aisémment accusé d'être le candidat du « grand satan », une manière de le disqualifier durablement.
D'autant que Washington sait qu'il y a peu de chances, dans le contexte iranien, que les clameurs de la rue, même avec l'ampleur sans précédent des événements depuis trois jours, parviennent à infléchir un pouvoir qui appartient toujours, en dernière instance, au guide suprème Ali Khamenei. Et qu'il va lui falloir traiter avec Ahmadinejad si les Etats-Unis veulent faire aboutir leur initiative diplomatique dont l'importance va bien au-delà de l'Iran, avec un impact en Afghanistan, en Irak, au Liban, au Proche-Orient tout entier
La difficulté d'Obama sera double. D'abord il va lui falloir trouver le bon moyen de relancer sa main tendue à l'Iran sans avoir l'air de trahir les espoirs des millions d'Iraniens qui ne se reconnaissent plus dans leur président et dans le régime islamique.
D'autre part, la victoire d'Ahmadinejad renforce incontestablement la position du gouvernement Netanyahou en Israël, et de tous ceux qui critiquent la vision d'Obama comme vaine, voire naïve (Nicolas Sarkozy en fait-il partie ? C'est ...Lire la suite sur Rue89
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