On n’en finit pas de parler de l’apprentissage de l'égalité entre les filles et les garçons (Abcd de l’égalité). Pour mémoire « L’égalité entre les filles et les garçons est inscrite dans les programmes de l’éducation nationale [compétence 6 du deuxième palier pour la maîtrise du socle commun : « Respecter les autres, et notamment appliquer les principes de l’égalité des filles et des garçons. » (BO n°3 du 19 juin 2008, page 28)] (source : http://www.cndp.fr/ABCD-de-l-egalite/ressources-documentaires.html)»
L’idée n’est donc pas nouvelle. Ce qui est récent – et surprenant – ce sont les réactions et interprétations qu’en ont fait les participants à la manif pour tous de ce dimanche 2 février. L’égalité des filles et des garçons n’étant pas un concept contre lequel on peut lutter sans paraître ridicule, les manifestants ont préféré parler de la théorie du genre et revenir sur la loi du mariage pour tous, pourtant votée et mise en œuvre depuis plusieurs mois. Pour ne pas être ridicules, encore, les manifestants déclaraient que cette loi ouvrait la porte à la procréation médicalement assistée (PMA) et à la gestation pour autrui (GPA). Et quand bien même ce serait le cas, peut-on brider la liberté des uns et des unes au profit de ceux qui veulent imposer le dogme d'un modèle familial unique?
Les plus ardents conservateurs ont donc pratiqué un raccourci saisissant entre les nouveaux modèles familiaux, que la législation ne fait qu'entériner avec le mariage pour tous, et un bouleversement cataclysmique qui consisterait dans le fait que les différences biologiques entre hommes et femmes ne fonderaient plus l'orientation sexuelle de Madame et de Monsieur. Ce péril engendrerait bien évidemment des transformations sociales si profondes, si radicales, si ... irréversibles que ni Madame ni Monsieur ne pourraient à l'avenir s'appuyer sur les repères que leur ont transmis Papa et Maman. Même si certains des enfants de la république reçoivent les repères qui les guideront dans leur vie d'adulte de Papa et Papa ou de Maman et Maman, il est constant que ce péril n'est ni advenu ni à advenir. Dans leur grande majorité, les enfants femelles pourront épouser des enfants mâles et vice versa: ils en conservent le droit.
Il n'empêche que 100 à 500 000 personnes (selon les compteurs) sont descendues dans la rue dimanche 2 février pour revendiquer la conservation d'un modèle familial unique Papa - Maman. De manière générale, elles répondaient à l'appel de mouvements politiques proches de l'extrême droite ou de mouvements religieux intégristes ou extrémistes.
A part Christine Boutin, Henri Guaino et Marion Maréchal Le Pen, les politiques ne se sont pas emparés de la manif, même si, à l'UMP, on a essayé de prendre le train en marche dès le retrait du projet de loi sur la famille par le gouvernement. A la veille des élections municipales, on peut penser que certains leaders de droite, en mal de crédibilité, ont cherché à glaner les voix des mécontents. Pour sa part, François Hollande a retiré le projet de loi sur la famille consacrant ainsi l’existence en France d'un puissant et influent mouvement réactionnaire opposé à l'évolution sociétale, scientifique et progressive de l'humanité. Les politiques, pour la plupart, ont quand-même décidé de ne pas estampiller leur programme des propos de Farida Belghoul, instigatrice de la manif.
Surprenant, en effet, qu' une revendication qui a mobilisé en masse n'a, en fin de compte, pas réussi à s'enraciner dans un élan politique quelconque. Toute personne sensée vous dira que les banderoles portant l'inscription "Non à la théorie du gender à l'école" ne peuvent sensément être retenues comme un slogan politique valide.
Et pourtant, tous ces manifestants ont bien à faire part d'un mécontentement apparemment profond. Un vrai poison pour le monde politique: qu'est-ce que les électeurs sont allés faire dans cette galère?
Comment cela peut-il se traduire politiquement? Hélas, comment intégrer à des revendications sociales cohérentes et constructives un péril qui ne pourra jamais advenir: le péril du genre (humain). Encore faut-il que nous prenions soin les uns des autres autant que de la planète qui nous abrite.
L’idée n’est donc pas nouvelle. Ce qui est récent – et surprenant – ce sont les réactions et interprétations qu’en ont fait les participants à la manif pour tous de ce dimanche 2 février. L’égalité des filles et des garçons n’étant pas un concept contre lequel on peut lutter sans paraître ridicule, les manifestants ont préféré parler de la théorie du genre et revenir sur la loi du mariage pour tous, pourtant votée et mise en œuvre depuis plusieurs mois. Pour ne pas être ridicules, encore, les manifestants déclaraient que cette loi ouvrait la porte à la procréation médicalement assistée (PMA) et à la gestation pour autrui (GPA). Et quand bien même ce serait le cas, peut-on brider la liberté des uns et des unes au profit de ceux qui veulent imposer le dogme d'un modèle familial unique?
Les plus ardents conservateurs ont donc pratiqué un raccourci saisissant entre les nouveaux modèles familiaux, que la législation ne fait qu'entériner avec le mariage pour tous, et un bouleversement cataclysmique qui consisterait dans le fait que les différences biologiques entre hommes et femmes ne fonderaient plus l'orientation sexuelle de Madame et de Monsieur. Ce péril engendrerait bien évidemment des transformations sociales si profondes, si radicales, si ... irréversibles que ni Madame ni Monsieur ne pourraient à l'avenir s'appuyer sur les repères que leur ont transmis Papa et Maman. Même si certains des enfants de la république reçoivent les repères qui les guideront dans leur vie d'adulte de Papa et Papa ou de Maman et Maman, il est constant que ce péril n'est ni advenu ni à advenir. Dans leur grande majorité, les enfants femelles pourront épouser des enfants mâles et vice versa: ils en conservent le droit.
Il n'empêche que 100 à 500 000 personnes (selon les compteurs) sont descendues dans la rue dimanche 2 février pour revendiquer la conservation d'un modèle familial unique Papa - Maman. De manière générale, elles répondaient à l'appel de mouvements politiques proches de l'extrême droite ou de mouvements religieux intégristes ou extrémistes.
A part Christine Boutin, Henri Guaino et Marion Maréchal Le Pen, les politiques ne se sont pas emparés de la manif, même si, à l'UMP, on a essayé de prendre le train en marche dès le retrait du projet de loi sur la famille par le gouvernement. A la veille des élections municipales, on peut penser que certains leaders de droite, en mal de crédibilité, ont cherché à glaner les voix des mécontents. Pour sa part, François Hollande a retiré le projet de loi sur la famille consacrant ainsi l’existence en France d'un puissant et influent mouvement réactionnaire opposé à l'évolution sociétale, scientifique et progressive de l'humanité. Les politiques, pour la plupart, ont quand-même décidé de ne pas estampiller leur programme des propos de Farida Belghoul, instigatrice de la manif.
Surprenant, en effet, qu' une revendication qui a mobilisé en masse n'a, en fin de compte, pas réussi à s'enraciner dans un élan politique quelconque. Toute personne sensée vous dira que les banderoles portant l'inscription "Non à la théorie du gender à l'école" ne peuvent sensément être retenues comme un slogan politique valide.
Et pourtant, tous ces manifestants ont bien à faire part d'un mécontentement apparemment profond. Un vrai poison pour le monde politique: qu'est-ce que les électeurs sont allés faire dans cette galère?
Comment cela peut-il se traduire politiquement? Hélas, comment intégrer à des revendications sociales cohérentes et constructives un péril qui ne pourra jamais advenir: le péril du genre (humain). Encore faut-il que nous prenions soin les uns des autres autant que de la planète qui nous abrite.
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