La France accueille à partir d'aujourd'hui le colonel Mouammar Kadhafi pour une visite de cinq jours dont le président Nicolas Sarkozy espère une moisson de contrats mais qui déchaîne les critiques de ceux accusant Paris de sacrifier les principes pour légitimer et armer un "dictateur" Evènement .
Cette visite a été précédée de déclarations tonitruantes du "Guide" libyen lors du sommet UE/Afrique de Lisbonne, où il a jugé "normal que les faibles aient recours au terrorisme".
M. Sarkozy a néanmoins assuré à Lisbonne qu'il était "très heureux" de le recevoir, et s'est longuement justifié de l'avoir invité à Paris pour encourager "son retour à la respectabilité internationale". Mais, signe du malaise croissant, les critiques se sont étendues jusqu'au sein de son gouvernement: le chef de la diplomatie Bernard Kouchner, ex-"French Doctor" venu de la gauche, a pris ses distance, et la jeune secrétaire d'Etat aux droits de l'Homme, Rama Yade, dans des propos virulents, a déclaré que Paris ne devait pas "recevoir le baiser de la mort" de Kadhafi.
M. Sarkozy a souligné qu'il ne s'était rendu en Libye, en juillet, qu'une fois les infirmières et un médecin bulgares libérés, après 8 ans de détention dans les geôles libyennes. Paris a joué un rôle majeur dans ce dossier, qui était le dernier obstacle à une normalisation complète des relations avec l'Union européenne.
La Libye avait commencé à sortir de son isolement en 2003 après avoir renoncé à son programme d'armes de destruction massive et indemnisé les victimes des attentats de Lockerbie au dessus de l'Ecosse (270 morts en 1988) et contre un DC-10 d'UTA au dessus du Niger (170 morts en 89).
M. Sarkozy a dit espérer que la venue de M. Kadhafi permette de "signer un certain nombre d'accords économiques" avec la Libye, 3e producteur de pétrole africain.
La visite de M. Kadhafi, qui sera reçu à l'Assemblée nationale et plantera sa tente bédouine dans le parc de la résidence officielle de l'hôtel Marigny, a déclenché le feu des critiques de l'oposition et d'ONG. Les socialistes ont annoncé qu'ils refuseraient d'accueillir à l'Assemblée M. Kadhafi, décrit par leur chef François Hollande comme un "dictateur" venant "avec ses pétrodollars acheter des armes".
Une association anti-nucléaire, Tchernoblaye, a porté plainte pour "tortures" et demandé que Mouammar Kadhafi soit arrêté en France. Au sein du gouvernement, M. Kouchner a assuré qu'il n'était "pas question d'oublier" au nom de la "realpolitik" le nom des victimes du régime libyen, s'interrogeant ouvertement sur les "risques" et le bien-fondé de la main tendue à Tripoli.
Kadhafi doit "comprendre que notre pays n'est pas un paillasson, sur lequel un dirigeant, terroriste ou non, peut venir s'essuyer les pieds du sang de ses forfaits", a accusé Mme Yade. Tous deux soulignent le fait que M. Kadhafi est reçu à Paris le 10, journée internationale des droits de l'Homme.
L'UMP a pour sa part défendu la "realpolitik". Paris fait notamment le forcing pour vendre une dizaine de Rafale, un avion de combat de 50 millions d'euros qui n'a jamais eu de succès à l'exportation. La France avait déjà conclu un accord sur le nucléaire et la coopération militaire au lendemain de la libération des infirmières, qui a nourri les suspicions d'un "troc", sur lesquelles enquête une commission parlementaire.
M. Sarkozy a démenti tout marchandage et affirme ne pas transiger avec les droits de l'Homme.
Les infirmières et le médecin bulgares libérés ont pour leur part reporté un voyage à Paris qui aurait coïncidé avec la visite de Kadhafi.
Source: http://fr.news.yahoo.com/
Cette visite a été précédée de déclarations tonitruantes du "Guide" libyen lors du sommet UE/Afrique de Lisbonne, où il a jugé "normal que les faibles aient recours au terrorisme".
M. Sarkozy a néanmoins assuré à Lisbonne qu'il était "très heureux" de le recevoir, et s'est longuement justifié de l'avoir invité à Paris pour encourager "son retour à la respectabilité internationale". Mais, signe du malaise croissant, les critiques se sont étendues jusqu'au sein de son gouvernement: le chef de la diplomatie Bernard Kouchner, ex-"French Doctor" venu de la gauche, a pris ses distance, et la jeune secrétaire d'Etat aux droits de l'Homme, Rama Yade, dans des propos virulents, a déclaré que Paris ne devait pas "recevoir le baiser de la mort" de Kadhafi.
M. Sarkozy a souligné qu'il ne s'était rendu en Libye, en juillet, qu'une fois les infirmières et un médecin bulgares libérés, après 8 ans de détention dans les geôles libyennes. Paris a joué un rôle majeur dans ce dossier, qui était le dernier obstacle à une normalisation complète des relations avec l'Union européenne.
La Libye avait commencé à sortir de son isolement en 2003 après avoir renoncé à son programme d'armes de destruction massive et indemnisé les victimes des attentats de Lockerbie au dessus de l'Ecosse (270 morts en 1988) et contre un DC-10 d'UTA au dessus du Niger (170 morts en 89).
M. Sarkozy a dit espérer que la venue de M. Kadhafi permette de "signer un certain nombre d'accords économiques" avec la Libye, 3e producteur de pétrole africain.
La visite de M. Kadhafi, qui sera reçu à l'Assemblée nationale et plantera sa tente bédouine dans le parc de la résidence officielle de l'hôtel Marigny, a déclenché le feu des critiques de l'oposition et d'ONG. Les socialistes ont annoncé qu'ils refuseraient d'accueillir à l'Assemblée M. Kadhafi, décrit par leur chef François Hollande comme un "dictateur" venant "avec ses pétrodollars acheter des armes".
Une association anti-nucléaire, Tchernoblaye, a porté plainte pour "tortures" et demandé que Mouammar Kadhafi soit arrêté en France. Au sein du gouvernement, M. Kouchner a assuré qu'il n'était "pas question d'oublier" au nom de la "realpolitik" le nom des victimes du régime libyen, s'interrogeant ouvertement sur les "risques" et le bien-fondé de la main tendue à Tripoli.
Kadhafi doit "comprendre que notre pays n'est pas un paillasson, sur lequel un dirigeant, terroriste ou non, peut venir s'essuyer les pieds du sang de ses forfaits", a accusé Mme Yade. Tous deux soulignent le fait que M. Kadhafi est reçu à Paris le 10, journée internationale des droits de l'Homme.
L'UMP a pour sa part défendu la "realpolitik". Paris fait notamment le forcing pour vendre une dizaine de Rafale, un avion de combat de 50 millions d'euros qui n'a jamais eu de succès à l'exportation. La France avait déjà conclu un accord sur le nucléaire et la coopération militaire au lendemain de la libération des infirmières, qui a nourri les suspicions d'un "troc", sur lesquelles enquête une commission parlementaire.
M. Sarkozy a démenti tout marchandage et affirme ne pas transiger avec les droits de l'Homme.
Les infirmières et le médecin bulgares libérés ont pour leur part reporté un voyage à Paris qui aurait coïncidé avec la visite de Kadhafi.
Source: http://fr.news.yahoo.com/
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