L'ex-Premier ministre Benazir Bhutto devait être inhumée vendredi dans son village familial du sud du Pakistan au lendemain de l'attentat-suicide qui lui a coûté la vie et a déclenché des émeutes à travers le pays en pleine crise politique.
Des affrontements entre policiers et partisans de Mme Bhutto ont éclaté jeudi dans plusieurs villes du pays où des véhicules et des bâtiments ont été incendiés.
Le gouvernement pakistanais a accusé vendredi les islamistes considérés comme proches d'Al-Qaïda et responsables d'une vague d'attentats meurtriers dans le pays d'être les auteurs de l'assassinat.
Il a toutefois assuré ne pas être au courant d'une revendication directe par le réseau terroriste d'Oussama ben Laden comme l'a affirmé plus tôt une télévision privée pakistanaise.
Un deuil national de trois jours a été décrété au Pakistan en hommage à celle qui fut, en 1988, la première femme à avoir dirigé un pays musulman.
La dépouille de l'ex-dirigeante est arrivée à l'aube dans la province méridionale du Sindh où sont prévues ses funérailles, a indiqué son porte-parole Farhatullah Babar.
Mme Bhutto devait être enterrée vers 08H30 GMT dans le mausolée familial de Garhi Khuda Bakhsh, près de la ville de Larkana (sud).
L'attaque-suicide s'est produite à Rawalpindi, près d'Islamabad, à l'issue d'un meeting électoral de Benazir Bhutto, leader du Parti du peuple pakistanais (PPP) et chef de file de l'opposition au président Pervez Musharraf.
Selon des sources policières, le kamikaze a d'abord ouvert le feu, l'atteignant d'une balle au cou alors qu'elle saluait la foule depuis le toit ouvrant de sa voiture blindée, puis il a déclenché la bombe qu'il portait.
Benazir Bhutto, 54 ans, est morte à l'hôpital. Au moins 20 autres personnes ont été tuées et 56 blessées, selon le ministre de l'Intérieur.
Sa mort a ravivé les craintes d'instabilité dans ce pays de 160 millions d'habitants doté de l'arme nucléaire, craintes qui ont provoqué un recul des marchés boursiers en Asie-Pacifique dans le sillage de Wall Street.
Les Etats-Unis pour lesquels Islamabad est un allié clé dans leur "guerre mondiale contre le terrorisme" se sont empressés d'assurer les Pakistanais de leur soutien tout en insistant pour que les élections législatives et provinciales aient bien lieu le 8 janvier.
L'assassinat de Benazir Bhutto est le dernier d'une série record d'attentats suicide dans l'histoire du Pakistan, qui ont fait près de 800 morts en 2007.
Le plus meurtrier avait eu lieu le 18 octobre, quand deux kamikazes avaient tué 139 personnes dans un gigantesque défilé de sympathisants qui célébraient à Karachi le retour de Mme Bhutto après six années d'exil.
Benazir Bhutto avait réchappé à l'attaque mais les autorités avaient multiplié depuis les avertissements, assurant que des informations "précises" laissaient redouter que des terroristes islamistes ne tentent de la tuer.
Selon un courrier électronique dévoilé jeudi par les médias américains, Mme Bhutto avait accusé le président Musharraf de lui refuser une protection adéquate ces derniers mois.
Si quelque chose m'arrive au Pakistan, "j'en rendrai Musharraf responsable" avait-elle écrit dans un message adressé à son porte-parole américain Mark Siegel et révélé par la chaîne CNN.
L'ambassadeur du Pakistan aux Etats-Unis, Mahmoud Ali Durrani, a récusé ces affirmations.
Invoquant précisément la menace terroriste islamiste, le général Musharraf avait instauré l'état d'urgence le 3 novembre. Après quelques jours de tergiversations, Benazir Bhutto avait mis un terme à ses négociations avec le chef de l'Etat dans la perspective des élections du 8 janvier.
Face à la pression de la communauté internationale et de l'opposition, le général Musharraf, réélu pour un second mandat le 6 octobre par les assemblées sortantes, avait levé l'état d'urgence le 15 décembre.
Benazir Butto menait aussi et surtout campagne contre les fondamentalistes musulmans, en promettant d'"éliminer la menace islamiste" du pays.
Les Etats-Unis estiment qu'Al-Qaïda et les talibans afghans, épaulés par des activistes locaux, ont reconstitué leurs forces dans les zones tribales du nord-ouest.
Le président George W. Bush a appelé les Pakistanais à "honorer la mémoire de Benazir Bhutto en poursuivant le processus démocratique pour lequel elle a si courageusement donné sa vie".
Source: http://fr.news.yahoo.com/
Des affrontements entre policiers et partisans de Mme Bhutto ont éclaté jeudi dans plusieurs villes du pays où des véhicules et des bâtiments ont été incendiés.
Le gouvernement pakistanais a accusé vendredi les islamistes considérés comme proches d'Al-Qaïda et responsables d'une vague d'attentats meurtriers dans le pays d'être les auteurs de l'assassinat.
Il a toutefois assuré ne pas être au courant d'une revendication directe par le réseau terroriste d'Oussama ben Laden comme l'a affirmé plus tôt une télévision privée pakistanaise.
Un deuil national de trois jours a été décrété au Pakistan en hommage à celle qui fut, en 1988, la première femme à avoir dirigé un pays musulman.
La dépouille de l'ex-dirigeante est arrivée à l'aube dans la province méridionale du Sindh où sont prévues ses funérailles, a indiqué son porte-parole Farhatullah Babar.
Mme Bhutto devait être enterrée vers 08H30 GMT dans le mausolée familial de Garhi Khuda Bakhsh, près de la ville de Larkana (sud).
L'attaque-suicide s'est produite à Rawalpindi, près d'Islamabad, à l'issue d'un meeting électoral de Benazir Bhutto, leader du Parti du peuple pakistanais (PPP) et chef de file de l'opposition au président Pervez Musharraf.
Selon des sources policières, le kamikaze a d'abord ouvert le feu, l'atteignant d'une balle au cou alors qu'elle saluait la foule depuis le toit ouvrant de sa voiture blindée, puis il a déclenché la bombe qu'il portait.
Benazir Bhutto, 54 ans, est morte à l'hôpital. Au moins 20 autres personnes ont été tuées et 56 blessées, selon le ministre de l'Intérieur.
Sa mort a ravivé les craintes d'instabilité dans ce pays de 160 millions d'habitants doté de l'arme nucléaire, craintes qui ont provoqué un recul des marchés boursiers en Asie-Pacifique dans le sillage de Wall Street.
Les Etats-Unis pour lesquels Islamabad est un allié clé dans leur "guerre mondiale contre le terrorisme" se sont empressés d'assurer les Pakistanais de leur soutien tout en insistant pour que les élections législatives et provinciales aient bien lieu le 8 janvier.
L'assassinat de Benazir Bhutto est le dernier d'une série record d'attentats suicide dans l'histoire du Pakistan, qui ont fait près de 800 morts en 2007.
Le plus meurtrier avait eu lieu le 18 octobre, quand deux kamikazes avaient tué 139 personnes dans un gigantesque défilé de sympathisants qui célébraient à Karachi le retour de Mme Bhutto après six années d'exil.
Benazir Bhutto avait réchappé à l'attaque mais les autorités avaient multiplié depuis les avertissements, assurant que des informations "précises" laissaient redouter que des terroristes islamistes ne tentent de la tuer.
Selon un courrier électronique dévoilé jeudi par les médias américains, Mme Bhutto avait accusé le président Musharraf de lui refuser une protection adéquate ces derniers mois.
Si quelque chose m'arrive au Pakistan, "j'en rendrai Musharraf responsable" avait-elle écrit dans un message adressé à son porte-parole américain Mark Siegel et révélé par la chaîne CNN.
L'ambassadeur du Pakistan aux Etats-Unis, Mahmoud Ali Durrani, a récusé ces affirmations.
Invoquant précisément la menace terroriste islamiste, le général Musharraf avait instauré l'état d'urgence le 3 novembre. Après quelques jours de tergiversations, Benazir Bhutto avait mis un terme à ses négociations avec le chef de l'Etat dans la perspective des élections du 8 janvier.
Face à la pression de la communauté internationale et de l'opposition, le général Musharraf, réélu pour un second mandat le 6 octobre par les assemblées sortantes, avait levé l'état d'urgence le 15 décembre.
Benazir Butto menait aussi et surtout campagne contre les fondamentalistes musulmans, en promettant d'"éliminer la menace islamiste" du pays.
Les Etats-Unis estiment qu'Al-Qaïda et les talibans afghans, épaulés par des activistes locaux, ont reconstitué leurs forces dans les zones tribales du nord-ouest.
Le président George W. Bush a appelé les Pakistanais à "honorer la mémoire de Benazir Bhutto en poursuivant le processus démocratique pour lequel elle a si courageusement donné sa vie".
Source: http://fr.news.yahoo.com/
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