Extrait de la synthèse, par le MRAP, d'une enquête de l'Institut Français d'Etudes de Marché menée 20 juin au 10 juillet 2005:
Si l'on se tourne vers les adultes dans le milieu éducatif, il existe un véritable problème de perception d’un racisme “passif” ou latent de la part des enseignants, essentiellement sous la forme “d’attitudes de mépris ou de rejet” par plus du tiers de la population scolarisée.
Globalement, plus du tiers des jeunes scolarisés (34,8%) perçoivent ce type de discriminations “souvent ou quelquefois” venant de la part des enseignants. Il s’agit clairement du premier degré de la discrimination, celle qui s’exprime passivement, et pour cette raison plus difficile à combattre.
Mais c'est sur le plan des inégalités perçues de traitement que l'attention se porte plus particulièrement.
La perception d’éventuelles inégalités de traitement du fait de “l’apparence physique, de l’origine ou du nom” constitue le noeud du comportement discriminatoire, d’une part parce qu’il avance caché, d’autre part du fait de ses conséquences sur l’avenir du jeune scolarisé.
Le constat révélé par cette enquête se révèle particulièrement troublant. En effet, la perception de comportements racistes se concentre avant tout sur les filières de promotion scolaire et sociale dans les parcours à l’extérieur des établissements concernés : dans l’affectation entre établissements et dans l’orientation scolaire. L’inégalité de traitement est perçue “au moins quelquefois” par plus de 33% des jeunes scolarisés.
La “zone prétendument protégée” que constitue l’établissement d’enseignement, non seulement ne protège pas en réalité le jeune, mais elle est perçue comme jouant un rôle instrumental dans cette discrimination, lors des embranchements importants dans les parcours que constituent l’orientation scolaire et le choix des établissements.
Il faut souligner le fait que les comportements en question ne peuvent pas être caractérisés de discriminatoires, puisqu’ils font référence à des évaluations en principe objectives, où l’enseignant juge du mérite individuel de chaque élève. Appréciant les chances de chaque parcours, il peut être amené à privilégier un parcours moins risqué pour le jeune susceptible d’être discriminé, et donc, en tentant de le protéger, le place sur des voies moins valorisantes.
C’est l'un des dysfonctionnements possibles de l’orientation scolaire, qui à partir d’intentions louables, aboutit quelquefois à une sélection sur des critères injustifiables.
Lire le texte dans sa totalité: mrap.fr/enquete_discriminations/synthese.pdf
Si l'on se tourne vers les adultes dans le milieu éducatif, il existe un véritable problème de perception d’un racisme “passif” ou latent de la part des enseignants, essentiellement sous la forme “d’attitudes de mépris ou de rejet” par plus du tiers de la population scolarisée.
Globalement, plus du tiers des jeunes scolarisés (34,8%) perçoivent ce type de discriminations “souvent ou quelquefois” venant de la part des enseignants. Il s’agit clairement du premier degré de la discrimination, celle qui s’exprime passivement, et pour cette raison plus difficile à combattre.
Mais c'est sur le plan des inégalités perçues de traitement que l'attention se porte plus particulièrement.
La perception d’éventuelles inégalités de traitement du fait de “l’apparence physique, de l’origine ou du nom” constitue le noeud du comportement discriminatoire, d’une part parce qu’il avance caché, d’autre part du fait de ses conséquences sur l’avenir du jeune scolarisé.
Le constat révélé par cette enquête se révèle particulièrement troublant. En effet, la perception de comportements racistes se concentre avant tout sur les filières de promotion scolaire et sociale dans les parcours à l’extérieur des établissements concernés : dans l’affectation entre établissements et dans l’orientation scolaire. L’inégalité de traitement est perçue “au moins quelquefois” par plus de 33% des jeunes scolarisés.
La “zone prétendument protégée” que constitue l’établissement d’enseignement, non seulement ne protège pas en réalité le jeune, mais elle est perçue comme jouant un rôle instrumental dans cette discrimination, lors des embranchements importants dans les parcours que constituent l’orientation scolaire et le choix des établissements.
Il faut souligner le fait que les comportements en question ne peuvent pas être caractérisés de discriminatoires, puisqu’ils font référence à des évaluations en principe objectives, où l’enseignant juge du mérite individuel de chaque élève. Appréciant les chances de chaque parcours, il peut être amené à privilégier un parcours moins risqué pour le jeune susceptible d’être discriminé, et donc, en tentant de le protéger, le place sur des voies moins valorisantes.
C’est l'un des dysfonctionnements possibles de l’orientation scolaire, qui à partir d’intentions louables, aboutit quelquefois à une sélection sur des critères injustifiables.
Lire le texte dans sa totalité: mrap.fr/enquete_discriminations/synthese.pdf