Une décision soudaine et inexpliquée
Selon des sources proches du dossier, le gouvernement nigérien a dénoncé ses accords avec le CICR par le biais d’une note verbale datée du 31 janvier. Cette procédure, bien que légale, a surpris par son caractère abrupt. En effet, aucune justification officielle n’a été fournie pour expliquer cette décision. Le CICR, présent au Niger depuis 35 ans, a été contraint de fermer ses bureaux à Niamey dès le 4 février, et une partie de son personnel expatrié a déjà quitté le pays.
Le CICR, organisation humanitaire internationale fondée en 1863 et triple lauréate du prix Nobel de la paix, intervenait principalement dans les régions touchées par les violences jihadistes, notamment dans la zone du Liptako-Gourma et du bassin du lac Tchad. Au cours de l’année 2024, l’organisation avait fourni des soins de santé à plus de 120 000 personnes dans des localités comme Tillabéri, Diffa et Tahoua.
Depuis le coup d’État de juillet 2023, qui a porté au pouvoir le général Abdourahamane Tchiani, le gouvernement militaire a fait de la souveraineté nationale une priorité. Cette politique s’est traduite par l’expulsion des troupes françaises et américaines engagées dans la lutte contre les groupes armés, ainsi que par le renvoi de l’ambassadeur français et du représentant de l’Union européenne.
En novembre 2024, le régime avait déjà suspendu les activités de l’ONG française Acted et de l’association nigérienne Action pour le bien-être, sans fournir d’explications détaillées. Ces mesures s’inscrivent dans une tendance régionale, où les pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES) renforcent leur contrôle sur les organisations non gouvernementales, souvent perçues comme des relais d’influence étrangère.
Le CICR, organisation humanitaire internationale fondée en 1863 et triple lauréate du prix Nobel de la paix, intervenait principalement dans les régions touchées par les violences jihadistes, notamment dans la zone du Liptako-Gourma et du bassin du lac Tchad. Au cours de l’année 2024, l’organisation avait fourni des soins de santé à plus de 120 000 personnes dans des localités comme Tillabéri, Diffa et Tahoua.
Depuis le coup d’État de juillet 2023, qui a porté au pouvoir le général Abdourahamane Tchiani, le gouvernement militaire a fait de la souveraineté nationale une priorité. Cette politique s’est traduite par l’expulsion des troupes françaises et américaines engagées dans la lutte contre les groupes armés, ainsi que par le renvoi de l’ambassadeur français et du représentant de l’Union européenne.
En novembre 2024, le régime avait déjà suspendu les activités de l’ONG française Acted et de l’association nigérienne Action pour le bien-être, sans fournir d’explications détaillées. Ces mesures s’inscrivent dans une tendance régionale, où les pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES) renforcent leur contrôle sur les organisations non gouvernementales, souvent perçues comme des relais d’influence étrangère.
Une absence de réaction officielle
À ce jour, le CICR n’a pas réagi publiquement à cette décision. Pourtant, le 4 février, l’organisation publiait encore un bilan positif de ses actions au Niger pour le premier semestre 2024, mettant en avant son soutien aux populations vulnérables. Cette communication contrastait étrangement avec l’annonce de son expulsion, laissant planer le doute sur une éventuelle anticipation de la mesure par l’organisation.
Le départ du CICR risque d’avoir des conséquences significatives pour les populations locales, notamment dans les zones touchées par les conflits armés. L’organisation jouait un rôle crucial dans la fourniture de soins médicaux et l’assistance aux victimes de violences. Son absence pourrait aggraver une situation humanitaire déjà précaire, dans un contexte où les besoins ne cessent de croître.
La décision du Niger s’inscrit dans une dynamique régionale. Au Mali, les autorités de transition avaient déjà interdit en 2022 tout financement français aux ONG opérant sur leur territoire. De même, le Burkina Faso a récemment exprimé sa volonté de mieux contrôler les structures non étatiques intervenant dans la gestion de la crise humanitaire. Ces mesures reflètent une méfiance accrue envers les acteurs internationaux, perçus comme des instruments d’ingérence étrangère.
Le départ du CICR risque d’avoir des conséquences significatives pour les populations locales, notamment dans les zones touchées par les conflits armés. L’organisation jouait un rôle crucial dans la fourniture de soins médicaux et l’assistance aux victimes de violences. Son absence pourrait aggraver une situation humanitaire déjà précaire, dans un contexte où les besoins ne cessent de croître.
La décision du Niger s’inscrit dans une dynamique régionale. Au Mali, les autorités de transition avaient déjà interdit en 2022 tout financement français aux ONG opérant sur leur territoire. De même, le Burkina Faso a récemment exprimé sa volonté de mieux contrôler les structures non étatiques intervenant dans la gestion de la crise humanitaire. Ces mesures reflètent une méfiance accrue envers les acteurs internationaux, perçus comme des instruments d’ingérence étrangère.