Au cours des dix dernières années, les relations sino-africaines ont accéléré leur développement. Le volume des échanges a augmenté d’environ 20 % par an, tandis que les investissements directs étrangers ont augmenté plus rapidement, à un taux de 40 % par an. Derrière ces chiffres, une réalité réelle reflète la forte présence des entreprises chinoises. Ils opèrent dans de nombreux secteurs de l’économie africaine. Près d’un tiers sont engagés dans la production, un quart dans l’industrie des services et environ un cinquième dans le commerce, la construction et l’immobilier. En termes de fabrication, 12% de la valeur de la production industrielle de l’Afrique, soit environ 500 milliards de dollars US par an, est déjà gérée par des entreprises chinoises. En termes d’infrastructures, la domination des entreprises chinoises est encore plus flagrante : elles occupent près de 50 % du marché de la construction sur le continent africain.
La Chine est devenue l’un des premiers partenaires commerciaux en 2009. Depuis lors, cette tendance s’est intensifiée et la Chine essaie de changer son attitude envers l’Afrique. Désormais, dans une perspective d’aide au développement et de coopération bilatérale, la Chine s’efforce d’investir dans d’autres domaines que les matières premières.
Projets à grande échelle réalisés avec des prêts d’entreprises publiques chinoises. Selon les rapports, depuis 2000, le « Nouveau banquier africain » a fourni 77 milliards d’euros aux pays africains. Il est prêt à tout donner dans les prochaines années. Les prêts flottants sont devenus un piège pour certains pays, devenus insolvables de Pékin. C’est le cas de l’Angola, dont le pétrole ne servira plus à rembourser les 20 milliards de dollars dus à la Chine.
Il y a vingt ans, les Chinois sont venus en Afrique avec de grands espoirs. La rhétorique d’un nouveau partenariat gagnant-gagnant promis par Pékin est ignorée. La plupart n’hésitent plus à voire la Chine comme une nouvelle puissance coloniale. Dans cette vision, le président du Parlement européen, Antonio Tagjani, a mis en garde très récemment les Africains sur les relations qui entretiennent avec Pékin. Selon lui, dorénavant, l’Afrique est en danger de devenir une colonie chinoise, et les Chinois ont l’intention de prendre que des matières premières. La stabilité n’est pas leurs soucis.
Il y a vingt ans, les Chinois sont venus en Afrique avec de grands espoirs. La rhétorique d’un nouveau partenariat gagnant-gagnant promis par Pékin est ignorée. La plupart n’hésitent plus à voire la Chine comme une nouvelle puissance coloniale. Dans cette vision, le président du Parlement européen, Antonio Tagjani, a mis en garde très récemment les Africains sur les relations qui entretiennent avec Pékin. Selon lui, dorénavant, l’Afrique est en danger de devenir une colonie chinoise, et les Chinois ont l’intention de prendre que des matières premières. La stabilité n’est pas leurs soucis.
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