Contrairement à ses contemporains Mahmoud Ahmed et Alemayèhu Eshètè, Tlahun Gèssèssè n’a pas été propulsé vers une carrière internationale par le succès de la collection «Ethiopiques», via laquelle le producteur français Francis Falceto a révélé au monde la richesse des musiques d’Abyssinie (1).
La faute sans doute à cette voix si particulière, belliqueuse et emportée, trop tonitruante pour le public occidental, mais aussi en raison d’une circonstance mystérieuse : il y a quinze ans, une blessure à la gorge inexpliquée avait détérioré ses facultés vocales. Il se contentait, depuis, de rares et brèves apparitions lors d’hommages, par exemple au festival annuel qu’organise l’Alliance Ethio-Française, ou sur la place Meskel d’Addis Abeba, en 2003, pour ses 50 ans de carrière.
Gèssèssè avait en effet commencé à chanter à 13 ans, avant d’intégrer l’Orchestre de la Garde nationale. En 1960, son tube Altchalkoum («J’en ai marre») est interdit car jugé subversif. Et après l’échec du coup d’Etat contre Hailé Selassié, en décembre de la même année, il sera arrêté. «La Garde nationale était impliquée dans la conspiration, note Francis Falceto.
Il n’est donc pas étonnant que son orchestre ait servi d’instrument à travers cette chanson à double sens. Mais Tlahun lui-même n’était pas politisé et il sera vite libéré.» Altchalkoum sera interdite aussi par le régime marxiste du lieutenant-colonel Mengistu, qui renverse la monarchie en 1973. Elle reste aujourd’hui une des favorites du public éthiopien.
Tlahun Gèssèssè, toujours selon Francis Falceto, vivait sans amertume le succès international de ses collègues. Son statut de légende vivante, tant aux Etats-Unis, où il vivait une partie de l’année, que sur sa terre natale, semblait lui suffire.
Source: Yahoo News
La faute sans doute à cette voix si particulière, belliqueuse et emportée, trop tonitruante pour le public occidental, mais aussi en raison d’une circonstance mystérieuse : il y a quinze ans, une blessure à la gorge inexpliquée avait détérioré ses facultés vocales. Il se contentait, depuis, de rares et brèves apparitions lors d’hommages, par exemple au festival annuel qu’organise l’Alliance Ethio-Française, ou sur la place Meskel d’Addis Abeba, en 2003, pour ses 50 ans de carrière.
Gèssèssè avait en effet commencé à chanter à 13 ans, avant d’intégrer l’Orchestre de la Garde nationale. En 1960, son tube Altchalkoum («J’en ai marre») est interdit car jugé subversif. Et après l’échec du coup d’Etat contre Hailé Selassié, en décembre de la même année, il sera arrêté. «La Garde nationale était impliquée dans la conspiration, note Francis Falceto.
Il n’est donc pas étonnant que son orchestre ait servi d’instrument à travers cette chanson à double sens. Mais Tlahun lui-même n’était pas politisé et il sera vite libéré.» Altchalkoum sera interdite aussi par le régime marxiste du lieutenant-colonel Mengistu, qui renverse la monarchie en 1973. Elle reste aujourd’hui une des favorites du public éthiopien.
Tlahun Gèssèssè, toujours selon Francis Falceto, vivait sans amertume le succès international de ses collègues. Son statut de légende vivante, tant aux Etats-Unis, où il vivait une partie de l’année, que sur sa terre natale, semblait lui suffire.
Source: Yahoo News
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