Agé de 63 ans, l'homme comparaît devant la cour d'assises du Nord pour l'enlèvement, la séquestration et le viol du petit Enis, en août 2007 à Roubaix. Il encourt la prison à perpétuité.
A quelques jours de son procès, qui doit durer jusqu'à jeudi, Francis Evrard a écrit au président Nicolas Sarkozy pour lui demander d'autoriser sa castration physique, une pratique interdite en France.
Sa requête a relancé le débat sur les récidivistes et déclenché la colère du père d'Enis, pour qui l'agresseur de son fils tente de se faire passer pour un martyr.
Le chef de l'Etat n'a pas officiellement réagi à la lettre de Francis Evrard, qui a demandé le droit de subir "une ablation des testicules par chirurgie".
La ministre de la Justice, Michèle Alliot-Marie, a estimé de son côté que la question de la castration physique pouvait "se poser et être débattue, y compris au Parlement".
Ancien garde des Sceaux, le socialiste Robert Badinter s'est dit opposé à l'idée de traitements irréversibles pour les délinquants sexuels, relevant une incompatibilité avec la convention européenne des droits de l'homme.
"On ne mutile pas un être humain. On ne torture pas un être humain. On ne porte pas atteinte à l'intégrité physique d'un être humain dans nos sociétés. Cela, c'est bon pour d'autres sociétés où on coupe la main des voleurs, où on lapide les femmes pour adultère", a plaidé l'avocat sur Europe 1.
De plus, a-t-il souligné, "ce n'est pas à M. Evrard de dicter (...) ce qu'il doit advenir. Il va répondre de son crime et je pense que, maintenant et à l'âge qu'il a, il n'est pas prêt, s'il la revoit un jour, de revoir la liberté".
Pour le Pr Pierre Lamothe, chef du service médico-psychiatrique des prisons de Lyon, avec l'idée de castration physique, "on franchit encore un cap dans le délire".
"On sait très bien que ce serait inefficace", déclare-t-il dans Le Parisien. "Cela ne règlerait pas les tourments dont souffrent les pédophiles".
Pour la troisième fois depuis l'élection de Nicolas Sarkozy, la majorité s'apprête à renforcer l'arsenal législatif contre les récidivistes.
Le gouvernement défend en novembre un nouveau projet de loi sur le sujet prévoyant le recours à un traitement chimique pour réduire les pulsions des délinquants sexuels à leur sortie de prison - un traitement réversible et subordonné à l'accord de l'intéressé.
L'examen du texte a été accéléré après le viol et le meurtre d'une jeune femme en forêt de Fontainebleau en septembre par un récidiviste, qui était revenu habiter près du lieu d'un crime précédent.
Le projet de loi interdira aux délinquants sexuels de résider près du lieu d'habitation de leurs victimes.
En février 2008, le Parlement avait adopté une disposition inspirée de l'affaire Evrard, créant la "rétention de sûreté".
Très controversée, la mesure devait permettre de transférer dans d'autres établissements pénitentiaires les criminels toujours considérés dangereux au terme de leur peine de prison.
Le conseil constitutionnel a repoussé son entrée en vigueur, estimant qu'elle ne pouvait pas être appliquée rétroactivement.
Francis Evrard a déjà purgé 18 ans de prison pour le viol de deux petits garçons. Il avait été libéré en juillet 2007 et était soumis à une surveillance judiciaire lui imposant en théorie de vivre dans la région de Rouen.
Le 15 août 2007, il avait été arrêté à Roubaix après avoir enlevé le petit Enis, alors âgé de cinq ans. L'enfant avait été retrouvé drogué dans un garage loué par son agresseur.
Source: Reuters via Yahoo News
A quelques jours de son procès, qui doit durer jusqu'à jeudi, Francis Evrard a écrit au président Nicolas Sarkozy pour lui demander d'autoriser sa castration physique, une pratique interdite en France.
Sa requête a relancé le débat sur les récidivistes et déclenché la colère du père d'Enis, pour qui l'agresseur de son fils tente de se faire passer pour un martyr.
Le chef de l'Etat n'a pas officiellement réagi à la lettre de Francis Evrard, qui a demandé le droit de subir "une ablation des testicules par chirurgie".
La ministre de la Justice, Michèle Alliot-Marie, a estimé de son côté que la question de la castration physique pouvait "se poser et être débattue, y compris au Parlement".
Ancien garde des Sceaux, le socialiste Robert Badinter s'est dit opposé à l'idée de traitements irréversibles pour les délinquants sexuels, relevant une incompatibilité avec la convention européenne des droits de l'homme.
"On ne mutile pas un être humain. On ne torture pas un être humain. On ne porte pas atteinte à l'intégrité physique d'un être humain dans nos sociétés. Cela, c'est bon pour d'autres sociétés où on coupe la main des voleurs, où on lapide les femmes pour adultère", a plaidé l'avocat sur Europe 1.
De plus, a-t-il souligné, "ce n'est pas à M. Evrard de dicter (...) ce qu'il doit advenir. Il va répondre de son crime et je pense que, maintenant et à l'âge qu'il a, il n'est pas prêt, s'il la revoit un jour, de revoir la liberté".
Pour le Pr Pierre Lamothe, chef du service médico-psychiatrique des prisons de Lyon, avec l'idée de castration physique, "on franchit encore un cap dans le délire".
"On sait très bien que ce serait inefficace", déclare-t-il dans Le Parisien. "Cela ne règlerait pas les tourments dont souffrent les pédophiles".
Pour la troisième fois depuis l'élection de Nicolas Sarkozy, la majorité s'apprête à renforcer l'arsenal législatif contre les récidivistes.
Le gouvernement défend en novembre un nouveau projet de loi sur le sujet prévoyant le recours à un traitement chimique pour réduire les pulsions des délinquants sexuels à leur sortie de prison - un traitement réversible et subordonné à l'accord de l'intéressé.
L'examen du texte a été accéléré après le viol et le meurtre d'une jeune femme en forêt de Fontainebleau en septembre par un récidiviste, qui était revenu habiter près du lieu d'un crime précédent.
Le projet de loi interdira aux délinquants sexuels de résider près du lieu d'habitation de leurs victimes.
En février 2008, le Parlement avait adopté une disposition inspirée de l'affaire Evrard, créant la "rétention de sûreté".
Très controversée, la mesure devait permettre de transférer dans d'autres établissements pénitentiaires les criminels toujours considérés dangereux au terme de leur peine de prison.
Le conseil constitutionnel a repoussé son entrée en vigueur, estimant qu'elle ne pouvait pas être appliquée rétroactivement.
Francis Evrard a déjà purgé 18 ans de prison pour le viol de deux petits garçons. Il avait été libéré en juillet 2007 et était soumis à une surveillance judiciaire lui imposant en théorie de vivre dans la région de Rouen.
Le 15 août 2007, il avait été arrêté à Roubaix après avoir enlevé le petit Enis, alors âgé de cinq ans. L'enfant avait été retrouvé drogué dans un garage loué par son agresseur.
Source: Reuters via Yahoo News
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