Yémen: manifestations pro et anti-gouvernementales
Plusieurs milliers d'opposants du gouvernement yéménite ainsi que des partisans manifestaient séparément dans la capitale, Sanaa, et d'autres villes du pays jeudi. La veille, le président Ali Abdullah Saleh, au pouvoir depuis près de 32 ans, s'est engagé à céder les commandes à l'issue de son mandat. Des milliers de manifestants ont défilé depuis l'université de Sanaa en appelant au départ du président et de son régime. On pouvait notamment lire sur une banderole l'inscription suivante: "30 ans de promesses et 30 ans de mensonges". Plusieurs milliers de sympathisants du régime sont également descendus dans les rues, mais sous des banderoles accusant l'opposition de vouloir "déstabiliser et engendrer le chaos". (AP)
Nouvel appel à la libération des réalisateurs iraniens
Des cinéastes ont lancé mercredi à Paris un nouvel appel à la libération des réalisateurs iraniens Jafar Panahi et Mohamad Rasoulov, condamnés en décembre dernier chacun à six ans de prison en Iran parce qu'ils sont accusés de travailler contre le régime. Jafar Panahi, un cinéaste primé aux festivals de Cannes, Berlin et Chicago, s'est également vu interdire d'écrire ou filmer un long métrage pendant 20 ans et a l'interdiction de quitter le pays pendant la même période. Jafar Panahi a apporté publiquement son soutien à l'opposition iranienne. Lors d'une conférence de presse à la Cinémathèque française, le réalisateur Constantin Costa-Gavras a affirmé mercredi qu'environ 20.000 personnes avaient signé, dans le monde entier, une pétition -lancée à l'initiative du Festival de Cannes, de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD) et de la Cinémathèque française- demandant la levée de leur condamnation. "Nous avons déposé cette pétition à l'ambassade d'Iran à Paris. On a demandé une audience, mais nous n'avons pas eu de retour", a souligné Constantin Costa-Gavras, le président de la Cinémathèque, en dénonçant des peines "absolument ahurissantes". "Le cinéma reste une arme de connaissance du monde qui peut se révéler dangereuse pour les dictatures", a commenté pour sa part Thierry Frémaux, délégué général du Festival de Cannes. L'Iranien Abbas Bakhtiari, directeur du Centre culturel Pouya, à Paris, qui est un proche des deux cinéastes, a expliqué à l'Associated Press qu'ils avaient déposé un recours devant la justice iranienne pour obtenir la levée de leur condamnation, et qu'ils étaient actuellement dans leur famille à Téhéran dans l'attente de la décision, avec l'interdiction de parler aux médias et de sortir d'Iran. (AP)
La France apprend la modestie face aux crises arabes
Le gouvernement français fait l'apprentissage de la modestie face à des crises arabes qu'il n'a pas su prévoir, tout en s'efforçant de ne pas rater le train de la révolte égyptienne. Après le président américain Barack Obama, Nicolas Sarkozy s'est résigné à son tour mercredi à lâcher Hosni Moubarak, qui a été jusqu'ici son principal allié dans le monde arabe. Au lendemain de l'annonce par le raïs égyptien de sa volonté de rester au pouvoir jusqu'en septembre, le président français a souhaité dans un communiqué qu'un "processus de transition concret s'engage sans tarder" en Egypte. Il a invité les dirigeants égyptiens à "tout faire pour que ce processus crucial se déroule sans violence" et à répondre au "désir de changement et de renouvellement" d'une population qui continue à exiger dans la rue le départ immédiat de celui qui dirige sans partage depuis 30 ans le plus grand pays arabe. Le porte-parole du gouvernement a récusé le terme "lâchage" - "On ne peut pas parler en ces termes", a dit François Baroin, tout en admettant cependant que "l'interprétation est libre". Une illustration du dilemme de pays comme les Etats-Unis et la France, contraints de réviser à chaud une politique qui a consisté, depuis le traumatisme de la révolution iranienne de 1979, à soutenir des régimes despotiques considérés comme le dernier rempart contre le risque de l'extrémisme islamiste. Nicolas Sarkozy, adepte des déclarations abruptes et parfois sans lendemain, a fait preuve, sur la crise tunisienne qui a amené la chute du président Zine ben Ali, comme sur l'Egypte, d'une extrême prudence, reflet d'une extrême perplexité. (Reuters)
Le président yéménite annonce qu'il ne briguera pas un nouveau mandat
Le président yéménite Ali Abdullah Saleh, au pouvoir depuis près de 32 ans, a annoncé mercredi qu'il ne briguerait pas de nouveau mandat et ne céderait pas non plus le pouvoir à son fils, une apparente réponse aux protestations dans le pays, inspirées par la Tunisie et l'Egypte. Le chef de l'Etat s'est exprimé devant les parlementaires des deux chambres du Parlement à la veille de manifestations de masse prévue par l'opposition jeudi dans toutes les provinces yéménites. "Je ne chercherait pas à prolonger ma présidence pour un autre mandat ou à en faire hériter mon fils", a assuré le président yéménite. Ali Abdullah Saleh, un allié de Washington, avait auparavant cherché à désarmorcer les tensions dans le pays en relevant la solde des militaires et en démentant vouloir installer son fils pour lui succéder comme l'affirme l'opposition. Mais cela n'a pas empêché les détracteurs du régime de descendre dans les rues de Sanaa. En janvier, des dizaines de milliers de personnes s'étaient rassemblées pendant plusieurs jours pour appeler à la démission du président, une ligne rouge que peu d'opposants avaient osé franchir jusque-là. (AP)
Source Yahoo Actualités
Plusieurs milliers d'opposants du gouvernement yéménite ainsi que des partisans manifestaient séparément dans la capitale, Sanaa, et d'autres villes du pays jeudi. La veille, le président Ali Abdullah Saleh, au pouvoir depuis près de 32 ans, s'est engagé à céder les commandes à l'issue de son mandat. Des milliers de manifestants ont défilé depuis l'université de Sanaa en appelant au départ du président et de son régime. On pouvait notamment lire sur une banderole l'inscription suivante: "30 ans de promesses et 30 ans de mensonges". Plusieurs milliers de sympathisants du régime sont également descendus dans les rues, mais sous des banderoles accusant l'opposition de vouloir "déstabiliser et engendrer le chaos". (AP)
Nouvel appel à la libération des réalisateurs iraniens
Des cinéastes ont lancé mercredi à Paris un nouvel appel à la libération des réalisateurs iraniens Jafar Panahi et Mohamad Rasoulov, condamnés en décembre dernier chacun à six ans de prison en Iran parce qu'ils sont accusés de travailler contre le régime. Jafar Panahi, un cinéaste primé aux festivals de Cannes, Berlin et Chicago, s'est également vu interdire d'écrire ou filmer un long métrage pendant 20 ans et a l'interdiction de quitter le pays pendant la même période. Jafar Panahi a apporté publiquement son soutien à l'opposition iranienne. Lors d'une conférence de presse à la Cinémathèque française, le réalisateur Constantin Costa-Gavras a affirmé mercredi qu'environ 20.000 personnes avaient signé, dans le monde entier, une pétition -lancée à l'initiative du Festival de Cannes, de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD) et de la Cinémathèque française- demandant la levée de leur condamnation. "Nous avons déposé cette pétition à l'ambassade d'Iran à Paris. On a demandé une audience, mais nous n'avons pas eu de retour", a souligné Constantin Costa-Gavras, le président de la Cinémathèque, en dénonçant des peines "absolument ahurissantes". "Le cinéma reste une arme de connaissance du monde qui peut se révéler dangereuse pour les dictatures", a commenté pour sa part Thierry Frémaux, délégué général du Festival de Cannes. L'Iranien Abbas Bakhtiari, directeur du Centre culturel Pouya, à Paris, qui est un proche des deux cinéastes, a expliqué à l'Associated Press qu'ils avaient déposé un recours devant la justice iranienne pour obtenir la levée de leur condamnation, et qu'ils étaient actuellement dans leur famille à Téhéran dans l'attente de la décision, avec l'interdiction de parler aux médias et de sortir d'Iran. (AP)
La France apprend la modestie face aux crises arabes
Le gouvernement français fait l'apprentissage de la modestie face à des crises arabes qu'il n'a pas su prévoir, tout en s'efforçant de ne pas rater le train de la révolte égyptienne. Après le président américain Barack Obama, Nicolas Sarkozy s'est résigné à son tour mercredi à lâcher Hosni Moubarak, qui a été jusqu'ici son principal allié dans le monde arabe. Au lendemain de l'annonce par le raïs égyptien de sa volonté de rester au pouvoir jusqu'en septembre, le président français a souhaité dans un communiqué qu'un "processus de transition concret s'engage sans tarder" en Egypte. Il a invité les dirigeants égyptiens à "tout faire pour que ce processus crucial se déroule sans violence" et à répondre au "désir de changement et de renouvellement" d'une population qui continue à exiger dans la rue le départ immédiat de celui qui dirige sans partage depuis 30 ans le plus grand pays arabe. Le porte-parole du gouvernement a récusé le terme "lâchage" - "On ne peut pas parler en ces termes", a dit François Baroin, tout en admettant cependant que "l'interprétation est libre". Une illustration du dilemme de pays comme les Etats-Unis et la France, contraints de réviser à chaud une politique qui a consisté, depuis le traumatisme de la révolution iranienne de 1979, à soutenir des régimes despotiques considérés comme le dernier rempart contre le risque de l'extrémisme islamiste. Nicolas Sarkozy, adepte des déclarations abruptes et parfois sans lendemain, a fait preuve, sur la crise tunisienne qui a amené la chute du président Zine ben Ali, comme sur l'Egypte, d'une extrême prudence, reflet d'une extrême perplexité. (Reuters)
Le président yéménite annonce qu'il ne briguera pas un nouveau mandat
Le président yéménite Ali Abdullah Saleh, au pouvoir depuis près de 32 ans, a annoncé mercredi qu'il ne briguerait pas de nouveau mandat et ne céderait pas non plus le pouvoir à son fils, une apparente réponse aux protestations dans le pays, inspirées par la Tunisie et l'Egypte. Le chef de l'Etat s'est exprimé devant les parlementaires des deux chambres du Parlement à la veille de manifestations de masse prévue par l'opposition jeudi dans toutes les provinces yéménites. "Je ne chercherait pas à prolonger ma présidence pour un autre mandat ou à en faire hériter mon fils", a assuré le président yéménite. Ali Abdullah Saleh, un allié de Washington, avait auparavant cherché à désarmorcer les tensions dans le pays en relevant la solde des militaires et en démentant vouloir installer son fils pour lui succéder comme l'affirme l'opposition. Mais cela n'a pas empêché les détracteurs du régime de descendre dans les rues de Sanaa. En janvier, des dizaines de milliers de personnes s'étaient rassemblées pendant plusieurs jours pour appeler à la démission du président, une ligne rouge que peu d'opposants avaient osé franchir jusque-là. (AP)
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