L'exploitation gazière d'In Amenas est le théâtre d'une prise d'otages faisant au moins 3 morts, deux Britanniques et un Algérien, selon l'agence de presse APS. La mort d'un ressortissant français a été évoquée par une source algérienne, mais n'est pas confirmée, de même que la présence éventuelle d'autres Français pris en otage. La prise d'otages serait dirigée par Mokhtar Belmokhtar, membre de longue date d'Aqmi, qui dirige son propre groupe baptisé la "Katiba des Moulathamine". Constitué d'une vingtaine de personnes, le groupe est équipé de trois véhicules fortement armés. Un porte-parole du groupe islamiste cité par une agence de presse mauritanienne affirme que l'attaque a eu lieu "en réaction à l'ingérence flagrante de l'Algérie autorisant l'usage de son espace aérien par l'aviation française pour mener des raids contre le nord du Mali". Selon Ani, une agence de presse mauritanienne, les islamistes exigent la fin des opérations militaires françaises au Mali en échange de la sécurité des otages. Un assaut de l'armée algérienne aurait été repoussé après que les islamistes aient prévenu que toute tentative de libération des otages conduirait à une fin "tragique". Les Etats-Unis ont confirmé que des Américains figuraient dans la liste des otages. Treize Norvégiens sont concernés, a annoncé de son côté le Premier ministre norvégien, Jens Stoltenberg, précisant qu'il s'agit d'employés de la société pétrolière Statoil, qui exploite le gisement avec le Britannique BP et la Sonatrach. Selon diverses sources, il y aurait aussi cinq Japonais, un Autrichien, un Irlandais et plusieurs Britanniques. Jointe dans la journée par téléphone, une des personnes retenues sur le site a déclaré au quotidien Le Figaro que les agresseurs avaient miné la base où seraient retenues au total 400 personnes. "Les terroristes nous ont dit qu'ils avaient miné la base. Ils détiennent une quarantaine d'otages étrangers, mais nous ne trouvons pas tous au même endroit. Ils ont demandé de l'eau et de la nourriture pour une soixantaine de personnes et ont chargé des véhicules appartenant à British Petroleum", a-t-elle dit. L'agence APS a par la suite affirmé que tous les otages algériens avaient été libérés, mais le PDG de la société CIS Catering, Régis Arnoux, a déclaré au JDD.fr que 150 employés algériens étaient encore retenus sur place.
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