La décision annoncée dimanche soir par le président mauritanien de ne pas intervenir militairement au Mali est pour le moins curieuse dans la mesure où, dans ses propos, Mohamed Ould Abdelaziz fait planer un flou qui laisse perplexe. Après avoir déclaré que son pays «n’interviendra pas militairement au Mali», Mohamed Ould Abdelaziz a estimé que «le problème malien est complexe» et que son pays n’en possède pas la solution. «Le problème est très complexe, nous n’en possédons pas la solution» a-t-il ajouté, estimant toutefois que son pays «fait partie de la communauté internationale» qui «doit aider» Bamako à trouver une solution à l’occupation de «65% de son territoire par des terroristes». Ce qui est étrange dans les propos du président mauritanien, c’est ce revirement brutal alors qu’en 2010 et 2011, l’armée mauritanienne a mené à plusieurs reprises à titre «préventif’ des raids militaires au Mali contre des bases d’Aqmi, notamment dans la région de Tombouktou, ville aujourd’hui entièrement contrôlée par un des groupes, Ansar Dine (Défenseurs de l’islam) et Aqmi. Les actions militaires de la Mauritanie au Mali ont été menées avec le soutien de l’aviation française et ont coûté cher à l’armée mauritanienne qui s’était engagée dans une guerre de front contre une guérilla qui connaît très bien le terrain. L’autre étrangeté dans le discours de Ould Abdelaziz c’est de n’avoir pas fait allusion au pays du Champ dont il fait partie et qui est en conclave à Niamey pour discuter de la crise malienne. La réunion qui a débuté hier, devait examiner la situation prévalant dans la région au plan sécuritaire notamment dans la lutte contre le terrorisme et le crime transnational organisé, à la lumière des réunions de l’Unité fusion liaison (UFL) et du Comité d’Etats-majors opérationnels Lire l'article de Abdelkrim Ghezali dans la Tribune
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