Une assistante maternelle lyonnaise a installé une caméra dans son salon, pour permettre aux parents de vérifier que tout se passe bien pour leurs bambins, une initiative originale qui suscite des réactions mitigées chez les professionnels de l'enfance et les institutions.
Entre 1999 et 2006, le département du Rhône a suspendu leurs agréments à 118 assistantes maternelles, dont 55 pour des raisons de "violences (...) allant de la simple gifle donnée à un enfant à des attouchements sexuels", selon le conseil général.
"Il y a un gros travail à faire sur l'assistance maternelle", confirme Céline, jeune commerciale qui confie son petit garçon de 18 mois tous les après-midi de la semaine de 13h30 à 19h à Mme Boccara. Elle avoue se connecter régulièrement sur internet pour regarder son enfant. "Ce n'est pas pour surveiller", prévient-elle, "ça me fait plaisir quand j'ai un coup de blues ou une pause dans le travail". Si elle était amenée à choisir une nouvelle nounou, Céline aimerait pouvoir conserver cette option : "je ne l'imposerai pas, mais je le suggèrerai".
Joseph, 31 ans et père de la petite Salomé-Louise, à peine âgée de deux mois, a lui aussi choisi Mme Boccara. Ayant trouvé par hasard les coordonnées de l'assistante maternelle, il apprécie surtout sa gentillesse et la proximité de son domicile par rapport au sien. "Nous, avec ma femme, on fait confiance ou pas. La webcam, c'est un gadget en plus, ça rassure mais c'est pas indispensable".
Filmer le travail des nounous à domicile ne fait pourtant pas l'unanimité chez les professionnels du secteur. "Je trouve normal que des parents souhaitent être rassurés. Mais je pose la question de la pertinence d'une caméra qui filme un enfant, sinon 24h/24, du moins durant tout le temps de la garde. C'est un procédé intrusif", estime Chantal Hernandez, directrice de l'association de protection de l'enfance ADSEA Rhône.
De son côté, Oumessad Benzeguig, assistante maternelle aux méthodes plus traditionnelles, estime que la caméra est "une atteinte à la vie privée". "Quand je garde des enfants, les miens sont aussi là. Jamais ils n'accepteraient qu'on les filme. Ca les gênerait", relève-t-elle.
Pour Chantal Lavigne, autre professionnelle, la meilleure solution est la plus simple : "il suffit de voir comment se comporte l'enfant avec sa nounou. S'il pleure à chaque fois qu'il entre chez elle, c'est que ça ne va pas".
Source: http://fr.news.yahoo.com/
Entre 1999 et 2006, le département du Rhône a suspendu leurs agréments à 118 assistantes maternelles, dont 55 pour des raisons de "violences (...) allant de la simple gifle donnée à un enfant à des attouchements sexuels", selon le conseil général.
"Il y a un gros travail à faire sur l'assistance maternelle", confirme Céline, jeune commerciale qui confie son petit garçon de 18 mois tous les après-midi de la semaine de 13h30 à 19h à Mme Boccara. Elle avoue se connecter régulièrement sur internet pour regarder son enfant. "Ce n'est pas pour surveiller", prévient-elle, "ça me fait plaisir quand j'ai un coup de blues ou une pause dans le travail". Si elle était amenée à choisir une nouvelle nounou, Céline aimerait pouvoir conserver cette option : "je ne l'imposerai pas, mais je le suggèrerai".
Joseph, 31 ans et père de la petite Salomé-Louise, à peine âgée de deux mois, a lui aussi choisi Mme Boccara. Ayant trouvé par hasard les coordonnées de l'assistante maternelle, il apprécie surtout sa gentillesse et la proximité de son domicile par rapport au sien. "Nous, avec ma femme, on fait confiance ou pas. La webcam, c'est un gadget en plus, ça rassure mais c'est pas indispensable".
Filmer le travail des nounous à domicile ne fait pourtant pas l'unanimité chez les professionnels du secteur. "Je trouve normal que des parents souhaitent être rassurés. Mais je pose la question de la pertinence d'une caméra qui filme un enfant, sinon 24h/24, du moins durant tout le temps de la garde. C'est un procédé intrusif", estime Chantal Hernandez, directrice de l'association de protection de l'enfance ADSEA Rhône.
De son côté, Oumessad Benzeguig, assistante maternelle aux méthodes plus traditionnelles, estime que la caméra est "une atteinte à la vie privée". "Quand je garde des enfants, les miens sont aussi là. Jamais ils n'accepteraient qu'on les filme. Ca les gênerait", relève-t-elle.
Pour Chantal Lavigne, autre professionnelle, la meilleure solution est la plus simple : "il suffit de voir comment se comporte l'enfant avec sa nounou. S'il pleure à chaque fois qu'il entre chez elle, c'est que ça ne va pas".
Source: http://fr.news.yahoo.com/