Le chef du gouvernement, Johanna Sigurdardottir, a déclaré mardi que l'adhésion à l'UE et l'adoption de l'euro constitueraient les meilleurs moyens pour relancer l'économie islandaise, qui s'est écroulée sous le poids de ses dettes au plus fort de la crise financière.
À Bruxelles, des responsables européens considèrent Reykjavik comme un candidat solide, capable de rejoindre les Vingt-Sept en même temps que la Croatie, peut-être en 2011.
"La pêche est le point clé, s'ils s'accordent là-dessus ça peut aller vite", explique Daniel Gros, directeur du Centre d'études de politiques européennes à Bruxelles.
L'adhésion à la politique de pêche commune de l'UE sera néanmoins un cap difficile à franchir pour l'Islande, qui garde jalousement le contrôle de ses eaux où abondent entre autres morues, haddocks et harengs, objet d'un profond différend avec la Grande-Bretagne dans les années 1950 et 1970.
La réticence de l'Islande à ouvrir ses eaux territoriales à d'autres pays explique d'ailleurs son absence de candidature à l'UE jusqu'à aujourd'hui.
"Cela représente dans l'inconscient islandais une part très importante de notre souveraineté et de notre indépendance", souligne Stefan Haukur Johannesson, ambassadeur d'Islande auprès de l'UE.
Si l'île trouvait sa place à Bruxelles, les pêcheurs islandais devraient accueillir dans leurs eaux les autres membres de l'UE, respecter les quotas, abandonner certains de leurs équipements et s'ouvrir davantage aux investissements étrangers, précise Ragnar Arnason, professeur d'économie à l'Université d'Islande.
L'Union européenne définit chaque année des quotas de pêche par espèce et par zone géographique pour chaque membre et fixe des règles sur les pratiques et les matériels.
"Cela signifierait probablement le passage progressif de l'industrie dans des mains étrangères", souligne Arnason.
La pêche et son exploitation représentent en Islande 7% de l'économie et signifient beaucoup plus sur le plan politique. La chute du système financier a encore accru ce poids, selon Johannesson.
"La pêche (...) est une politique commune, la Commission européenne contrôle beaucoup ce dossier (...) La possibilité de dérogations est assez limitée", observe un diplomate européen, suggérant l'étroitesse de champ pour trouver un compromis.
Si la négociation aboutit à une entente sur la pêche, seules la stabilité des institutions financières et l'adoption de l'euro, sur lesquelles l'UE devrait se montrer très prudente, présenteraient encore des difficultés importantes.
Pour Daniel Gros, Bruxelles pourrait profiter de la candidature de Reykjavik pour demander à l'Islande de régler la question des dépôts bancaires effectués par des citoyens européens avant l'effondrement de ses banques.
La France et l'Allemagne pourraient elles aussi mettre un frein à l'ambition du gouvernement Sigurdardottir, parce qu'elles ont affiché leur volonté d'adopter le traité de Lisbonne avant de penser à élargir à nouveau le bloc.
Pour le reste, l'Islande entamerait les négociations avec un dossier très solide, assure son ambassadeur à l'UE, puisqu'elle serait en mesure de conclure immédiatement à peu près 24 des 35 chapitres de négociations ouverts entre Bruxelles et chaque pays candidat.
Par comparaison, la Croatie n'a conclu que sept chapitres sur 35 depuis l'ouverture des discussions, en 2005.
Selon Johannesson, des discussions devraient avoir lieu dans les domaines de l'agriculture, du budget, de la politique régionale et certaines parties des affaires intérieures ou de la justice.
Source: Yahoo News
À Bruxelles, des responsables européens considèrent Reykjavik comme un candidat solide, capable de rejoindre les Vingt-Sept en même temps que la Croatie, peut-être en 2011.
"La pêche est le point clé, s'ils s'accordent là-dessus ça peut aller vite", explique Daniel Gros, directeur du Centre d'études de politiques européennes à Bruxelles.
L'adhésion à la politique de pêche commune de l'UE sera néanmoins un cap difficile à franchir pour l'Islande, qui garde jalousement le contrôle de ses eaux où abondent entre autres morues, haddocks et harengs, objet d'un profond différend avec la Grande-Bretagne dans les années 1950 et 1970.
La réticence de l'Islande à ouvrir ses eaux territoriales à d'autres pays explique d'ailleurs son absence de candidature à l'UE jusqu'à aujourd'hui.
"Cela représente dans l'inconscient islandais une part très importante de notre souveraineté et de notre indépendance", souligne Stefan Haukur Johannesson, ambassadeur d'Islande auprès de l'UE.
Si l'île trouvait sa place à Bruxelles, les pêcheurs islandais devraient accueillir dans leurs eaux les autres membres de l'UE, respecter les quotas, abandonner certains de leurs équipements et s'ouvrir davantage aux investissements étrangers, précise Ragnar Arnason, professeur d'économie à l'Université d'Islande.
L'Union européenne définit chaque année des quotas de pêche par espèce et par zone géographique pour chaque membre et fixe des règles sur les pratiques et les matériels.
"Cela signifierait probablement le passage progressif de l'industrie dans des mains étrangères", souligne Arnason.
La pêche et son exploitation représentent en Islande 7% de l'économie et signifient beaucoup plus sur le plan politique. La chute du système financier a encore accru ce poids, selon Johannesson.
"La pêche (...) est une politique commune, la Commission européenne contrôle beaucoup ce dossier (...) La possibilité de dérogations est assez limitée", observe un diplomate européen, suggérant l'étroitesse de champ pour trouver un compromis.
Si la négociation aboutit à une entente sur la pêche, seules la stabilité des institutions financières et l'adoption de l'euro, sur lesquelles l'UE devrait se montrer très prudente, présenteraient encore des difficultés importantes.
Pour Daniel Gros, Bruxelles pourrait profiter de la candidature de Reykjavik pour demander à l'Islande de régler la question des dépôts bancaires effectués par des citoyens européens avant l'effondrement de ses banques.
La France et l'Allemagne pourraient elles aussi mettre un frein à l'ambition du gouvernement Sigurdardottir, parce qu'elles ont affiché leur volonté d'adopter le traité de Lisbonne avant de penser à élargir à nouveau le bloc.
Pour le reste, l'Islande entamerait les négociations avec un dossier très solide, assure son ambassadeur à l'UE, puisqu'elle serait en mesure de conclure immédiatement à peu près 24 des 35 chapitres de négociations ouverts entre Bruxelles et chaque pays candidat.
Par comparaison, la Croatie n'a conclu que sept chapitres sur 35 depuis l'ouverture des discussions, en 2005.
Selon Johannesson, des discussions devraient avoir lieu dans les domaines de l'agriculture, du budget, de la politique régionale et certaines parties des affaires intérieures ou de la justice.
Source: Yahoo News
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