Les deux principaux syndicats pénitentiaires, l'Ufap et FO, vont signer le protocole d'accord conclu avec la Chancellerie pour mettre fin au conflit des surveillants, un texte qui a reçu un accueil mitigé sur le terrain, où les blocages des prisons ont toutefois été suspendus.
Toute la journée, les assemblées générales se sont prononcées sur le projet d'accord visant à améliorer les conditions de travail dans les prisons surpeuplées, conclu la nuit précédente entre le ministère de la Justice et les deux premiers syndicats de la profession, l'Ufap et FO-pénitentiaire.
Les votes des adhérents de chacun des syndicats ont été connus dans la soirée. "Plus de 68% des 194 établissements pénitentiaires nous ont demandé de parapher le texte", a déclaré Christophe Marquès, secrétaire général de FO.
Du côté de l'Ufap, première organisation en nombre de voix, la tendance est à 60% des adhérents en faveur du projet conclu dans la nuit de mercredi à jeudi, a expliqué son leader Jean-François Forget.
Ce "relevé de conclusions", rédigé après sept heures de discussions dont une partie en présence de la garde des Sceaux Rachida Dati, prévoit la création de 174 emplois supplémentaires, qui s'ajoutent à 177 promis dès février.
Ces créations, 60 dès octobre et 114 fin 2010, bénéficieront principalement aux "plus petits" des 194 établissements pénitentiaires.
Sur le terrain, le texte a reçu un accueil mitigé, de l'aveu même des leaders syndicaux. "C'est un oui mais il n'est pas massif", a reconnu Jean-François Forget.
Tout en reconnaissant que ses troupes espéraient davantage d'effectifs pour faire face à une surpopulation carcérale endémique, Christophe Marquès a estimé qu'il fallait "savoir sortir la tête haute d'un conflit".
Du côté de la CGT-pénitentiaire, troisième organisation en voix qui a claqué la porte du ministère mercredi soir, brisant au passage l'unité syndicale affichée depuis le début du conflit, l'accord a été rejeté.
"Beaucoup de collègues ne comprennent pas trop pourquoi on les a coupés dans leur élan alors que les avancées sont insuffisantes au regard des attentes et du rapport de forces qui avait été établi", a expliqué Céline Verzeletti, la secrétaire générale de la CGT selon laquelle "on avait la possibilité d'être beaucoup plus exigeants".
Le blocage des établissements, entamé lundi, a été partout suspendu. Dans certaines prisons toutefois, comme à la Santé à Paris ou à Fresnes (Val-de-Marne), les surveillants ont rejeté les propositions de la Chancellerie et de nouvelles actions pourraient avoir lieu prochainement, a souligné Mme Verzeletti.
La responsable cégétiste a assuré que le protocole d'accord, en l'état, "ne changera rien au quotidien des surveillants de prison".
Représentant les personnels de direction au sein de l'Administration pénitentiaire (AP), la CGC-direction et la CFDT-direction ont estimé dans un communiqué commun que le projet d'accord n'était "pas de nature à solutionner le malaise profond que connaît" l'AP.
Le texte devrait être signé par Rachida Dati et les leaders de l'Ufap et de FO en début de semaine prochaine, probablement lundi, selon les deux dirigeants syndicaux, ce qu'a confirmé le porte-parole de la garde des Sceaux, Guillaume Didier.
"Il y aura de la vigilance sur l'application" de ce texte, a averti Jean-François Forget. "Nous serons très attentifs au projet de loi de finances 2010", a notamment insisté Christophe Marquès.
Source: Yahoo News
Toute la journée, les assemblées générales se sont prononcées sur le projet d'accord visant à améliorer les conditions de travail dans les prisons surpeuplées, conclu la nuit précédente entre le ministère de la Justice et les deux premiers syndicats de la profession, l'Ufap et FO-pénitentiaire.
Les votes des adhérents de chacun des syndicats ont été connus dans la soirée. "Plus de 68% des 194 établissements pénitentiaires nous ont demandé de parapher le texte", a déclaré Christophe Marquès, secrétaire général de FO.
Du côté de l'Ufap, première organisation en nombre de voix, la tendance est à 60% des adhérents en faveur du projet conclu dans la nuit de mercredi à jeudi, a expliqué son leader Jean-François Forget.
Ce "relevé de conclusions", rédigé après sept heures de discussions dont une partie en présence de la garde des Sceaux Rachida Dati, prévoit la création de 174 emplois supplémentaires, qui s'ajoutent à 177 promis dès février.
Ces créations, 60 dès octobre et 114 fin 2010, bénéficieront principalement aux "plus petits" des 194 établissements pénitentiaires.
Sur le terrain, le texte a reçu un accueil mitigé, de l'aveu même des leaders syndicaux. "C'est un oui mais il n'est pas massif", a reconnu Jean-François Forget.
Tout en reconnaissant que ses troupes espéraient davantage d'effectifs pour faire face à une surpopulation carcérale endémique, Christophe Marquès a estimé qu'il fallait "savoir sortir la tête haute d'un conflit".
Du côté de la CGT-pénitentiaire, troisième organisation en voix qui a claqué la porte du ministère mercredi soir, brisant au passage l'unité syndicale affichée depuis le début du conflit, l'accord a été rejeté.
"Beaucoup de collègues ne comprennent pas trop pourquoi on les a coupés dans leur élan alors que les avancées sont insuffisantes au regard des attentes et du rapport de forces qui avait été établi", a expliqué Céline Verzeletti, la secrétaire générale de la CGT selon laquelle "on avait la possibilité d'être beaucoup plus exigeants".
Le blocage des établissements, entamé lundi, a été partout suspendu. Dans certaines prisons toutefois, comme à la Santé à Paris ou à Fresnes (Val-de-Marne), les surveillants ont rejeté les propositions de la Chancellerie et de nouvelles actions pourraient avoir lieu prochainement, a souligné Mme Verzeletti.
La responsable cégétiste a assuré que le protocole d'accord, en l'état, "ne changera rien au quotidien des surveillants de prison".
Représentant les personnels de direction au sein de l'Administration pénitentiaire (AP), la CGC-direction et la CFDT-direction ont estimé dans un communiqué commun que le projet d'accord n'était "pas de nature à solutionner le malaise profond que connaît" l'AP.
Le texte devrait être signé par Rachida Dati et les leaders de l'Ufap et de FO en début de semaine prochaine, probablement lundi, selon les deux dirigeants syndicaux, ce qu'a confirmé le porte-parole de la garde des Sceaux, Guillaume Didier.
"Il y aura de la vigilance sur l'application" de ce texte, a averti Jean-François Forget. "Nous serons très attentifs au projet de loi de finances 2010", a notamment insisté Christophe Marquès.
Source: Yahoo News
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