Les salariés du siège parisien de France Télévisions sont appelés à la grève ce lundi afin de protester contre la suppression programmée des journaux télévisés nationaux de France 3. Les JT seront remplacés par 24 éditions régionales à partir de septembre 2023.
Grève à France Télévisions ce lundi : de possibles perturbations à prévoir sur France 3
Les salariés de France Télévisions sont appelés à cesser le travail ce lundi pour protester contre la disparition annoncée des éditions nationales du «12/13» et du «19/20».
Cinq syndicats appellent à la grève lundi 12 septembre pour contester le projet « Tempo » du groupe audiovisuel public, qui prévoit le transfert de la réalisation des journaux « 12/13 » et « 19/20 » aux rédactions régionales.
Depuis 1986, France 3 propose à midi et en début de soirée un journal d’une heure, composé d’une édition nationale de trente minutes conçue depuis le siège de France Télévisions à Paris, et une autre de la même durée réalisée par chacune des 24 rédactions régionales.
C’est ce format que la direction veut modifier en septembre 2023, en confiant également à ces dernières la maîtrise éditoriale de l’information nationale et internationale. Libres à elles de « piocher » dans des reportages et modules préparés par les rédactions nationales de France Télévisions pour concevoir leurs JT.
Présenté début juillet par la direction, ce projet dénommé « Tempo » a suscité une vive émotion au sein de la rédaction nationale de France 3. Les syndicats avaient promis une grève à la rentrée. Cinq d’entre eux (SNJ, CGT, CGC, Unsa et CFDT) passent à l’action ce lundi 12 septembre pour une durée de vingt-quatre heures, avec des perturbations possibles dans les journaux.
« Sous couvert de transférer la maîtrise des tranches 12/13 heures et 19/20 heures aux rédactions régionales, la direction veut liquider l’information nationale de la 3 », s’inquiètent-ils dans leur préavis de grève, en demandant l’« abandon immédiat » de ce « projet de casse sociale et éditoriale de très grande ampleur ».
Dans un an, « Ici midi » et « Ici soir »
La direction, de son côté, se veut rassurante en proposant de prendre le temps de coconstruire dès aujourd’hui cette « inversion du modèle de l’offre d’information » sur France 3. « Nous ne sommes pas dans une logique de coconstruction, mais de codestruction, réagit Serge Cimino, journaliste à France 3, représentant du Syndicat national des journalistes (SNJ) et ex-candidat à la présidence de France Télévisions. C’est un faux projet de régionalisation, avant tout low cost puisque les rédactions régionales devront faire plus d’antenne à moyens constants. »
Lors de la conférence de la grille de rentrée du 6 juillet, Delphine Ernotte, la présidente du groupe public, avait justifié cette réforme par la volonté de proposer une information « plus ancrée dans les territoires ».
Si ce souci de proximité est partagé, cette réforme intervient trois ans après la suppression du « Soir 3 » et le transfert d’une partie des équipes vers Franceinfo pour la réalisation du « 23 heures ».
Elle se fait dans un contexte tendu, alors qu’une motion de défiance a été votée le 30 juin à l’encontre du directeur de l’information, Laurent Guimier, et que le rapprochement avec le réseau France Bleu se fait « à marche forcée », selon les syndicats. Le tout au sein d’un audiovisuel public fébrile depuis la suppression de la redevance audiovisuelle, qui lui assurait une ressource affectée.
Quelles sont les prochaines étapes ?
Consciente de la sensibilité de la réforme, la direction de l’information de France Télévisions compte entamer une longue phase de concertation avec les représentants du personnel. Vouée à coconstruire le projet, celle-ci doit en théorie durer jusqu’en juillet 2023.
Début septembre, France Télévisions a nommé Sophie Guillin, ex-directrice de la chaîne France Info, pour coordonner le chantier. Elle sera épaulée par Julien Duperray, représentant de la rédaction nationale, et Anne-Sophie Maxime, issue des antennes régionales.
Sources :
https://www.la-croix.com
https://www.francebleu.fr
https://www.leparisien.fr
Grève à France Télévisions ce lundi : de possibles perturbations à prévoir sur France 3
Les salariés de France Télévisions sont appelés à cesser le travail ce lundi pour protester contre la disparition annoncée des éditions nationales du «12/13» et du «19/20».
Cinq syndicats appellent à la grève lundi 12 septembre pour contester le projet « Tempo » du groupe audiovisuel public, qui prévoit le transfert de la réalisation des journaux « 12/13 » et « 19/20 » aux rédactions régionales.
Depuis 1986, France 3 propose à midi et en début de soirée un journal d’une heure, composé d’une édition nationale de trente minutes conçue depuis le siège de France Télévisions à Paris, et une autre de la même durée réalisée par chacune des 24 rédactions régionales.
C’est ce format que la direction veut modifier en septembre 2023, en confiant également à ces dernières la maîtrise éditoriale de l’information nationale et internationale. Libres à elles de « piocher » dans des reportages et modules préparés par les rédactions nationales de France Télévisions pour concevoir leurs JT.
Présenté début juillet par la direction, ce projet dénommé « Tempo » a suscité une vive émotion au sein de la rédaction nationale de France 3. Les syndicats avaient promis une grève à la rentrée. Cinq d’entre eux (SNJ, CGT, CGC, Unsa et CFDT) passent à l’action ce lundi 12 septembre pour une durée de vingt-quatre heures, avec des perturbations possibles dans les journaux.
« Sous couvert de transférer la maîtrise des tranches 12/13 heures et 19/20 heures aux rédactions régionales, la direction veut liquider l’information nationale de la 3 », s’inquiètent-ils dans leur préavis de grève, en demandant l’« abandon immédiat » de ce « projet de casse sociale et éditoriale de très grande ampleur ».
Dans un an, « Ici midi » et « Ici soir »
La direction, de son côté, se veut rassurante en proposant de prendre le temps de coconstruire dès aujourd’hui cette « inversion du modèle de l’offre d’information » sur France 3. « Nous ne sommes pas dans une logique de coconstruction, mais de codestruction, réagit Serge Cimino, journaliste à France 3, représentant du Syndicat national des journalistes (SNJ) et ex-candidat à la présidence de France Télévisions. C’est un faux projet de régionalisation, avant tout low cost puisque les rédactions régionales devront faire plus d’antenne à moyens constants. »
Lors de la conférence de la grille de rentrée du 6 juillet, Delphine Ernotte, la présidente du groupe public, avait justifié cette réforme par la volonté de proposer une information « plus ancrée dans les territoires ».
Si ce souci de proximité est partagé, cette réforme intervient trois ans après la suppression du « Soir 3 » et le transfert d’une partie des équipes vers Franceinfo pour la réalisation du « 23 heures ».
Elle se fait dans un contexte tendu, alors qu’une motion de défiance a été votée le 30 juin à l’encontre du directeur de l’information, Laurent Guimier, et que le rapprochement avec le réseau France Bleu se fait « à marche forcée », selon les syndicats. Le tout au sein d’un audiovisuel public fébrile depuis la suppression de la redevance audiovisuelle, qui lui assurait une ressource affectée.
Quelles sont les prochaines étapes ?
Consciente de la sensibilité de la réforme, la direction de l’information de France Télévisions compte entamer une longue phase de concertation avec les représentants du personnel. Vouée à coconstruire le projet, celle-ci doit en théorie durer jusqu’en juillet 2023.
Début septembre, France Télévisions a nommé Sophie Guillin, ex-directrice de la chaîne France Info, pour coordonner le chantier. Elle sera épaulée par Julien Duperray, représentant de la rédaction nationale, et Anne-Sophie Maxime, issue des antennes régionales.
Sources :
https://www.la-croix.com
https://www.francebleu.fr
https://www.leparisien.fr
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