Dans un document d'orientation aux organisations patronales et syndicales rendu public jeudi, le Premier ministre François Fillon leur a demandé de se prononcer sur ce qui, en matière de durée du travail, doit être fixé par la loi, par accord collectif ou par accord individuel.
"Il y a une volonté sans le dire et un peu hypocrite de vouloir remettre en cause la durée légale en tant que telle et ce n'est pas acceptable", a réagi sur France Info et France Inter le secrétaire général de FO Jean-Claude Mailly.
"Nous ne pouvons pas accepter que la durée du travail puisse être différente d'une entreprise à une autre, voire d'un salarié à un autre", a-t-il ajouté.
Le Premier ministre "sait très bien que sur ces questions-là, la négociation ne pourra pas fonctionner. Donc, d'une certaine manière, on fait semblant de nous consulter et après, on passe en force", s'est-il ému.
Pour la CGT, Bernard Thibault a dénoncé dans Libération "la reprise quasi in extenso de la revendication du Medef" par le gouvernement.
"Il est évident que le gouvernement prend fait et cause finalement pour la position patronale", a aussi relevé Jean-Christophe Le Duigou, secrétaire confédéral CGT sur France Info et France Inter.
"La remise en cause de la notion de durée légale du travail commune à l'ensemble des salariés serait sans doute une régression de plus d'un siècle. Dans une même localité, vous verrez les directions d'un supermarché qui négocieront une durée légale pour leurs salariés et tel autre qui négociera autre chose. Forcément, le patronat mettra en concurrence les salariés pour obtenir le maximum de concessions sur la durée du travail et cela deviendra vite intenable", a-t-il ajouté.
Dans un communiqué, l'Union syndicale Solidaires (syndicats Sud) s'est également insurgée, dénonçant un gouvernement "au service du Medef".
"C'est une régression sociale majeure qui se prépare. Le gouvernement ne reculera que contraint et forcé", a estimé Sud, invitant à "créer rapidement les conditions d'un mouvement d'ensemble des salariés du privé et du public".
Sud a aussi fait remarquer qu'une éventuelle remise en cause de la durée légale du travail "aurait pour conséquence de vider de tout contenu la récente loi sur les heures supplémentaires puisqu'elle aboutirait à ne plus considérer les heures travaillées au-delà de 35 heures comme des heures supplémentaires qui ne seraient donc plus défiscalisées".
Patronat et syndicats sont invités à conduire une négociation rapide d'ici au 31 mars, avant que le gouvernement ne légifère.
Pour le PS, "le Premier ministre vient de dévoiler le véritable projet du gouvernement, qui est purement et simplement l'abolition de la durée légale de travail par des accords négociés entreprise par entreprise".
"Au moment où le pouvoir d'achat des Français baisse, la nouvelle promesse qu'adresse Nicolas Sarkozy aux salariés est + travaillez, travaillez plus, il n'en restera rien +", a déclaré dans un communiqué Stéphane Le Foll, directeur du cabinet de François Hollande.
Edicom.ch
"Il y a une volonté sans le dire et un peu hypocrite de vouloir remettre en cause la durée légale en tant que telle et ce n'est pas acceptable", a réagi sur France Info et France Inter le secrétaire général de FO Jean-Claude Mailly.
"Nous ne pouvons pas accepter que la durée du travail puisse être différente d'une entreprise à une autre, voire d'un salarié à un autre", a-t-il ajouté.
Le Premier ministre "sait très bien que sur ces questions-là, la négociation ne pourra pas fonctionner. Donc, d'une certaine manière, on fait semblant de nous consulter et après, on passe en force", s'est-il ému.
Pour la CGT, Bernard Thibault a dénoncé dans Libération "la reprise quasi in extenso de la revendication du Medef" par le gouvernement.
"Il est évident que le gouvernement prend fait et cause finalement pour la position patronale", a aussi relevé Jean-Christophe Le Duigou, secrétaire confédéral CGT sur France Info et France Inter.
"La remise en cause de la notion de durée légale du travail commune à l'ensemble des salariés serait sans doute une régression de plus d'un siècle. Dans une même localité, vous verrez les directions d'un supermarché qui négocieront une durée légale pour leurs salariés et tel autre qui négociera autre chose. Forcément, le patronat mettra en concurrence les salariés pour obtenir le maximum de concessions sur la durée du travail et cela deviendra vite intenable", a-t-il ajouté.
Dans un communiqué, l'Union syndicale Solidaires (syndicats Sud) s'est également insurgée, dénonçant un gouvernement "au service du Medef".
"C'est une régression sociale majeure qui se prépare. Le gouvernement ne reculera que contraint et forcé", a estimé Sud, invitant à "créer rapidement les conditions d'un mouvement d'ensemble des salariés du privé et du public".
Sud a aussi fait remarquer qu'une éventuelle remise en cause de la durée légale du travail "aurait pour conséquence de vider de tout contenu la récente loi sur les heures supplémentaires puisqu'elle aboutirait à ne plus considérer les heures travaillées au-delà de 35 heures comme des heures supplémentaires qui ne seraient donc plus défiscalisées".
Patronat et syndicats sont invités à conduire une négociation rapide d'ici au 31 mars, avant que le gouvernement ne légifère.
Pour le PS, "le Premier ministre vient de dévoiler le véritable projet du gouvernement, qui est purement et simplement l'abolition de la durée légale de travail par des accords négociés entreprise par entreprise".
"Au moment où le pouvoir d'achat des Français baisse, la nouvelle promesse qu'adresse Nicolas Sarkozy aux salariés est + travaillez, travaillez plus, il n'en restera rien +", a déclaré dans un communiqué Stéphane Le Foll, directeur du cabinet de François Hollande.
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