De même, il serait faux de croire que les 150 000 jeunes, qui débarquent chaque année sur le marché du travail sans qualification, sont contents d'être ainsi projetés dans la vie sans filet de protection, sans rampe de lancement. Ils savent bien qu'ils sont condamnés à sauter dans le vide.
Nous savons tous qu'ils ne sont pas responsables de leur statut de sans profession, de sans savoir-faire. Eux, en revanche, sont incapables d'assumer une telle injustice. Difficile, en effet, d'imaginer que le système puisse accorder une quelconque légitimité à la misère tout simplement parce que les petites mains sont nécessaires en attendant l'expansion des robots-machines. C'est ainsi qu'on s'accroche à son usine.
Aller à l'usine, même quelques jours en intérim, permet de ne pas être un inutile au monde. C'est ainsi qu'on s'accroche à son usine, qu'on refuse la marche du temps à laquelle on se croit bien incapable de s'adapter. C'est ainsi qu'insensiblement, le statut de victime s'installe et s'enracine. Il n'est pas question de jeter la pierre : une petite main qui se sait prochainement inutile au monde n'est pas en position de faire autre chose qu'une dépression.
Élu président, Emmanuel Macron devra tantôt encourager ses ouailles, montrant une compassion de saint, tantôt faire lever sa troupe, tel un adjudant. Encore faut-il que chacun accepte de l'entendre. De plus, la réussite de son action politique, économique et sociale dépendra des plus petits sous-chefs, ceux qui sont en lien direct avec la population et portent sur les ouvrières de Gad, l'ensemble des ouvieirs et les jeunes sans qualification un regard supérieur. Si les Français en situation précaire ne sont pas magnifiés par le regard des autres, ils ne pourront pas se mettre en marche.
Nous savons tous qu'ils ne sont pas responsables de leur statut de sans profession, de sans savoir-faire. Eux, en revanche, sont incapables d'assumer une telle injustice. Difficile, en effet, d'imaginer que le système puisse accorder une quelconque légitimité à la misère tout simplement parce que les petites mains sont nécessaires en attendant l'expansion des robots-machines. C'est ainsi qu'on s'accroche à son usine.
Aller à l'usine, même quelques jours en intérim, permet de ne pas être un inutile au monde. C'est ainsi qu'on s'accroche à son usine, qu'on refuse la marche du temps à laquelle on se croit bien incapable de s'adapter. C'est ainsi qu'insensiblement, le statut de victime s'installe et s'enracine. Il n'est pas question de jeter la pierre : une petite main qui se sait prochainement inutile au monde n'est pas en position de faire autre chose qu'une dépression.
Élu président, Emmanuel Macron devra tantôt encourager ses ouailles, montrant une compassion de saint, tantôt faire lever sa troupe, tel un adjudant. Encore faut-il que chacun accepte de l'entendre. De plus, la réussite de son action politique, économique et sociale dépendra des plus petits sous-chefs, ceux qui sont en lien direct avec la population et portent sur les ouvrières de Gad, l'ensemble des ouvieirs et les jeunes sans qualification un regard supérieur. Si les Français en situation précaire ne sont pas magnifiés par le regard des autres, ils ne pourront pas se mettre en marche.
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