L'ancien député blanc Roy Bennett, vice-ministre désigné de l'Agriculture, a été interpellé en milieu de journée par la police politique dans un petit aéroport de la banlieue de Harare, a indiqué son parti, le Mouvement pour le changement démocratique (MDC).
Cet ancien fermier blanc, expulsé de sa ferme en 2003, était rentré le mois dernier au Zimbabwe après trois ans en Afrique du Sud, où il avait fui après avoir été accusé de complot contre le président Robert Mugabe.
Malgré son interpellation, les nouveaux ministres du gouvernement d'union ont prêté serment devant le chef de l'Etat lors d'une cérémonie officielle dans les jardins de la présidence.
Deux jours plus tôt, le chef du MDC, Morgan Tsvangirai, avait été investi au poste de Premier ministre par son rival historique, le président Mugabe.
Les deux hommes ont convenu en septembre de partager le pouvoir pour sortir de l'impasse née de la déroute du régime lors des élections générales du 29 mars.
Leur gouvernement inclut 18 ministres de l'Union nationale africaine du Zimbabwe-Front patriotique (Zanu-PF) de M. Mugabe, 15 du Mouvement pour le changement démocratique (MDC) de M. Tsvangirai et trois d'une petite faction dissidente du MDC.
Le président Mugabe, qui aura 85 ans le 21 février, dirige le pays d'une main de fer depuis l'indépendance en 1980. Il a choisi de reconduire ses plus fidèles alliés à la tête de l'appareil sécuritaire.
Emmerson Mnangagwa, considéré comme son possible successeur, passe ainsi du Logement rural à la Défense. Il dirigeait les services de sécurité au moment du massacre de près de 20.000 opposants présumés dans la province du Matabeleland dans les années 1980.
Membre du gouvernement depuis l'indépendance, Sydney Sekeramayi, qui chapeautait la Défense, devient le ministre de la Sécurité d'Etat.
Kembo Mohadi, ministre de l'Intérieur, conserve ce portefeuille mais devra le partager avec un co-ministre du MDC, Giles Mutseyekwa, un ancien haut responsable de l'armée de l'air qui avait été accusé en 2006 de complot.
De son côté, M. Tsvangirai a également choisi de s'entourer de proches, qui ont pour la plupart été victimes de l'appareil de répression du régime.
Le secrétaire général du MDC, Tendai Biti, encore récemment sous le coup d'une inculpation pour subversion, doit ainsi hériter du ministère des Finances.
Il aura pour mission de ressusciter une économie moribonde: hyperinflation de plusieurs milliards pour cent, taux de chômage de 94%, production au point mort et infrastructures en ruine.
Pour ce faire, il lui faudra convaincre la communauté internationale d'apporter une aide substantielle, qu'une crise humanitaire sans précédent rend d'autant plus urgente.
Une épidémie de choléra a fait plus de 3.400 morts depuis août, près de la moitié de la population dépend de l'aide alimentaire et 1,3 million de séropositifs sont condamnés à mort faute d'antirétroviraux.
Mais l'Occident a déjà exprimé ses doutes sur la viabilité du nouveau gouvernement.
Le Premier ministre français, François Fillon, a fait savoir jeudi soir qu'il serait attentif à la liberté d'action de M. Tsvangirai, tandis que son homologue britannique, Gordon Brown, a dit craindre "que le président Mugabe ne se mette en travers des changements".
Source: Yahooo News
Cet ancien fermier blanc, expulsé de sa ferme en 2003, était rentré le mois dernier au Zimbabwe après trois ans en Afrique du Sud, où il avait fui après avoir été accusé de complot contre le président Robert Mugabe.
Malgré son interpellation, les nouveaux ministres du gouvernement d'union ont prêté serment devant le chef de l'Etat lors d'une cérémonie officielle dans les jardins de la présidence.
Deux jours plus tôt, le chef du MDC, Morgan Tsvangirai, avait été investi au poste de Premier ministre par son rival historique, le président Mugabe.
Les deux hommes ont convenu en septembre de partager le pouvoir pour sortir de l'impasse née de la déroute du régime lors des élections générales du 29 mars.
Leur gouvernement inclut 18 ministres de l'Union nationale africaine du Zimbabwe-Front patriotique (Zanu-PF) de M. Mugabe, 15 du Mouvement pour le changement démocratique (MDC) de M. Tsvangirai et trois d'une petite faction dissidente du MDC.
Le président Mugabe, qui aura 85 ans le 21 février, dirige le pays d'une main de fer depuis l'indépendance en 1980. Il a choisi de reconduire ses plus fidèles alliés à la tête de l'appareil sécuritaire.
Emmerson Mnangagwa, considéré comme son possible successeur, passe ainsi du Logement rural à la Défense. Il dirigeait les services de sécurité au moment du massacre de près de 20.000 opposants présumés dans la province du Matabeleland dans les années 1980.
Membre du gouvernement depuis l'indépendance, Sydney Sekeramayi, qui chapeautait la Défense, devient le ministre de la Sécurité d'Etat.
Kembo Mohadi, ministre de l'Intérieur, conserve ce portefeuille mais devra le partager avec un co-ministre du MDC, Giles Mutseyekwa, un ancien haut responsable de l'armée de l'air qui avait été accusé en 2006 de complot.
De son côté, M. Tsvangirai a également choisi de s'entourer de proches, qui ont pour la plupart été victimes de l'appareil de répression du régime.
Le secrétaire général du MDC, Tendai Biti, encore récemment sous le coup d'une inculpation pour subversion, doit ainsi hériter du ministère des Finances.
Il aura pour mission de ressusciter une économie moribonde: hyperinflation de plusieurs milliards pour cent, taux de chômage de 94%, production au point mort et infrastructures en ruine.
Pour ce faire, il lui faudra convaincre la communauté internationale d'apporter une aide substantielle, qu'une crise humanitaire sans précédent rend d'autant plus urgente.
Une épidémie de choléra a fait plus de 3.400 morts depuis août, près de la moitié de la population dépend de l'aide alimentaire et 1,3 million de séropositifs sont condamnés à mort faute d'antirétroviraux.
Mais l'Occident a déjà exprimé ses doutes sur la viabilité du nouveau gouvernement.
Le Premier ministre français, François Fillon, a fait savoir jeudi soir qu'il serait attentif à la liberté d'action de M. Tsvangirai, tandis que son homologue britannique, Gordon Brown, a dit craindre "que le président Mugabe ne se mette en travers des changements".
Source: Yahooo News
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