La Mission d'assistance de l'Onu en Afghanistan (MANUA) fait état de 1.013 civils tués de janvier à fin juin en raison de l'extension du conflit armé, contre 818 au premier semestre 2008 et 684 durant la période correspondante en 2007.
Commentant le rapport, Navi Pillay, Haut Commissaire de l'Onu aux droits de l'homme, a déclaré qu'il était primordial de protéger les populations afghanes des combats.
"Toutes les parties engagées dans ce conflit doivent prendre des mesures adaptées pour protéger les civils et garantir des enquêtes indépendantes sur l'ensemble des victimes civiles", a dit la responsable sud-africaine.
Le rapport impute aux taliban et à leurs auxiliaires 59% des morts de simples passants, victimes pour la plupart de mines et de bombes posées sur des artères urbaines ou des axes routiers. Les forces gouvernementales afghanes et internationales se voient aussi attribuer des raids aériens dévoyés qui ont fait des centaines de morts.
"Des éléments antigouvernementaux et des forces pro-gouvernementales sont les uns et les autres responsables de l'augmentation des victimes civiles", dit le rapport, dont les auteurs notent que certains changements tactiques ont accru le nombre d'innocents pris entre deux feux.
TACTIQUES DE GUÉRILLA ET PROVOCATIONS
Les insurgés, qui lançaient auparavant des attaques frontales contre l'armée afghane et les troupes de l'Otan ou leur tendaient des embuscades, recourent désormais à des tactiques de guérilla dans les zones résidentielles "afin de brouiller délibérément la distinction entre combattants et civils", souligne le document.
Cette évolution "semble constituer une politique active visant à provoquer une riposte militaire dans des secteurs où il est très probable que des civils soient tués ou blessés".
Les forces afghanes et internationales ont intensifié leurs opérations dans des zones civiles, tuant des habitants et endommageant maisons, biens et infrastructures, dit le rapport.
L'Onu fait valoir que les ripostes de l'insurrection à l'envoi de renforts militaires américains et les tentatives de sabotage des élections présidentielle et provinciales du 20 août, risquent d'entraîner des pertes humaines plus lourdes en Afghanistan. Les taliban y ont été chassés du pouvoir en 2001 pour avoir accueilli des activistes d'Al Qaïda.
"Vu la configuration du conflit à ce jour, il est probable qu'on enregistre un nombre important de nouvelles victimes civiles dans les mois qui viennent", conclut le rapport.
Les bilans de l'Onu sont fondés sur des témoignages, des interviews de responsables militaires et locaux, des visites en milieu hospitalier ainsi que des documents photographiques, des vidéos et des informations de médias ou d'autres sources.
D'après le nouveau rapport, 200 civils ont été tués depuis le début de l'année au cours de 40 raids aériens des forces pro-gouvernementales. Le mois de mai a été particulièrement sanglant : 65 civils y ont été tués en un seul bombardement aérien et 81 sur l'ensemble du mois.
"Bien que le nombre d'incidents mortels liés à des raids aériens soit globalement faible, ces incidents peuvent causer un grand nombre de morts lorsqu'ils se produisent", note l'étude onusienne.
Source: Reuters via Yahoo News
Commentant le rapport, Navi Pillay, Haut Commissaire de l'Onu aux droits de l'homme, a déclaré qu'il était primordial de protéger les populations afghanes des combats.
"Toutes les parties engagées dans ce conflit doivent prendre des mesures adaptées pour protéger les civils et garantir des enquêtes indépendantes sur l'ensemble des victimes civiles", a dit la responsable sud-africaine.
Le rapport impute aux taliban et à leurs auxiliaires 59% des morts de simples passants, victimes pour la plupart de mines et de bombes posées sur des artères urbaines ou des axes routiers. Les forces gouvernementales afghanes et internationales se voient aussi attribuer des raids aériens dévoyés qui ont fait des centaines de morts.
"Des éléments antigouvernementaux et des forces pro-gouvernementales sont les uns et les autres responsables de l'augmentation des victimes civiles", dit le rapport, dont les auteurs notent que certains changements tactiques ont accru le nombre d'innocents pris entre deux feux.
TACTIQUES DE GUÉRILLA ET PROVOCATIONS
Les insurgés, qui lançaient auparavant des attaques frontales contre l'armée afghane et les troupes de l'Otan ou leur tendaient des embuscades, recourent désormais à des tactiques de guérilla dans les zones résidentielles "afin de brouiller délibérément la distinction entre combattants et civils", souligne le document.
Cette évolution "semble constituer une politique active visant à provoquer une riposte militaire dans des secteurs où il est très probable que des civils soient tués ou blessés".
Les forces afghanes et internationales ont intensifié leurs opérations dans des zones civiles, tuant des habitants et endommageant maisons, biens et infrastructures, dit le rapport.
L'Onu fait valoir que les ripostes de l'insurrection à l'envoi de renforts militaires américains et les tentatives de sabotage des élections présidentielle et provinciales du 20 août, risquent d'entraîner des pertes humaines plus lourdes en Afghanistan. Les taliban y ont été chassés du pouvoir en 2001 pour avoir accueilli des activistes d'Al Qaïda.
"Vu la configuration du conflit à ce jour, il est probable qu'on enregistre un nombre important de nouvelles victimes civiles dans les mois qui viennent", conclut le rapport.
Les bilans de l'Onu sont fondés sur des témoignages, des interviews de responsables militaires et locaux, des visites en milieu hospitalier ainsi que des documents photographiques, des vidéos et des informations de médias ou d'autres sources.
D'après le nouveau rapport, 200 civils ont été tués depuis le début de l'année au cours de 40 raids aériens des forces pro-gouvernementales. Le mois de mai a été particulièrement sanglant : 65 civils y ont été tués en un seul bombardement aérien et 81 sur l'ensemble du mois.
"Bien que le nombre d'incidents mortels liés à des raids aériens soit globalement faible, ces incidents peuvent causer un grand nombre de morts lorsqu'ils se produisent", note l'étude onusienne.
Source: Reuters via Yahoo News
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