D'ici cinq ans, toutes les entreprises étrangères installées au Zimbabwe dont le capital est supérieur à un demi-million de dollars (370 000 euros) devront avoir transféré 51 % de leurs parts à des Zimbabwéens. Cette loi adoptée en 2007 sous le régime de l'actuel président Robert Mugabe est entrée en application le 1er mars alors que l'économie du pays peine toujours à décoller.
'Sur le fond, c'est une bonne chose d'essayer de corriger les inégalités héritées de l'ancien régime colonial, mais ce n'est vraiment pas le meilleur moment', constate Lovemore Kadenge, président du cercle de réflexion Zimbabwe Economics Society. 'Nous allons effrayer les investisseurs étrangers dont le pays a pourtant désespérément besoin.' Avant d'ajouter : 'Et même si ce ne sont pas des nationalisations, comment voulez-vous que des Zimbabwéens achètent ces actions ? La plupart n'en a pas les moyens !'
Morgan Tsvangirai, le principal opposant du régime devenu premier ministre d'un gouvernement d'union nationale en février 2009, a assuré que cette loi serait revue, car il n'a pas été consulté sur cette question par le président Robert Mugabe. Agé de 86 ans, celui-ci a annoncé la semaine dernière qu'il était prêt à se représenter lors de la prochaine élection présidentielle prévue d'ici deux ans. 'En ressortant soudainement cette loi vieille de deux ans, il a prouvé qu'il avait déjà lancé sa campagne', estime Eldred Masunungure, professeur de sciences politiques à l'université du Zimbabwe dans la capitale Harare.
Source: Lemonde.fr via Yahoo
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