Après Marrakech, La Haye, Kyoto et Mexico, ce 5e Forum mondial de l'eau, qui se tient tous les trois ans, s'ouvre sur un constat alarmant: la croissance démographique, l'évolution des modes de consommation alimentaire et les besoins accrus en énergie font peser sur l'eau une pression croissante.
Les effets du réchauffement climatique devraient contribuer à accentuer ce phénomène: plusieurs dizaines de millions de personnes pourraient être contraintes de migrer pour des raisons liées à l'eau.
Dans un rapport publié il y a quelques jours, l'ONU a lancé une mise en garde sans équivoque sur ces "crises de l'eau" qui risquent de "s'aggraver et de converger".
Dénonçant "sous-investissement", "mauvaise gouvernance" et "manque chronique d'intérêt politique", l'épais document dresse un état des lieux des ressources en eau douce et présente d'inquiétantes projections.
De 6,5 milliards d'humains aujourd'hui, la population mondiale devrait dépasser 9 mds en 2050. Suivant ce rythme, la demande en eau devrait augmenter de 64 milliards de m3/an, estime l'ONU.
Cette situation va immanquablement aiguiser la concurrence entre les différents usages de l'eau: l'agriculture très loin en tête (70%), suivie par l'industrie (20%), et les besoins domestiques (10%).
Pour Loïc Fauchon, président du Conseil mondial de l'eau, organisateur de l'événement, le temps de "l'eau facile" est terminé.
"Depuis 50 ans, les politiques de l'eau dans le monde entier ont consisté à apporter toujours plus d'eau. Nous devons entrer dans des politiques de régulation de la demande", explique-t-il.
"Il y a des inégalités qui sont aujourd'hui inacceptables", relève-t-il, rappelant que certaines villes américaines consomment jusqu'à 1.000 litres d'eau par jour, contre quelques dizaines de litres à peine dans nombre de pays africains.
Un chiffre résume ces inégalités criantes: 80% des maladies des pays en développement (diarrhées, choléra...) sont liées à l'eau.
La question de l'assainissement devrait occuper une place centrale dans les débats: 85% des eaux usées dues aux activités humaines sont évacuées dans la nature sans épuration.
Même si l'objectif du Forum n'est pas d'aboutir à des engagements politiques contraignants - "nous n'allons pas à Istanbul pour adopter des textes mais pour échanger", résume un diplomate européen - la "diplomatie de l'eau" devrait avoir sa place.
La France vient d'annoncer qu'elle allait ratifier la Convention de l'ONU sur les cours d'eau transfrontaliers, texte adopté en 1997 mais toujours pas entré en vigueur. Resté longtemps à l'abandon, ce document suscite depuis deux ans un regain d'intérêt.
Selon des sources proches du dossier, une annonce pourrait par ailleurs être faite sur le partage des eaux du Tigre et de l'Euphrate entre l'Irak, la Turquie et la Syrie.
La conférence démarre lundi avec un mini-sommet auxquels sont attendus une quinzaine de chefs d'Etat, et s'achève dimanche par une réunion ministérielle à laquelle plus de 100 pays seront représentés.
Marseille et Durban (Afrique du Sud) sont en compétition pour accueillir la prochaine édition.
Source: Yahoo News
Les effets du réchauffement climatique devraient contribuer à accentuer ce phénomène: plusieurs dizaines de millions de personnes pourraient être contraintes de migrer pour des raisons liées à l'eau.
Dans un rapport publié il y a quelques jours, l'ONU a lancé une mise en garde sans équivoque sur ces "crises de l'eau" qui risquent de "s'aggraver et de converger".
Dénonçant "sous-investissement", "mauvaise gouvernance" et "manque chronique d'intérêt politique", l'épais document dresse un état des lieux des ressources en eau douce et présente d'inquiétantes projections.
De 6,5 milliards d'humains aujourd'hui, la population mondiale devrait dépasser 9 mds en 2050. Suivant ce rythme, la demande en eau devrait augmenter de 64 milliards de m3/an, estime l'ONU.
Cette situation va immanquablement aiguiser la concurrence entre les différents usages de l'eau: l'agriculture très loin en tête (70%), suivie par l'industrie (20%), et les besoins domestiques (10%).
Pour Loïc Fauchon, président du Conseil mondial de l'eau, organisateur de l'événement, le temps de "l'eau facile" est terminé.
"Depuis 50 ans, les politiques de l'eau dans le monde entier ont consisté à apporter toujours plus d'eau. Nous devons entrer dans des politiques de régulation de la demande", explique-t-il.
"Il y a des inégalités qui sont aujourd'hui inacceptables", relève-t-il, rappelant que certaines villes américaines consomment jusqu'à 1.000 litres d'eau par jour, contre quelques dizaines de litres à peine dans nombre de pays africains.
Un chiffre résume ces inégalités criantes: 80% des maladies des pays en développement (diarrhées, choléra...) sont liées à l'eau.
La question de l'assainissement devrait occuper une place centrale dans les débats: 85% des eaux usées dues aux activités humaines sont évacuées dans la nature sans épuration.
Même si l'objectif du Forum n'est pas d'aboutir à des engagements politiques contraignants - "nous n'allons pas à Istanbul pour adopter des textes mais pour échanger", résume un diplomate européen - la "diplomatie de l'eau" devrait avoir sa place.
La France vient d'annoncer qu'elle allait ratifier la Convention de l'ONU sur les cours d'eau transfrontaliers, texte adopté en 1997 mais toujours pas entré en vigueur. Resté longtemps à l'abandon, ce document suscite depuis deux ans un regain d'intérêt.
Selon des sources proches du dossier, une annonce pourrait par ailleurs être faite sur le partage des eaux du Tigre et de l'Euphrate entre l'Irak, la Turquie et la Syrie.
La conférence démarre lundi avec un mini-sommet auxquels sont attendus une quinzaine de chefs d'Etat, et s'achève dimanche par une réunion ministérielle à laquelle plus de 100 pays seront représentés.
Marseille et Durban (Afrique du Sud) sont en compétition pour accueillir la prochaine édition.
Source: Yahoo News
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