Durant trois jours, du 21 au 24 janvier, ils ont pourtant abordé des questions d'importance: la coopération internationale dans un monde décrit comme multipolaire, la relance durable de la croissance économique qui patauge dans les actifs toxiques, l'adaptabilité à l'économie de partage et à l'internet des objets ou encore les inégalités et les troubles qu'une trop grande pauvreté pourraient engendrer.
Les gouvernements de gauche ont souvent boudé le forum mondial de Davos mais François Hollande a préféré cette année y faire acte de présence et a prononcé un discours sur l'avenir économique de la France et ses préoccupations en matière de sécurité.
Car voilà que le terrorisme s'invite au forum, ce "camp retranché de la libre entreprise", comme le nomme Sébastien Pommier dans lexpansion.lexpress.fr. Le secrétaire d’État américain John Kerry a d'ailleurs appelé à lutter contre la menace djihadiste tout en prenant garde à ne pas sombrer dans l'islamophobie. Français et Américains sont dans les pas l'un de l'autre, sauf qu'aux États-Unis, les musulmans se sentent américains.
Il sera au moins dit à Davos que les défis mondiaux qui s'annoncent ne sont pas uniquement le management des actifs toxiques et la lutte contre le réchauffement climatique. Alors que les faits deviennent évidents même aux yeux des innocents, les représentants du libéralisme mondial reconnaissent enfin que l'extrême pauvreté est à l'origine du terrorisme du XXIème siècle. Cela pourrait bien être trop tard car une des solutions pour réduire la pauvreté se trouve probablement dans l'économie de partage: pourquoi posséder quand on peut partager? Le partage serait la nouvelle voie du vivre ensemble. Une piste à suivre, à moins que le cloisonnement des réseaux n'entre dans les projets des penseurs du forum de Davos.
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