Avançant à vitesse réduite, le vélo n'était chargé d'aucun sac, outil ni objet. Elle ne se dirigeait pas vers une zone interdite. Elle avait enfourché son vélo et était passée devant le champ de la caméra quelques instants auparavant en direction des manifestants qui fuyaient et avait fait demi-tour rapidement. La cycliste avait les deux bras posés sur le guidon et n'était pas en situation d'agresser quiconque physiquement. La giclée de gaz lacrymogène n'a donc pu être qu'un réponse à l'insulte. Personne n'accompagnait cette femme. Il n'est pas assuré qu'elle faisait partie des manifestants, même si c'est ainsi qu'elle a été qualifiée par la journaliste sur les lieux.
Cette manifestation, dont les médias, comme tous les samedis, ont tenté de faire les gorges chaudes alors qu'ils n'avaient à commenter que quelques feux de barricades, était un rassemblement contre les violences policières.
J'ai eu le sentiment que l'agent des forces de l'ordre gazait cette femme non pas parce qu'elle l'avait insulté, dans un manque de contrôle de soi, mais pour faire une mauvaise farce. Naturellement, je peux me tromper. L'attitude du porteur de la bombe lacrymogène ne semblait trahir aucune inquiétude ou vigilance face à un danger. Il m'a paru plutôt détendu.
Certains médias ergotent sur la fatigue extrême des forces de l'ordre. D'autres, probablement, font la liste des blessures infligées aux manifestants, rappellent que certains d'entre eux qui se trouvent handicapés ou avec des séquelles à vie. Mais je ne les ai pas vus: j'aurais dû zapper davantage. J'ai, au contraire, entendu que la majorité des Français était favorables à un durcissement de la réponse policière, cette affirmation n'étant assortie d'aucunes données chiffrées et vérifiables.
Cette manifestation, dont les médias, comme tous les samedis, ont tenté de faire les gorges chaudes alors qu'ils n'avaient à commenter que quelques feux de barricades, était un rassemblement contre les violences policières.
J'ai eu le sentiment que l'agent des forces de l'ordre gazait cette femme non pas parce qu'elle l'avait insulté, dans un manque de contrôle de soi, mais pour faire une mauvaise farce. Naturellement, je peux me tromper. L'attitude du porteur de la bombe lacrymogène ne semblait trahir aucune inquiétude ou vigilance face à un danger. Il m'a paru plutôt détendu.
Certains médias ergotent sur la fatigue extrême des forces de l'ordre. D'autres, probablement, font la liste des blessures infligées aux manifestants, rappellent que certains d'entre eux qui se trouvent handicapés ou avec des séquelles à vie. Mais je ne les ai pas vus: j'aurais dû zapper davantage. J'ai, au contraire, entendu que la majorité des Français était favorables à un durcissement de la réponse policière, cette affirmation n'étant assortie d'aucunes données chiffrées et vérifiables.
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