La thèse selon laquelle il aurait été pris d'un accès de folie est retenue, en l'état des informations portées à la connaissance des enquêteurs. Le crash ne serait donc pas un attentat terroriste ou plus exactement, d'un attentat organisé et soutenu par une idéologie.
On peut ainsi dresser le portait d'un homme partagé entre son amour de la montagne et de la navigation aérienne et la dépression qui aurait déclenché un acte de folie furieuse. Cet homme estimait sans doute que voler dans le ciel des Alpes lui donnerait l’occasion de surmonter la dépression dont il était victime. Les constatations des commentateurs pourraient s'arrêter là: un homme s'est suicidé dans les circonstances qui lui apportaient le plus de joie, en survolant les Alpes, et cela est inexplicable.
En se tuant – si c'est bien d'un suicide qu'il s'agit -, il a précipité dans la mort 149 innocents qui ne pouvaient aucunement être à l'origine de sa dépression. Cela fait de lui un monstre. Cela provoque la suspicion: quels autres pilotes en service sur des lignes aériennes seraient capables de provoquer tant de morts dans un acte délibéré? Ce qui est odieux, c'est que personne ne pouvait s'interposer pour éviter cet acte. Les récits d'avions sans pilotes font partie des fantasmes de notre siècle, figurant le cas d'une personne hautement qualifiée que nul ne peut remplacer, faisant référence à un dieu mauvais, au mal, à l’enfer. Une imagerie amplement suffisante pour mettre un terme à la réflexion.
D'ailleurs, la responsabilité de la compagnie German Wings n'est pas encore ouvertement soulevée. Mais tout le monde, ou presque, soupçonne ce vol, étant low cost, d'être forcément plus risqué avec un avion moins bien révisé, des pilotes moins bien formés. Et l'on suspecte que les salaires des pilotes des compagnies low cost ne sont pas identiques à ceux des pilotes des compagnies régulières, tout comme leur formation. Cela fait penser que tout n'est pas mis en œuvre pour garantir la sécurité des passagers, le capitalisme se caractérisant en partie par le fait qu'il donne à une clientèle qui le demande le service auquel elle peut prétendre en fonction du prix qu'elle est disposée à payer, venant à faire courir des risques au-delà de ce qu'il est admis sur les lignes régulières.
De ce fait, la compagnie aérienne est en cause non parce qu'elle n'a pas pris les précautions d'usage sur ce vol en particulier mais bien parce qu'elle propose des services comportant un niveau élevé de risques sur l'ensemble des vols low cost, entraînant à sa suite les autres compagnies de sa gamme. Elle se défausse en affirmant qu'elle ne pouvait pas être informée de l'arrêt maladie que le pilote lui cachait. Elle ne peut pourtant pas nier qu'elle était avertie de l'état de santé général du pilote.
Sur son blog, Jean-Marc Morandini note «L'Agence européenne de sécurité aérienne pourrait recommander aux compagnies aériennes la présence permanente de deux personnes dans les cockpits, a-t-on appris aujourd'hui de source proche du dossier. "C'est une option en cours d'évaluation. Si elle est retenue, ce ne sera pas une règle obligatoire mais une recommandation", a précisé cette source.» Le choix de ne pas imposer la présence de deux personnes dans le cockpit se passe de commentaire.
Il reste une question sans réponse : comment se fait-il que les avions de ligne ne puissent pas être pilotés à distance en cas de défaillance de l'équipe de pilotage ?
On peut ainsi dresser le portait d'un homme partagé entre son amour de la montagne et de la navigation aérienne et la dépression qui aurait déclenché un acte de folie furieuse. Cet homme estimait sans doute que voler dans le ciel des Alpes lui donnerait l’occasion de surmonter la dépression dont il était victime. Les constatations des commentateurs pourraient s'arrêter là: un homme s'est suicidé dans les circonstances qui lui apportaient le plus de joie, en survolant les Alpes, et cela est inexplicable.
En se tuant – si c'est bien d'un suicide qu'il s'agit -, il a précipité dans la mort 149 innocents qui ne pouvaient aucunement être à l'origine de sa dépression. Cela fait de lui un monstre. Cela provoque la suspicion: quels autres pilotes en service sur des lignes aériennes seraient capables de provoquer tant de morts dans un acte délibéré? Ce qui est odieux, c'est que personne ne pouvait s'interposer pour éviter cet acte. Les récits d'avions sans pilotes font partie des fantasmes de notre siècle, figurant le cas d'une personne hautement qualifiée que nul ne peut remplacer, faisant référence à un dieu mauvais, au mal, à l’enfer. Une imagerie amplement suffisante pour mettre un terme à la réflexion.
D'ailleurs, la responsabilité de la compagnie German Wings n'est pas encore ouvertement soulevée. Mais tout le monde, ou presque, soupçonne ce vol, étant low cost, d'être forcément plus risqué avec un avion moins bien révisé, des pilotes moins bien formés. Et l'on suspecte que les salaires des pilotes des compagnies low cost ne sont pas identiques à ceux des pilotes des compagnies régulières, tout comme leur formation. Cela fait penser que tout n'est pas mis en œuvre pour garantir la sécurité des passagers, le capitalisme se caractérisant en partie par le fait qu'il donne à une clientèle qui le demande le service auquel elle peut prétendre en fonction du prix qu'elle est disposée à payer, venant à faire courir des risques au-delà de ce qu'il est admis sur les lignes régulières.
De ce fait, la compagnie aérienne est en cause non parce qu'elle n'a pas pris les précautions d'usage sur ce vol en particulier mais bien parce qu'elle propose des services comportant un niveau élevé de risques sur l'ensemble des vols low cost, entraînant à sa suite les autres compagnies de sa gamme. Elle se défausse en affirmant qu'elle ne pouvait pas être informée de l'arrêt maladie que le pilote lui cachait. Elle ne peut pourtant pas nier qu'elle était avertie de l'état de santé général du pilote.
Sur son blog, Jean-Marc Morandini note «L'Agence européenne de sécurité aérienne pourrait recommander aux compagnies aériennes la présence permanente de deux personnes dans les cockpits, a-t-on appris aujourd'hui de source proche du dossier. "C'est une option en cours d'évaluation. Si elle est retenue, ce ne sera pas une règle obligatoire mais une recommandation", a précisé cette source.» Le choix de ne pas imposer la présence de deux personnes dans le cockpit se passe de commentaire.
Il reste une question sans réponse : comment se fait-il que les avions de ligne ne puissent pas être pilotés à distance en cas de défaillance de l'équipe de pilotage ?
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