En Italie, une école estampillée Ligue du nord
L'inauguration d'une nouvelle école à Adro (Lombardie), une bourgade de 7 000 habitants administrée par la Ligue du Nord, a fourni au parti anti-immigrés, principal allié de Silvio Berlusconi, une nouvelle preuve de sa capacité à s'offrir des campagnes publicitaires pour presque rien. Pas un quotidien italien, pas un site Internet d'information qui n'ait repris la nouvelle : l'école est truffée du symbole léguiste du 'soleil des Alpes', une fleur stylisée à six pétales enserrée dans un cercle. On en trouve sur le paillasson, sur les pupitres des élèves, sur les armoires des classes et même sur le toit de l'école, soit 600 apparitions ! Circonstance aggravante : l'établissement porte le nom de Gianfranco Miglio (1918-2001), politologue, sénateur et idéologue de l'autonomie des régions du nord de l'Italie. Face à la polémique, le maire Oscar Lancini, a joué les imbéciles. Une habitude. Déjà en avril, il avait eu droit à une 'couverture presse' enviable en décidant de renvoyer de la cantine les élèves dont les parents ne payaient pas la facture. Soit vingt-quatre enfants, pour la plupart d'origine étrangère. Accusé de racisme, M. Lancini avait répondu : 'Chi non paga non mangia' ('ceux qui ne payent pas ne mangent pas'). Cette fois, il nuance. Le soleil des Alpes présent partout ? 'Mais c'est un signe d'identité locale, je n'y peux rien si la Ligue en a fait son emblème. Et puis ce n'est quand même pas le svastika.' Samedi 18 septembre, la ministre de l'instruction nationale, Mariastella Gelmini, jusque-là plutôt bien disposée à l'égard de cette initiative, a fini par s'apercevoir que beaucoup d'Italiens en avaient été choqués. Elle est enfin intervenue en demandant la suppression des symboles léguistes dans l'école d'Adro. Entre-temps, la Ligue du Nord a eu ce qu'elle cherchait : de la publicité. En décembre 2009, le maire de Coccaglio, autre bourgade de Lombardie, avait chaussé les mêmes gros sabots du bon sens pour justifier une opération, baptisée 'Noël blanc', consistant à faire vérifier par la police municipale la régularité des immigrés présents dans sa commune.(lemonde)
Suède: le gouvernement de centre-droit sort vainqueur, sans majorité absolue
Le Premier ministre suédois Fredrik Reinfeldt, dont la coalition de centre-droit a remporté les élections législatives de dimanche sans obtenir la majorité absolue, a déclaré exclure toute alliance avec le parti d'extrême-droite des Démocrates de Suède, formation qui fait son entrée au Parlement. Quelque 7,1 millions de Suédois étaient appelés aux urnes afin de pourvoir les 349 sièges du Parlement. M. Reinfeldt est réélu pour un second mandat, mais sa coalition de centre-droit, composée de quatre partis, n'a obtenu que 172 sièges, trois de moins que la majorité absolue. L'opposition de gauche, emmenée par les Sociaux-démocrates, a obtenu 154 sièges, selon les résultats officiels. Le Parti social-démocrate, avec seulement 30,8% des voix, enregistre son plus mauvais score depuis l'instauration du suffrage universel en Suède en 1921. Les sociaux-démocrates, qui avaient déjà enregistré une cuisante défaite en 2006, se sont présentés au scrutin de dimanche en coalition avec les écologistes et les anciens communistes. Le parti d'extrême-droite des Démocrates de Suède, formation anti-immigration, entre pour la première fois au Parlement, où il a obtenu 20 sièges. "Ensemble aujourd'hui, nous écrivons l'histoire en Suède. C'est fantastique", a commenté le leader des Démocrates de Suède, Jimmie Akesson. Fredrik Reinfeldt, qui a jusqu'au 5 octobre pour former un gouvernement de coalition, a réaffirmé exclure toute alliance avec l'extrême-droite. "J'ai été clair sur la façon de faire face à cette situation incertaine. Les réponses que nous avons déjà données tiennent toujours. Nous ne coopérerons pas avec les Démocrates de Suède. Nous ne dépendrons pas d'eux", a-t-il expliqué dimanche soir. M. Reinfeldt a déclaré lundi qu'il n'ouvrirait pas de discussions formelles avec les Verts avant la proclamation des résultats définitifs mercredi. Mais "nous devons à l'évidence nous parler. Pas par l'intermédiaire des médias, mais l'un et l'autre, et c'est ainsi que je procéderai", a-t-il expliqué lundi à la presse. "Notre ambition est de travailler au Parlement en collaboration accrue avec le parti vert", selon le chef du gouvernement sortant. Les dirigeants des Verts, Peter Eriksson et Maria Wetterstrand, sans fermer la porte à des discussions, ont de leur côté estimé ne pas avoir reçu un mandat des électeurs pour une coopération étroite avec le centre-droit. "Si Fredrik Reinfeldt nous contacte, nous proposerons une discussion élargie avec tous les partis" d'opposition, a déclaré M. Eriksson lundi au cours d'une conférence de presse. "Il serait étonnant que le plus grand parti au Parlement ne participe pas à de telles discussions", a-t-il ajouté en parlant du parti social-démocrate. A 45 ans, Fredrik Reinfeldt a accompli ce qu'aucun dirigeant de centre-droit n'avait encore réussi en Suède: se faire réélire après avoir accompli un mandat complet. Son parti a profité de la forte reprise économique en Suède. Le pays table sur une croissance de plus de 4% cette année et son déficit public figure parmi les plus bas de l'Union européenne. En outre, durant ses quatre ans à la tête du gouvernement, Fredrik Reinfeldt a tenu sa promesse de réduire les impôts, une mesure appréciée des contribuables. "Nous avons eu une mauvaise élection, vraiment mauvaise", a de son côté reconnu la dirigeante sociale-démocrate Mona Sahlin.(AP)
Source: Yahoo Actualités
L'inauguration d'une nouvelle école à Adro (Lombardie), une bourgade de 7 000 habitants administrée par la Ligue du Nord, a fourni au parti anti-immigrés, principal allié de Silvio Berlusconi, une nouvelle preuve de sa capacité à s'offrir des campagnes publicitaires pour presque rien. Pas un quotidien italien, pas un site Internet d'information qui n'ait repris la nouvelle : l'école est truffée du symbole léguiste du 'soleil des Alpes', une fleur stylisée à six pétales enserrée dans un cercle. On en trouve sur le paillasson, sur les pupitres des élèves, sur les armoires des classes et même sur le toit de l'école, soit 600 apparitions ! Circonstance aggravante : l'établissement porte le nom de Gianfranco Miglio (1918-2001), politologue, sénateur et idéologue de l'autonomie des régions du nord de l'Italie. Face à la polémique, le maire Oscar Lancini, a joué les imbéciles. Une habitude. Déjà en avril, il avait eu droit à une 'couverture presse' enviable en décidant de renvoyer de la cantine les élèves dont les parents ne payaient pas la facture. Soit vingt-quatre enfants, pour la plupart d'origine étrangère. Accusé de racisme, M. Lancini avait répondu : 'Chi non paga non mangia' ('ceux qui ne payent pas ne mangent pas'). Cette fois, il nuance. Le soleil des Alpes présent partout ? 'Mais c'est un signe d'identité locale, je n'y peux rien si la Ligue en a fait son emblème. Et puis ce n'est quand même pas le svastika.' Samedi 18 septembre, la ministre de l'instruction nationale, Mariastella Gelmini, jusque-là plutôt bien disposée à l'égard de cette initiative, a fini par s'apercevoir que beaucoup d'Italiens en avaient été choqués. Elle est enfin intervenue en demandant la suppression des symboles léguistes dans l'école d'Adro. Entre-temps, la Ligue du Nord a eu ce qu'elle cherchait : de la publicité. En décembre 2009, le maire de Coccaglio, autre bourgade de Lombardie, avait chaussé les mêmes gros sabots du bon sens pour justifier une opération, baptisée 'Noël blanc', consistant à faire vérifier par la police municipale la régularité des immigrés présents dans sa commune.(lemonde)
Suède: le gouvernement de centre-droit sort vainqueur, sans majorité absolue
Le Premier ministre suédois Fredrik Reinfeldt, dont la coalition de centre-droit a remporté les élections législatives de dimanche sans obtenir la majorité absolue, a déclaré exclure toute alliance avec le parti d'extrême-droite des Démocrates de Suède, formation qui fait son entrée au Parlement. Quelque 7,1 millions de Suédois étaient appelés aux urnes afin de pourvoir les 349 sièges du Parlement. M. Reinfeldt est réélu pour un second mandat, mais sa coalition de centre-droit, composée de quatre partis, n'a obtenu que 172 sièges, trois de moins que la majorité absolue. L'opposition de gauche, emmenée par les Sociaux-démocrates, a obtenu 154 sièges, selon les résultats officiels. Le Parti social-démocrate, avec seulement 30,8% des voix, enregistre son plus mauvais score depuis l'instauration du suffrage universel en Suède en 1921. Les sociaux-démocrates, qui avaient déjà enregistré une cuisante défaite en 2006, se sont présentés au scrutin de dimanche en coalition avec les écologistes et les anciens communistes. Le parti d'extrême-droite des Démocrates de Suède, formation anti-immigration, entre pour la première fois au Parlement, où il a obtenu 20 sièges. "Ensemble aujourd'hui, nous écrivons l'histoire en Suède. C'est fantastique", a commenté le leader des Démocrates de Suède, Jimmie Akesson. Fredrik Reinfeldt, qui a jusqu'au 5 octobre pour former un gouvernement de coalition, a réaffirmé exclure toute alliance avec l'extrême-droite. "J'ai été clair sur la façon de faire face à cette situation incertaine. Les réponses que nous avons déjà données tiennent toujours. Nous ne coopérerons pas avec les Démocrates de Suède. Nous ne dépendrons pas d'eux", a-t-il expliqué dimanche soir. M. Reinfeldt a déclaré lundi qu'il n'ouvrirait pas de discussions formelles avec les Verts avant la proclamation des résultats définitifs mercredi. Mais "nous devons à l'évidence nous parler. Pas par l'intermédiaire des médias, mais l'un et l'autre, et c'est ainsi que je procéderai", a-t-il expliqué lundi à la presse. "Notre ambition est de travailler au Parlement en collaboration accrue avec le parti vert", selon le chef du gouvernement sortant. Les dirigeants des Verts, Peter Eriksson et Maria Wetterstrand, sans fermer la porte à des discussions, ont de leur côté estimé ne pas avoir reçu un mandat des électeurs pour une coopération étroite avec le centre-droit. "Si Fredrik Reinfeldt nous contacte, nous proposerons une discussion élargie avec tous les partis" d'opposition, a déclaré M. Eriksson lundi au cours d'une conférence de presse. "Il serait étonnant que le plus grand parti au Parlement ne participe pas à de telles discussions", a-t-il ajouté en parlant du parti social-démocrate. A 45 ans, Fredrik Reinfeldt a accompli ce qu'aucun dirigeant de centre-droit n'avait encore réussi en Suède: se faire réélire après avoir accompli un mandat complet. Son parti a profité de la forte reprise économique en Suède. Le pays table sur une croissance de plus de 4% cette année et son déficit public figure parmi les plus bas de l'Union européenne. En outre, durant ses quatre ans à la tête du gouvernement, Fredrik Reinfeldt a tenu sa promesse de réduire les impôts, une mesure appréciée des contribuables. "Nous avons eu une mauvaise élection, vraiment mauvaise", a de son côté reconnu la dirigeante sociale-démocrate Mona Sahlin.(AP)
Source: Yahoo Actualités
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