La lauréate du prix Nobel de la paix, dont l'actuelle assignation à résidence doit prendre fin le 27 mai, encourt cinq ans de prison, a précisé son avocat, Kyi Win.
L'opposante et deux femmes qui vivent avec elle ont été transférées à la prison Insein de Rangoun et son procès doit débuter lundi, a précisé un porte-parole de son parti, la Ligue nationale pour la démocratie (LND), qui "condamne fermement" cette nouvelle procédure.
Le porte-parole a précisé qu'Aung San Suu Kyi est poursuivie en vertu d'une loi sur la protection de l'Etat contre la menace d'éléments subversifs. Ce texte prévoit une peine de trois à cinq années d'emprisonnement si un détenu "viole les restrictions qui lui sont imposées".
Les militants des droits de l'homme dénoncent le procès comme un stratagème visant à écarter l'opposante de la LND des élections promises pour l'an prochain par la junte militaire.
Agée de 63 ans, Aung San Suu Kyi, traitée pour hypotension et déshydratation la semaine dernière, a passé plus de 13 des 19 dernières années en résidence surveillée.
Selon les médias birmans, un Américain, John Yettaw, a été arrêté le 6 mai pour avoir traversé le lac Inya au bord duquel se trouve la résidence de Suu Kyi et s'être introduit au domicile de l'opposante où il a passé deux jours.
Des diplomates américains ont été autorisés à rendre visite à John Yettaw mercredi mais n'ont pas fait de commentaire.
John Yettaw a été inculpé pour avoir encouragé une violation de la loi, pour avoir enfreint la loi sur l'immigration et avoir nagé illégalement dans le lac, qui est une zone d'accès restreint. Il risque lui aussi jusqu'à cinq ans de prison.
Selon l'avocat de Suu Kyi, l'Américain avait déjà essayé de contacter Suu Kyi l'an dernier mais elle lui avait dit de partir et l'incident avait été signalé aux autorités. Cette fois encore, Suu Kyi a dit à Yettaw de partir, mais il est resté.
Aung San Suu Kyi "lui a dit de s'en aller, mais il ne l'a pas fait", a déclaré Kyi Win à la Voix démocratique de Birmanie, une radio qui émet de Norvège. "Il a dit qu'il était très fatigué et qu'il voulait se reposer (...). Il est resté pour la nuit et a dormi sur le sol."
Les médias birmans présentent John Yettaw comme un étudiant en psychologie âgé de 53 ans et comme un habitant du Missouri.
La LND avait remporté les élections de 1990 mais la junte qui dirige la Birmanie depuis plus de 40 ans, a refusé de tirer les conséquences de cette victoire.
Aung San Suu Kyi est pratiquement gardée au secret dans sa villa, sans pouvoir téléphoner. Son courrier est contrôlé et les visites sont restreintes.
Kyi Win a précisé que la santé de l'opposante s'améliorait après son traitement de la semaine dernière. "Elle a l'air d'aller bien. Elle a bon moral", a-t-il dit.
Le ministre australien des Affaires étrangères, Stephen Smith, a dénoncé l'arrestation d'Aung San Suu Kyi et réclamé sa libération immédiate. L'Asean, l'Association des pays d'Asie du Sud-Est dont fait partie la Birmanie, s'est dite "préoccupée".
"Nous voudrions constater des mesures positives en vertu de la feuille de route", a déclaré le Premier ministre thaïlandais, Abhisit Vejjajiva.
La feuille de route en sept étapes vers la démocratie rédigée par la junte militaire doit culminer avec des élections multipartites en 2010. Mais la LND comme les puissances occidentales ne prennent pas ces engagements au sérieux.
La France, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, a appelé "le gouvernement birman à libérer sans condition Aung San Suu Kyi et les dirigeants de l'opposition birmane, pour entamer avec eux un nécessaire dialogue, seule façon de conférer aux élections prévues en 2010 une légitimité et une crédibilité dont elles sont, dans les circonstances actuelles, totalement dépourvues".
Source: Reuters via Yahoo News
L'opposante et deux femmes qui vivent avec elle ont été transférées à la prison Insein de Rangoun et son procès doit débuter lundi, a précisé un porte-parole de son parti, la Ligue nationale pour la démocratie (LND), qui "condamne fermement" cette nouvelle procédure.
Le porte-parole a précisé qu'Aung San Suu Kyi est poursuivie en vertu d'une loi sur la protection de l'Etat contre la menace d'éléments subversifs. Ce texte prévoit une peine de trois à cinq années d'emprisonnement si un détenu "viole les restrictions qui lui sont imposées".
Les militants des droits de l'homme dénoncent le procès comme un stratagème visant à écarter l'opposante de la LND des élections promises pour l'an prochain par la junte militaire.
Agée de 63 ans, Aung San Suu Kyi, traitée pour hypotension et déshydratation la semaine dernière, a passé plus de 13 des 19 dernières années en résidence surveillée.
Selon les médias birmans, un Américain, John Yettaw, a été arrêté le 6 mai pour avoir traversé le lac Inya au bord duquel se trouve la résidence de Suu Kyi et s'être introduit au domicile de l'opposante où il a passé deux jours.
Des diplomates américains ont été autorisés à rendre visite à John Yettaw mercredi mais n'ont pas fait de commentaire.
John Yettaw a été inculpé pour avoir encouragé une violation de la loi, pour avoir enfreint la loi sur l'immigration et avoir nagé illégalement dans le lac, qui est une zone d'accès restreint. Il risque lui aussi jusqu'à cinq ans de prison.
Selon l'avocat de Suu Kyi, l'Américain avait déjà essayé de contacter Suu Kyi l'an dernier mais elle lui avait dit de partir et l'incident avait été signalé aux autorités. Cette fois encore, Suu Kyi a dit à Yettaw de partir, mais il est resté.
Aung San Suu Kyi "lui a dit de s'en aller, mais il ne l'a pas fait", a déclaré Kyi Win à la Voix démocratique de Birmanie, une radio qui émet de Norvège. "Il a dit qu'il était très fatigué et qu'il voulait se reposer (...). Il est resté pour la nuit et a dormi sur le sol."
Les médias birmans présentent John Yettaw comme un étudiant en psychologie âgé de 53 ans et comme un habitant du Missouri.
La LND avait remporté les élections de 1990 mais la junte qui dirige la Birmanie depuis plus de 40 ans, a refusé de tirer les conséquences de cette victoire.
Aung San Suu Kyi est pratiquement gardée au secret dans sa villa, sans pouvoir téléphoner. Son courrier est contrôlé et les visites sont restreintes.
Kyi Win a précisé que la santé de l'opposante s'améliorait après son traitement de la semaine dernière. "Elle a l'air d'aller bien. Elle a bon moral", a-t-il dit.
Le ministre australien des Affaires étrangères, Stephen Smith, a dénoncé l'arrestation d'Aung San Suu Kyi et réclamé sa libération immédiate. L'Asean, l'Association des pays d'Asie du Sud-Est dont fait partie la Birmanie, s'est dite "préoccupée".
"Nous voudrions constater des mesures positives en vertu de la feuille de route", a déclaré le Premier ministre thaïlandais, Abhisit Vejjajiva.
La feuille de route en sept étapes vers la démocratie rédigée par la junte militaire doit culminer avec des élections multipartites en 2010. Mais la LND comme les puissances occidentales ne prennent pas ces engagements au sérieux.
La France, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, a appelé "le gouvernement birman à libérer sans condition Aung San Suu Kyi et les dirigeants de l'opposition birmane, pour entamer avec eux un nécessaire dialogue, seule façon de conférer aux élections prévues en 2010 une légitimité et une crédibilité dont elles sont, dans les circonstances actuelles, totalement dépourvues".
Source: Reuters via Yahoo News
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