Les ministres du Travail et de l'Immigration, Xavier Darcos et Eric Besson, ont annoncé pour les prochaines semaines un projet de loi punissant les patrons employant sciemment des sans-papiers dans les secteurs de la restauration, du bâtiment et du nettoyage notamment.
Face à ces développements, Martine Aubry a déclaré dimanche que le PS était favorable à une "large" régularisation des étrangers qui revendiquent actuellement des papiers.
Une idée reprise lundi par le député européen socialiste Vincent Peillon.
"Pour que la France soit fidèle à son image - le soldat de la liberté, le pays qui porte les droits de l'homme - je crois qu'il faut être aujourd'hui généreux et accueillir ces gens-là", a-t-il déclaré sur France Inter.
Pour Olivier Besancenot, porte-parole du Nouveau parti anticapitaliste, le projet du gouvernement est saugrenu.
"Il faut être un peu sérieux : on va fermer quoi ? Bouygues, la RATP ? C'est une blague !", a-t-il déclaré sur i-Télé. "La seule solution c'est la régularisation des sans-papiers".
A ses yeux, le gouvernement se trompe de combat.
"Ceux qui sont responsables des plans de licenciement aujourd'hui ce ne sont pas des Hicham, pas des Mamadou, c'est des actionnaires français, allemands", a-t-il dit. "Moi la seule frontière que je reconnais c'est la frontière sociale entre les exploitants et les exploités".
Le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, a apporté son soutien à ses collègues du Travail et de l'Immigration.
"S'il y a des entreprises qui sciemment emploient des travailleurs clandestins, cela me paraît sain (de les fermer-NDLR)", a-t-il dit. "Dans notre pays il ne doit pas y avoir de place pour les fraudes et les abus, c'est un moyen de lutter contre ceux-ci".
Le secrétaire général de l'UMP, Xavier Bertrand, a estimé sur RMC qu'il n'était "pas question d'assouplir les règles" pour les clandestins mais de "renforcer les dispositifs pour sanctionner ceux qui utilisent des sans-papiers, car si vous n'êtes pas clair ça ne peut pas marcher".
Jean-François Roubaud, président de la Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME), soutient le projet du gouvernement.
"Une entreprise qui sciemment emploie des sans-papiers, à des tarifs, dans des conditions qui ne sont pas acceptables, il est normal qu'elle soit fermée : c'est totalement illicite et c'est de la concurrence déloyale", a-t-il dit.
Il a toutefois souligné que les patrons ne sont pas toujours en mesure de savoir si leurs employés sont en règle.
"Le chef d'entreprise ne peut pas lui-même voir si les papiers sont faux", a-t-il souligné. "Ne transformons pas les chefs d'entreprise en policier".
Pour Christian Charpy, le directeur général de Pôle Emploi, les fermetures administratives envisagées permettraient "d'assainir une situation qui n'est pas saine".
"Il faut impérativement sortir d'une situation où des personnes sont mises en état de précarité et des entreprises en situation de danger par rapport aux règles qu'elles doivent respecter", a-t-il dit.
Christian Charpy a précisé que Pôle Emploi était en mesure de garantir aux entreprises de leur présenter des demandeurs d'emplois ayant des papiers en règle.
Source: Reuters via Yahoo News
Face à ces développements, Martine Aubry a déclaré dimanche que le PS était favorable à une "large" régularisation des étrangers qui revendiquent actuellement des papiers.
Une idée reprise lundi par le député européen socialiste Vincent Peillon.
"Pour que la France soit fidèle à son image - le soldat de la liberté, le pays qui porte les droits de l'homme - je crois qu'il faut être aujourd'hui généreux et accueillir ces gens-là", a-t-il déclaré sur France Inter.
Pour Olivier Besancenot, porte-parole du Nouveau parti anticapitaliste, le projet du gouvernement est saugrenu.
"Il faut être un peu sérieux : on va fermer quoi ? Bouygues, la RATP ? C'est une blague !", a-t-il déclaré sur i-Télé. "La seule solution c'est la régularisation des sans-papiers".
A ses yeux, le gouvernement se trompe de combat.
"Ceux qui sont responsables des plans de licenciement aujourd'hui ce ne sont pas des Hicham, pas des Mamadou, c'est des actionnaires français, allemands", a-t-il dit. "Moi la seule frontière que je reconnais c'est la frontière sociale entre les exploitants et les exploités".
Le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, a apporté son soutien à ses collègues du Travail et de l'Immigration.
"S'il y a des entreprises qui sciemment emploient des travailleurs clandestins, cela me paraît sain (de les fermer-NDLR)", a-t-il dit. "Dans notre pays il ne doit pas y avoir de place pour les fraudes et les abus, c'est un moyen de lutter contre ceux-ci".
Le secrétaire général de l'UMP, Xavier Bertrand, a estimé sur RMC qu'il n'était "pas question d'assouplir les règles" pour les clandestins mais de "renforcer les dispositifs pour sanctionner ceux qui utilisent des sans-papiers, car si vous n'êtes pas clair ça ne peut pas marcher".
Jean-François Roubaud, président de la Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME), soutient le projet du gouvernement.
"Une entreprise qui sciemment emploie des sans-papiers, à des tarifs, dans des conditions qui ne sont pas acceptables, il est normal qu'elle soit fermée : c'est totalement illicite et c'est de la concurrence déloyale", a-t-il dit.
Il a toutefois souligné que les patrons ne sont pas toujours en mesure de savoir si leurs employés sont en règle.
"Le chef d'entreprise ne peut pas lui-même voir si les papiers sont faux", a-t-il souligné. "Ne transformons pas les chefs d'entreprise en policier".
Pour Christian Charpy, le directeur général de Pôle Emploi, les fermetures administratives envisagées permettraient "d'assainir une situation qui n'est pas saine".
"Il faut impérativement sortir d'une situation où des personnes sont mises en état de précarité et des entreprises en situation de danger par rapport aux règles qu'elles doivent respecter", a-t-il dit.
Christian Charpy a précisé que Pôle Emploi était en mesure de garantir aux entreprises de leur présenter des demandeurs d'emplois ayant des papiers en règle.
Source: Reuters via Yahoo News