Évoquant la mobilité de l'emploi et les difficultés du Groupe GAD, le jeune et fringant ministre a dit texto: "Il y a dans cette société une majorité de femmes, pour beaucoup illettrées. Pour beaucoup on leur explique vous n’avez pas d’avenir à Gad ou aux alentours, allez travailler à 50 ou 60 km. Ces gens-là n’ont pas le permis de conduire. On va leur dire quoi? Il faut payer 1.500 euros, il faut attendre un an?" (sur lesinrocks.com) L'objectif, naturellement, était de pointer un verrou mécanique dont on ne peut pas rendre responsables les salariés promis au chômage.
Ce couac, à propos du quel M. Macron s'est excusé à l'Assemblée, a fait des remous et la réaction la plus emblématique est celle d'une employée de GAD qui déclarait à une chaîne d'infos: "je saurai bien lire le bulletin de vote que je ne mettrai pas dans l'urne". M. Macron, en effet, ne peut pas imaginer à quel point le chômage peut dégrader l'estime que l'on a de soi, provoquer un sentiment d'injustice et de culpabilité. S'il peut comprendre cela, il n'est pas en position de le mesurer. Jean-François Copé, pour ne citer que lui, ne dirait pas une chose pareille. En son temps, Ségolène Royal non plus.
M.Macron s'en est excusé le jour même à l'Assemblée Nationale dans une envolée mal calibrée qui montrait bien que s'adresser à un groupe de personnes dans la négociation technique d'un dossier, exercice qu'on suppose courant pour un banquier d'affaires, ne prépare pas à l'éloquence dont il faut témoigner lorsque l'on adresse à l'Assemblée, et par-delà à la nation, des propos non spécialisés. Cette séquence à l'Assemblée nationale marquera d'une pierre noire le dossier du ministre.
Pour s'adresser aux Français et parler aux médias, M. Macron devrait s'inspirer de l'expérience de Mme Najat Vallaud-Belkacem, laquelle, justement, doit être furieuse. Le ministre de l'économie, sur Europe I, visait à la fois les femmes et l'acquisition des savoirs fondamentaux. Naturellement, il en pouvait pas rendre Najatresponsable des défaillances de la société en ce qui concerne les femmes et l'éducation à l'école. C'était tout de même une façon de noyer les causes du chômage des femmes salariées de GAD: ce ne sont plus seulement les conditions économiques qui provoquent leur chômage, c'est aussi la condition des femmes qui n'ont pas fait d'études... Emmanuel Macron se montre en cela fidèle à ses mentors, les représentants de la finance à laquelle il faut tout sacrifier ou presque. Il en faudrait plus, toutefois, pour conclure que les financiers sont machistes.
Ce couac, à propos du quel M. Macron s'est excusé à l'Assemblée, a fait des remous et la réaction la plus emblématique est celle d'une employée de GAD qui déclarait à une chaîne d'infos: "je saurai bien lire le bulletin de vote que je ne mettrai pas dans l'urne". M. Macron, en effet, ne peut pas imaginer à quel point le chômage peut dégrader l'estime que l'on a de soi, provoquer un sentiment d'injustice et de culpabilité. S'il peut comprendre cela, il n'est pas en position de le mesurer. Jean-François Copé, pour ne citer que lui, ne dirait pas une chose pareille. En son temps, Ségolène Royal non plus.
M.Macron s'en est excusé le jour même à l'Assemblée Nationale dans une envolée mal calibrée qui montrait bien que s'adresser à un groupe de personnes dans la négociation technique d'un dossier, exercice qu'on suppose courant pour un banquier d'affaires, ne prépare pas à l'éloquence dont il faut témoigner lorsque l'on adresse à l'Assemblée, et par-delà à la nation, des propos non spécialisés. Cette séquence à l'Assemblée nationale marquera d'une pierre noire le dossier du ministre.
Pour s'adresser aux Français et parler aux médias, M. Macron devrait s'inspirer de l'expérience de Mme Najat Vallaud-Belkacem, laquelle, justement, doit être furieuse. Le ministre de l'économie, sur Europe I, visait à la fois les femmes et l'acquisition des savoirs fondamentaux. Naturellement, il en pouvait pas rendre Najatresponsable des défaillances de la société en ce qui concerne les femmes et l'éducation à l'école. C'était tout de même une façon de noyer les causes du chômage des femmes salariées de GAD: ce ne sont plus seulement les conditions économiques qui provoquent leur chômage, c'est aussi la condition des femmes qui n'ont pas fait d'études... Emmanuel Macron se montre en cela fidèle à ses mentors, les représentants de la finance à laquelle il faut tout sacrifier ou presque. Il en faudrait plus, toutefois, pour conclure que les financiers sont machistes.
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