Le chef de l'Etat, qui aura prononcé la veille un discours très attendu sur sa politique économique et sociale devant le Parlement réuni en Congrès à Versailles, n'en a pas dit un mot, mercredi, en conseil des ministres, a assuré un participant.
"Si vous avez une information ...", a pour sa part déclaré le porte-parole du gouvernement lors du compte rendu du conseil, Luc Chatel, en réponse à une question sur ce sujet.
"Le président n'a pas eu de mot particulier pour tel ou tel ministre évoquant l'avenir proche. Le conseil des ministres a traité des sujets qui étaient à l'ordre du jour", a-t-il ajouté.
C'était vraisemblablement le dernier conseil de Michel Barnier (Agriculture) et Rachida Dati (Justice), élus le 7 juin au Parlement européen, où ils se sont engagés à siéger.
C'est à peu près la seule certitude avec la volonté du chef de l'Etat, fort du succès des listes UMP et de l'émiettement de l'opposition aux élections européennes, d'enfoncer à cette occasion le clou de l'ouverture à gauche et au centre.
"On va faire une ouverture durable. Sarkozy veut amplifier cette démarche", assure une source gouvernementale.
Le ministre de l'Agriculture et le garde des Sceaux ont quitté en souriant le palais de l'Elysée.
Mais pas plus que leurs collègues ils n'ont risqué le moindre mot sur leurs remplaçants et les autres futurs entrants ou sortants, objets de spéculations tous azimuts.
"C'était marrant parce que, visiblement, tout le monde pensait à la même chose mais personne n'en parlait. Personne ne jouait les gros bras, c'était plutôt profil bas", a commenté un ministre après le conseil. "Il faut faire attention parce qu'on peut toujours se prendre une balle perdue."
Quelques membres du gouvernement donnés partants par la rumeur faisaient plutôt grise mine : Christine Boutin (Logement) est vite passée devant les journalistes sans répondre à leurs sollicitations, Roger Karoutchi (Relations avec le Parlement) avait son téléphone portable vissé à l'oreille et Christine Albanel (Culture) a évité la presse, le visage fermé.
Un autre ministre évoquait déjà la semaine dernière une "drôle d'ambiance" : "L'approche du remaniement est palpable. C'est toujours la même chose : ceux qui savent ne parlent pas et ceux qui parlent ne savent pas."
Faute d'informations fiables, des ténors de la droite, assurés de ne pas être du prochain gouvernement, rivalisent de conseils au président, quitte à se contredire.
Pour l'ancien Premier ministre Alain Juppé, Nicolas Sarkozy peut se contenter d'un remaniement "modeste".
"Il y a des ajustements qui vont s'imposer - agriculture, justice, peut-être quelques autres. Donc, je vois plutôt un remaniement modeste portant sur quelques postes et non pas sur la structure même du gouvernement", a déclaré le député-maire de Bordeaux à la presse parlementaire.
Alain Juppé a précisé en avoir "parlé un peu" avec Nicolas Sarkozy lors d'un déplacement du président dans le Sud-Ouest. Pour l'ancien Premier ministre, qui a dit le 22 avril sur son "blog" ne pas souhaiter réintégrer le gouvernement, il n'est nul besoin de procéder à un "remaniement radical".
Quant à l'ouverture, qui ne "choque pas" Alain Juppé, elle a ses "limites" si elle se résume à "améliorer le décor".
"Quand on a dans ses propres troupes des gens qui sont parfaitement compétents pour assumer un certain nombre de responsabilités, on n'est pas obligé, par souci d'améliorer le décor, d'aller chercher ailleurs", a-t-il expliqué.
Si la stratégie d'ouverture a effectivement accentué le désarroi du Parti socialiste, il n'est pas sûr que ce soit vraiment la cause de la situation difficile actuelle du PS, a ajouté l'ancien Premier ministre du président Jacques Chirac.
Le dernier Premier ministre de Jacques Chirac, Dominique de Villepin, qui ne ménage pas ses critiques à l'adresse de Nicolas Sarkozy, a, au contraire, souhaité sur LCI une profonde refonte du gouvernement et un "électrochoc", tout en émettant aussi des réserves sur l'ouverture, "dangereuse", selon lui, quand elle se réduit au "débauchage".
Entre les deux, Jean-Pierre Raffarin - encore un ancien Premier ministre de Jacques Chirac - a estimé que le remaniement devrait concerner "autour d'une douzaine de personnes".
"Il ne faudrait pas avoir un grand discours mobilisateur et derrière un trop petit remaniement", a-t-il dit à Public Sénat.
Source: Reuters via Yahoo News
"Si vous avez une information ...", a pour sa part déclaré le porte-parole du gouvernement lors du compte rendu du conseil, Luc Chatel, en réponse à une question sur ce sujet.
"Le président n'a pas eu de mot particulier pour tel ou tel ministre évoquant l'avenir proche. Le conseil des ministres a traité des sujets qui étaient à l'ordre du jour", a-t-il ajouté.
C'était vraisemblablement le dernier conseil de Michel Barnier (Agriculture) et Rachida Dati (Justice), élus le 7 juin au Parlement européen, où ils se sont engagés à siéger.
C'est à peu près la seule certitude avec la volonté du chef de l'Etat, fort du succès des listes UMP et de l'émiettement de l'opposition aux élections européennes, d'enfoncer à cette occasion le clou de l'ouverture à gauche et au centre.
"On va faire une ouverture durable. Sarkozy veut amplifier cette démarche", assure une source gouvernementale.
Le ministre de l'Agriculture et le garde des Sceaux ont quitté en souriant le palais de l'Elysée.
Mais pas plus que leurs collègues ils n'ont risqué le moindre mot sur leurs remplaçants et les autres futurs entrants ou sortants, objets de spéculations tous azimuts.
"C'était marrant parce que, visiblement, tout le monde pensait à la même chose mais personne n'en parlait. Personne ne jouait les gros bras, c'était plutôt profil bas", a commenté un ministre après le conseil. "Il faut faire attention parce qu'on peut toujours se prendre une balle perdue."
Quelques membres du gouvernement donnés partants par la rumeur faisaient plutôt grise mine : Christine Boutin (Logement) est vite passée devant les journalistes sans répondre à leurs sollicitations, Roger Karoutchi (Relations avec le Parlement) avait son téléphone portable vissé à l'oreille et Christine Albanel (Culture) a évité la presse, le visage fermé.
Un autre ministre évoquait déjà la semaine dernière une "drôle d'ambiance" : "L'approche du remaniement est palpable. C'est toujours la même chose : ceux qui savent ne parlent pas et ceux qui parlent ne savent pas."
Faute d'informations fiables, des ténors de la droite, assurés de ne pas être du prochain gouvernement, rivalisent de conseils au président, quitte à se contredire.
Pour l'ancien Premier ministre Alain Juppé, Nicolas Sarkozy peut se contenter d'un remaniement "modeste".
"Il y a des ajustements qui vont s'imposer - agriculture, justice, peut-être quelques autres. Donc, je vois plutôt un remaniement modeste portant sur quelques postes et non pas sur la structure même du gouvernement", a déclaré le député-maire de Bordeaux à la presse parlementaire.
Alain Juppé a précisé en avoir "parlé un peu" avec Nicolas Sarkozy lors d'un déplacement du président dans le Sud-Ouest. Pour l'ancien Premier ministre, qui a dit le 22 avril sur son "blog" ne pas souhaiter réintégrer le gouvernement, il n'est nul besoin de procéder à un "remaniement radical".
Quant à l'ouverture, qui ne "choque pas" Alain Juppé, elle a ses "limites" si elle se résume à "améliorer le décor".
"Quand on a dans ses propres troupes des gens qui sont parfaitement compétents pour assumer un certain nombre de responsabilités, on n'est pas obligé, par souci d'améliorer le décor, d'aller chercher ailleurs", a-t-il expliqué.
Si la stratégie d'ouverture a effectivement accentué le désarroi du Parti socialiste, il n'est pas sûr que ce soit vraiment la cause de la situation difficile actuelle du PS, a ajouté l'ancien Premier ministre du président Jacques Chirac.
Le dernier Premier ministre de Jacques Chirac, Dominique de Villepin, qui ne ménage pas ses critiques à l'adresse de Nicolas Sarkozy, a, au contraire, souhaité sur LCI une profonde refonte du gouvernement et un "électrochoc", tout en émettant aussi des réserves sur l'ouverture, "dangereuse", selon lui, quand elle se réduit au "débauchage".
Entre les deux, Jean-Pierre Raffarin - encore un ancien Premier ministre de Jacques Chirac - a estimé que le remaniement devrait concerner "autour d'une douzaine de personnes".
"Il ne faudrait pas avoir un grand discours mobilisateur et derrière un trop petit remaniement", a-t-il dit à Public Sénat.
Source: Reuters via Yahoo News
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