Les deux soeurs de la disparue ont accusé Jacques Viguier à la barre, mais leur mère a pris à l'inverse son parti. Le professeur de droit a en outre été soutenu par les trois enfants qu'il a eus avec la disparue.
Le réquisitoire de l'avocat général est attendu vendredi et le verdict de la cour d'assises samedi. En première instance en 2009, l'accusé a été acquitté par la cour d'assises de la Haute-Garonne.
Une des soeurs de Suzanne Viguier, Carole, s'est tournée vers Jacques Viguier pour lui lancer : "Je sais que tu l'a tuée. Dis-moi au moins où tu as mis son corps. Je sais que tu ne l'a pas fait exprès. Mais tu l'as tuée. Dis le ! C'est dégueulasse, sinon".
L'accusé a répondu : "Je ne l'ai pas tuée, ta soeur. Je n'ai pas tué Suzy", ce qui a provoqué les larmes du témoin, qui est restée sur son accusation.
L'autre soeur de Suzy Viguier s'est montrée plus modérée dans le ton. "Il est temps que justice soit rendue. Que Jacques Viguier aille en prison", a-t-elle dit.
La mère de Suzanne Viguier, Claude, a affirmé au contraire sa conviction que l'accusé était innocent. "Il n'a pas tué ma fille, je le sais. Il n'y est pour rien et il n'y a aucune preuve pour me faire changer d'avis. Il n'y en aura pas", a-t-elle dit.
VIGUIER DÉFENDU PAR SES ENFANTS
Le professeur a aussi été défendu par ses enfants. "Si papa était aussi odieux qu'on le dit, nous ne serions pas là tous les trois autour de lui, pour le protéger", a dit Clémence Viguier, 20 ans.
Elle a mis en cause l'enquête, biaisée à ses yeux, un point de vue aussi défendu par son frère Guillaume, 17 ans. "Dès le départ, on a fait l'enquête à l'envers. On a cherché à accuser mon père au lieu de chercher ma mère", a-t-il dit.
"Je préfère croire aujourd'hui que maman est vivante. Et je ne comprends pas ce que fait mon père ici, aujourd'hui, sur ce banc", a ajouté le jeune homme.
Nicolas, le troisième enfant, a dit s'être posé des questions sur la culpabilité de son père. "Mais ce n'est pas possible, vous ne connaissez pas papa, même des coups mortels, je n'ai jamais réussi à y croire", a-t-il dit.
En théorie, en droit français, la condamnation de Jacques Viguier est possible en vertu de l'intime conviction des jurés, même en l'absence de preuves matérielles ou d'aveux.
Les indices qui pèsent à son encontre - le fait qu'il ait détruit un matelas après la disparition de sa femme ou négligé de déclarer à la police qu'il avait retrouvé son sac à main avec ses clefs - sont considérés par la défense comme trop ténus pour se faire une conviction.
Source: Reuetrs via Yahoo
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