Première visite de Sergueï Lavrov au Mali

Attendu au Mali les 6 et 7 Février 2023, Sergueï Lavrov s’y rend pour une visite d’amitié et de travail. C’est un événement auquel il fallait s’y attendre de toute façon vu la coopération entre les deux pays depuis un moment. Le divorce étant consommé avec la France, le Mali pense désormais se faire une nouvelle peau avec une autre puissance capable de l’aider à finir avec le terrorisme sur son territoire. C’est une première pour le Mali d’accueillir un dirigeant Russe en relation d’amitié.
Pour le visiteur, l’amitié avec le Mali ne se limite pas seulement au plan économique et humanitaire. Il s’agit bien aussi d’une collaboration militaire qui pourrait impliquer des livraisons d’armes de guerre au Mali et bien évidemment à des formations de soldats maliens pour mieux combattre les terroristes. Il faut rappeler que depuis le départ de la France, l’armée malienne redouble d’effort face aux djihadistes qui ne cessent de frapper. C’est un tournant décisive pour la Russie, elle qui doit se refaire une place sur l’échiquier international. L’Afrique compte beaucoup dans cette nouvelle conquête.

Il s’agit pour Sergueï Lavrov de rencontrer premièrement son homologue avant de rencontrer ensuite le président Assimi Goita et finir par une conférence de presse précédée d’une séance de travail entre les délégations russes et maliennes. Un calendrier bien défini qui fait suite logique à la visite du ministre des affaires étrangères malien à Sergueï Lavrov dans le mois de Mai 2022. Abdoulaye Diop y était pour renforcer les liens au moment où le Mali se retrouvait à l’épreuve des conséquences de différentes sanctions.
Ce rapprochement qui commence par s’officialiser de jour en jour semble couvrir les critiques faites sur la présence du groupe Wagner au Mali. La politique de diversification des partenariats stratégiques entamée par le Mali commence par faire école dans l’Afrique de L’Ouest. Plusieurs autres pays victimes du terrorisme justifient leur adhésion par une nécessité dans le domaine de la défense et la sécurité. L’économie, le commerce, la culture … ne constituent pas la priorité dans ces relations, même si on en fait souvent cas.