Cinq jours avant de rendre son verdict, la cour d'assises spéciale de Paris s'est déplacée dimanche sous forte escorte en Corse pour une audience hors-normes avec Yvan Colonna, sur les lieux de l'assassinat présumé du préfet de l'île Claude Erignac, en 1998.
Les débats se sont achevés peu avant 19h00 et magistrats, avocats et accusé sont repartis en avion pour Paris.
La défense a assuré aux journalistes qu'elle avait marqué des points, mais la partie civile a affirmé le contraire, et la porte-parole de l'accusation s'est refusée à tout commentaire. Une audience publique pour débattre de ce transport est prévue mardi à la cour d'assises de Paris.
Dans Ajaccio, en partie bouclée par des centaines de policiers, et où aucun incident ni aucune manifestation n'est survenu, les protagonistes du procès, arrivés dans un convoi d'une quinzaine de véhicules rempli de policiers fortement armés, ont tenu une audience insolite sous les projecteurs.
Yvan Colonna était présent dans la rue, entouré d'une douzaine de policiers, mais n'a pas pris la parole, ont rapporté toutes les parties. Dans l'avion, le berger de Cargèse a fait les voyages menotté, entouré des mêmes policiers, sans mot dire.
Arrêté en juillet 2003 après quatre ans de cavale dans le maquis, il était ému de revenir en Corse après quatre ans et demi de détention, compte tenu de "l'attachement de tout Corse à son île", a dit son avocat Gilles Simeoni.
Des caméras de télévision l'ont filmé à sa descente d'avion, alors qu'il embrassait fugitivement le paysage du regard.
DEUX OU TROIS HOMMES PRÈS DU PREFET ?
Rue Colonna d'Ornano, la défense estime avoir conforté sa thèse selon laquelle il ne pouvait y avoir que deux hommes impliqués directement dans l'assassinat - Alain Ferrandi et Pierre Alessandri, qui ont avoué et sont déjà condamnés - et non trois comme le dit l'accusation.
"La thèse de l'accusation paraît encore une fois assez ébranlée. On s'aperçoit qu'il y avait des véhicules, des armoires de bouteilles de gaz qui font que les personnes qui étaient dans la rue étaient obligatoirement vues par les témoins", a dit Me Pascal Garbarini, autre avocat de Colonna.
Les témoins oculaires ont dit au procès n'avoir vu que deux tueurs. Benoit Chabert, avocat du Trésor public, partie civile, assure au contraire que la cour a constaté que le troisième homme pouvait être resté invisible, caché derrière un immeuble.
"Cela confirme le fait qu'il y avait bien trois hommes et cela infirme totalement la thèse de la défense. C'est un transport de justice qui confirme ce qui résulte du dossier", a-t-il assuré.
Auparavant, le convoi s'était rendu à la gendarmerie de Pietrosella, où, dans la nuit du 5 au 6 septembre 1997, avait été volée l'arme qui servit à tuer le préfet Erignac.
Me Garbarini a expliqué aux journalistes qu'il pensait avoir démontré là que le commando auteur de l'attaque avait plus de six membres, comme le soutient l'accusation, ce qui impliquerait que certains d'entre eux n'ont pas été arrêtés.
La défense entend prouver que les personnes déjà condamnées pour le crime auraient menti en incriminant Yvan Colonna au début de l'enquête, dans le but de protéger d'autres personnes, toujours en fuite, a dit Me Garbarini.
Interrogés précédemment au procès, ces six hommes déjà condamnés, qui ont refusé de participer à une autre reconstitution en 1999, ont assuré qu'Yvan Colonna était étranger à l'affaire mais d'une manière si peu convaincante que l'accusé lui-même s'en est ému à l'audience.
En l'absence de preuves matérielles, leurs déclarations initiales restent la clef de voûte de l'accusation. Le verdict est attendu vendredi. L'accusé risque la perpétuité.
Source: http://fr.news.yahoo.com/
Les débats se sont achevés peu avant 19h00 et magistrats, avocats et accusé sont repartis en avion pour Paris.
La défense a assuré aux journalistes qu'elle avait marqué des points, mais la partie civile a affirmé le contraire, et la porte-parole de l'accusation s'est refusée à tout commentaire. Une audience publique pour débattre de ce transport est prévue mardi à la cour d'assises de Paris.
Dans Ajaccio, en partie bouclée par des centaines de policiers, et où aucun incident ni aucune manifestation n'est survenu, les protagonistes du procès, arrivés dans un convoi d'une quinzaine de véhicules rempli de policiers fortement armés, ont tenu une audience insolite sous les projecteurs.
Yvan Colonna était présent dans la rue, entouré d'une douzaine de policiers, mais n'a pas pris la parole, ont rapporté toutes les parties. Dans l'avion, le berger de Cargèse a fait les voyages menotté, entouré des mêmes policiers, sans mot dire.
Arrêté en juillet 2003 après quatre ans de cavale dans le maquis, il était ému de revenir en Corse après quatre ans et demi de détention, compte tenu de "l'attachement de tout Corse à son île", a dit son avocat Gilles Simeoni.
Des caméras de télévision l'ont filmé à sa descente d'avion, alors qu'il embrassait fugitivement le paysage du regard.
DEUX OU TROIS HOMMES PRÈS DU PREFET ?
Rue Colonna d'Ornano, la défense estime avoir conforté sa thèse selon laquelle il ne pouvait y avoir que deux hommes impliqués directement dans l'assassinat - Alain Ferrandi et Pierre Alessandri, qui ont avoué et sont déjà condamnés - et non trois comme le dit l'accusation.
"La thèse de l'accusation paraît encore une fois assez ébranlée. On s'aperçoit qu'il y avait des véhicules, des armoires de bouteilles de gaz qui font que les personnes qui étaient dans la rue étaient obligatoirement vues par les témoins", a dit Me Pascal Garbarini, autre avocat de Colonna.
Les témoins oculaires ont dit au procès n'avoir vu que deux tueurs. Benoit Chabert, avocat du Trésor public, partie civile, assure au contraire que la cour a constaté que le troisième homme pouvait être resté invisible, caché derrière un immeuble.
"Cela confirme le fait qu'il y avait bien trois hommes et cela infirme totalement la thèse de la défense. C'est un transport de justice qui confirme ce qui résulte du dossier", a-t-il assuré.
Auparavant, le convoi s'était rendu à la gendarmerie de Pietrosella, où, dans la nuit du 5 au 6 septembre 1997, avait été volée l'arme qui servit à tuer le préfet Erignac.
Me Garbarini a expliqué aux journalistes qu'il pensait avoir démontré là que le commando auteur de l'attaque avait plus de six membres, comme le soutient l'accusation, ce qui impliquerait que certains d'entre eux n'ont pas été arrêtés.
La défense entend prouver que les personnes déjà condamnées pour le crime auraient menti en incriminant Yvan Colonna au début de l'enquête, dans le but de protéger d'autres personnes, toujours en fuite, a dit Me Garbarini.
Interrogés précédemment au procès, ces six hommes déjà condamnés, qui ont refusé de participer à une autre reconstitution en 1999, ont assuré qu'Yvan Colonna était étranger à l'affaire mais d'une manière si peu convaincante que l'accusé lui-même s'en est ému à l'audience.
En l'absence de preuves matérielles, leurs déclarations initiales restent la clef de voûte de l'accusation. Le verdict est attendu vendredi. L'accusé risque la perpétuité.
Source: http://fr.news.yahoo.com/