Plus de 12 millions de litres de lait ont été déversés dans les champs lors de cette "journée blanche", notamment près du Mont-Saint-Michel (Manche), selon l'Organisation des producteurs de lait (OPL).
Face au durcissement du conflit, le ministre français de l'Agriculture, Bruno Le Maire, et le président de la FNSEA, Jean-Michel Lemétayer, se sont dits "choqués" par ces actions.
"Montrer qu'on jette le lait alors que pour les enfants le lait ça veut dire la vie !", a déploré sur Europe 1 le chef de file du principal syndicat agricole, qui ne soutient pas le mouvement.
Les producteurs tenaient pour leur part à démontrer que le mouvement était loin d'être minoritaire, alors que la grève du lait fait l'objet d'une guerre des chiffres avec les pouvoirs publics et les industriels.
"Nos élus sont sourds. Il faut utiliser des moyens durs pour se faire entendre", a expliqué Jean-François Guitton, de la Confédération paysanne de Loire-Atlantique.
Outre celle du Mont-Saint-Michel, des opérations d'épandage ont eu lieu en Loire-Atlantique, dans la plupart des départements bretons, dans la Meuse ou dans le Lot-et-Garonne.
"C'est un mouvement très puissant. Nous n'arrêterons pas nos actions tant que des négociations au niveau européen n'auront pas abouti", a prévenu Didier Galinou, de la Coordination rurale.
Dans la matinée, Bruno Le Maire avait réaffirmé son "engagement total" dans la recherche de solutions et annoncé une réunion lundi avec les banques et les assureurs pour mettre au point des aides de trésorerie.
Il a également prévu de recevoir samedi matin les syndicats "représentatifs" du monde agricole.
Mardi dernier, le ministre avait annoncé l'octroi d'une aide supplémentaire de 30 millions d'euros pour les filières d'élevage en difficulté, notamment le lait et le porc.
Il a cependant souligné que la baisse de la collecte de lait n'était que de 10% et qu'il n'y avait pas de problème d'approvisionnement pour l'industrie laitière.
Des représentants de l'industrie du lait reçus dans la matinée par Bruno Le Maire ont évalué le nombre de grévistes à 7% maximum, reconnaissant néanmoins une baisse de la collecte laitière de 5 à 10% depuis le début de la grève.
"On est sur un mouvement extrêmement minoritaire", a estimé Olivier Picot, président de la Fédération nationale de l'industrie laitière (FNIL).
Mais pour l'OPL, les industriels "tentent de nier l'impact" de la grève, qui est suivie, dit-elle, par 70% des producteurs.
Selon le syndicat, des laiteries sont obligées de se faire livrer chaque jour par des camions étrangers, ce que les transformateurs démentent.
La grève du lait est menée par l'Association des producteurs laitiers indépendants (Apli) et l'OPL, une branche de la Coordination rurale, avec l'appui de la Confédération paysanne.
Les grévistes demandent en particulier une revalorisation du prix payé aux producteurs par la réduction des quotas européens de 5%, ce que Bruxelles refuse.
Mariann Fischer Boel, commissaire européenne à l'Agriculture, a promis jeudi de débloquer 600 millions d'euros supplémentaires en mesures de soutien du marché mais a exclu toute remise en cause des réformes visant à l'abandon des quotas laitiers après 2015.
La commissaire, qui achèvera son mandat à la fin de l'année, a en outre proposé des sortes de "primes à la casse", selon les industriels et producteurs, pour lesquels les propos de Mariann Fischer Boel sont "extrêmement provocateurs".
"Elle est en train de rater sa sortie. Le fait, au moment de son départ, de dresser le testament des producteurs ne peut que les scandaliser", a déclaré Henri Brichart, président de la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL).
Source: Reuters via Yahoo News
Face au durcissement du conflit, le ministre français de l'Agriculture, Bruno Le Maire, et le président de la FNSEA, Jean-Michel Lemétayer, se sont dits "choqués" par ces actions.
"Montrer qu'on jette le lait alors que pour les enfants le lait ça veut dire la vie !", a déploré sur Europe 1 le chef de file du principal syndicat agricole, qui ne soutient pas le mouvement.
Les producteurs tenaient pour leur part à démontrer que le mouvement était loin d'être minoritaire, alors que la grève du lait fait l'objet d'une guerre des chiffres avec les pouvoirs publics et les industriels.
"Nos élus sont sourds. Il faut utiliser des moyens durs pour se faire entendre", a expliqué Jean-François Guitton, de la Confédération paysanne de Loire-Atlantique.
Outre celle du Mont-Saint-Michel, des opérations d'épandage ont eu lieu en Loire-Atlantique, dans la plupart des départements bretons, dans la Meuse ou dans le Lot-et-Garonne.
"C'est un mouvement très puissant. Nous n'arrêterons pas nos actions tant que des négociations au niveau européen n'auront pas abouti", a prévenu Didier Galinou, de la Coordination rurale.
Dans la matinée, Bruno Le Maire avait réaffirmé son "engagement total" dans la recherche de solutions et annoncé une réunion lundi avec les banques et les assureurs pour mettre au point des aides de trésorerie.
Il a également prévu de recevoir samedi matin les syndicats "représentatifs" du monde agricole.
Mardi dernier, le ministre avait annoncé l'octroi d'une aide supplémentaire de 30 millions d'euros pour les filières d'élevage en difficulté, notamment le lait et le porc.
Il a cependant souligné que la baisse de la collecte de lait n'était que de 10% et qu'il n'y avait pas de problème d'approvisionnement pour l'industrie laitière.
Des représentants de l'industrie du lait reçus dans la matinée par Bruno Le Maire ont évalué le nombre de grévistes à 7% maximum, reconnaissant néanmoins une baisse de la collecte laitière de 5 à 10% depuis le début de la grève.
"On est sur un mouvement extrêmement minoritaire", a estimé Olivier Picot, président de la Fédération nationale de l'industrie laitière (FNIL).
Mais pour l'OPL, les industriels "tentent de nier l'impact" de la grève, qui est suivie, dit-elle, par 70% des producteurs.
Selon le syndicat, des laiteries sont obligées de se faire livrer chaque jour par des camions étrangers, ce que les transformateurs démentent.
La grève du lait est menée par l'Association des producteurs laitiers indépendants (Apli) et l'OPL, une branche de la Coordination rurale, avec l'appui de la Confédération paysanne.
Les grévistes demandent en particulier une revalorisation du prix payé aux producteurs par la réduction des quotas européens de 5%, ce que Bruxelles refuse.
Mariann Fischer Boel, commissaire européenne à l'Agriculture, a promis jeudi de débloquer 600 millions d'euros supplémentaires en mesures de soutien du marché mais a exclu toute remise en cause des réformes visant à l'abandon des quotas laitiers après 2015.
La commissaire, qui achèvera son mandat à la fin de l'année, a en outre proposé des sortes de "primes à la casse", selon les industriels et producteurs, pour lesquels les propos de Mariann Fischer Boel sont "extrêmement provocateurs".
"Elle est en train de rater sa sortie. Le fait, au moment de son départ, de dresser le testament des producteurs ne peut que les scandaliser", a déclaré Henri Brichart, président de la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL).
Source: Reuters via Yahoo News