Après une procession de cinq heures dans les rues de la capitale, le cortège a atteint la cathédrale de Manille, où la dépouille de "Cory" Aquino devait être exposée jusqu'à ses funérailles mercredi.
La plupart des Philippins venus lui rendre hommage portaient un brassard jaune, la couleur du mouvement populaire et pacifique qui provoqua en 1986 la chute du dictateur Ferdinand Marcos et vit Cory Aquino accéder à la présidence.
"Merci Corazon Aquino", "Vous n'êtes pas seuls" -un des slogans d'Aquino pendant le soulèvement de 1986-, pouvait-on lire sur de grandes pancartes. Parti d'un stade où le cercueil était exposé depuis samedi, le cortège a notamment emprunté l'avenue Ayala, théâtre de nombreuses manifestations en 1986, sous une pluie de confettis jaunes.
"Des gens en sandales, des gens en costume cravate, des jeunes et des vieux avec des bébés, ils viennent tous dire au revoir", notait Franklin Drilon, un ancien membre du cabinet de Mme Aquino. Sur l'écran en façade de la Bourse de Manille, les cours étaient remplacés par un message: "Au revoir Cory, et un si grand merci".
La présidente actuelle des Phillipines, Gloria Macapagal Arroyo, a décrété une période de deuil de dix jours et devrait écourter un déplacement aux Etats-Unis, alors que les hommages et condoléances affluaient du monde entier.
Soutenue par des centaines de milliers de Philippins descendus dans la rue, Cory Aquino avait succédé à 21 ans de dictature de Ferdinand Marcos, soufflant un vent de protestations non-violentes dans le monde entier, en particulier dans les pays communistes de l'Est européen. En six ans au pouvoir, elle tiendra bon face à sept tentatives de coup d'Etat en six ans.
Au pouvoir, Cory Aquino mènera un programme de redistribution des terres, mettant ainsi fin à la domination d'une élite de propriétaires terriens, dont faisait partie sa propre famille. Ses réformes sociales et économiques laisseront toutefois un goût d'inachevé.
Toujours souriante, Corazon Aquino est restée très populaire aux Philippines, où on la surnommait "Tatie Cory". "Elle était obstinée et avait de la suite dans les idées en vue de ses objectifs et cela a permis d'éliminer tous les vestiges d'une dictature bien établie", a expliqué Raul Pangalangan, l'ancien doyen de la faculté de droit des Philippines. "Nous lui devons tous énormément".
Source: Associated Presse via Yahoo News
La plupart des Philippins venus lui rendre hommage portaient un brassard jaune, la couleur du mouvement populaire et pacifique qui provoqua en 1986 la chute du dictateur Ferdinand Marcos et vit Cory Aquino accéder à la présidence.
"Merci Corazon Aquino", "Vous n'êtes pas seuls" -un des slogans d'Aquino pendant le soulèvement de 1986-, pouvait-on lire sur de grandes pancartes. Parti d'un stade où le cercueil était exposé depuis samedi, le cortège a notamment emprunté l'avenue Ayala, théâtre de nombreuses manifestations en 1986, sous une pluie de confettis jaunes.
"Des gens en sandales, des gens en costume cravate, des jeunes et des vieux avec des bébés, ils viennent tous dire au revoir", notait Franklin Drilon, un ancien membre du cabinet de Mme Aquino. Sur l'écran en façade de la Bourse de Manille, les cours étaient remplacés par un message: "Au revoir Cory, et un si grand merci".
La présidente actuelle des Phillipines, Gloria Macapagal Arroyo, a décrété une période de deuil de dix jours et devrait écourter un déplacement aux Etats-Unis, alors que les hommages et condoléances affluaient du monde entier.
Soutenue par des centaines de milliers de Philippins descendus dans la rue, Cory Aquino avait succédé à 21 ans de dictature de Ferdinand Marcos, soufflant un vent de protestations non-violentes dans le monde entier, en particulier dans les pays communistes de l'Est européen. En six ans au pouvoir, elle tiendra bon face à sept tentatives de coup d'Etat en six ans.
Au pouvoir, Cory Aquino mènera un programme de redistribution des terres, mettant ainsi fin à la domination d'une élite de propriétaires terriens, dont faisait partie sa propre famille. Ses réformes sociales et économiques laisseront toutefois un goût d'inachevé.
Toujours souriante, Corazon Aquino est restée très populaire aux Philippines, où on la surnommait "Tatie Cory". "Elle était obstinée et avait de la suite dans les idées en vue de ses objectifs et cela a permis d'éliminer tous les vestiges d'une dictature bien établie", a expliqué Raul Pangalangan, l'ancien doyen de la faculté de droit des Philippines. "Nous lui devons tous énormément".
Source: Associated Presse via Yahoo News
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