Au soir d'une journée de grève et de manifestations largement suivie, le chef de l'Etat a pris acte dans un communiqué d'une "inquiétude légitime" des Français face à la crise. Cela "impose aux pouvoirs publics un devoir d'écoute, de dialogue", a-t-il souligné.
Il rencontrera donc en février les organisations syndicales et patronales pour "convenir du programme de réformes à conduire en 2009". Il prend soin dans le même temps de "remercier les agents du service public" qui ont contribué au "service minimum", une de ses principales promesses de campagne.
Pour le reste, Nicolas Sarkozy ne bouge pas d'un iota sur sa volonté de poursuivre les "réformes" et un plan de relance basé sur l'investissement, et non sur le soutien du pouvoir d'achat. "La priorité économique, c'est aujourd'hui la relance par l'investissement", a réaffirmé vendredi son conseiller Raymond Soubie.
Le chef de l'Etat s'est donc borné jeudi soir à transmettre "un message d'empathie" aux manifestants, comme le résume un de ses proches.
Vendredi, il s'agissait surtout de minimiser la forte mobilisation de la veille en la mettant sur le compte d'une "inquiétude" plutôt que d'une réelle contestation.
Ainsi, pour Raymond Soubie, ces manifestations ont rempli "une double fonction": "une fonction d'exorcisme à l'égard de la crise et une fonction plus générale de manifestation de cette angoisse". Jeudi, "il ne s'agissait pas de faire retirer un projet", a-t-il insisté.
Le ministre du Budget et de la Fonction publique Eric Woerth, lui, "ne croi(t) pas" non plus que ce mouvement "exprime un rejet de la politique du gouvernement". "C'est une grève importante", mais "aussi importante" que beaucoup d'autres "auparavant", a-t-il jugé.
Le porte-parole de l'UMP Frédéric Lefebvre a même assuré sur Canal+ qu'il se "sentai(t) assez proche de certaines des revendications", sur l'emploi ou le pouvoir d'achat par exemple. Et "on a donné le visage d'une démocratie apaisée", avec le fonctionnement du service minimum, s'est-il réjoui. "Le pays n'était pas bloqué".
"Ce qui a surtout été réussi hier, c'est l'application de la loi sur le service minimum", a renchéri Xavier Bertrand sur Europe-1. "Nous sommes aujourd'hui attentifs comme jamais à ce qui se passe", a assuré le secrétaire général de l'UMP. "On n'est pas sourds", mais "j'entends aussi (...) être la voix de cette majorité silencieuse qui, hier, est allée travailler".
"On a un président content de lui avec un pays mécontent de lui", a rétorqué Laurent Fabius sur France-Inter. "Il y a cette inquiétude c'est évident, mais il y a des gens qui ne sont pas d'accord avec la politique gouvernementale", a souligné le député socialiste. S'il y a un "refus d'entendre (...), je crains qu'il y ait des conflits sporadiques assez violents, assez durs", a-t-il prévenu.
Nicolas Sarkozy "a peut-être écouté, mais il n'a pas entendu" les manifestants, a aussi déploré jeudi soir Martine Aubry. Le chef de l'Etat "a cédé devant les banquiers. Il faut qu'il cède aujourd'hui devant les Français qui étaient dans la rue", a averti la Première secrétaire du Parti socialiste.
Vendredi, Nicolas Sarkozy n'avait "pas décidé pour l'instant de s'exprimer à la télévision", selon son entourage. Nul doute qu'il suivra attentivement les résultats de la réunion intersyndicale prévue lundi soir pour décider des suites du mouvement de jeudi. C'est également lundi que tomberont les nouveaux chiffres du chômage, qui s'annoncent encore mauvais.
Source: Yahoo News
Il rencontrera donc en février les organisations syndicales et patronales pour "convenir du programme de réformes à conduire en 2009". Il prend soin dans le même temps de "remercier les agents du service public" qui ont contribué au "service minimum", une de ses principales promesses de campagne.
Pour le reste, Nicolas Sarkozy ne bouge pas d'un iota sur sa volonté de poursuivre les "réformes" et un plan de relance basé sur l'investissement, et non sur le soutien du pouvoir d'achat. "La priorité économique, c'est aujourd'hui la relance par l'investissement", a réaffirmé vendredi son conseiller Raymond Soubie.
Le chef de l'Etat s'est donc borné jeudi soir à transmettre "un message d'empathie" aux manifestants, comme le résume un de ses proches.
Vendredi, il s'agissait surtout de minimiser la forte mobilisation de la veille en la mettant sur le compte d'une "inquiétude" plutôt que d'une réelle contestation.
Ainsi, pour Raymond Soubie, ces manifestations ont rempli "une double fonction": "une fonction d'exorcisme à l'égard de la crise et une fonction plus générale de manifestation de cette angoisse". Jeudi, "il ne s'agissait pas de faire retirer un projet", a-t-il insisté.
Le ministre du Budget et de la Fonction publique Eric Woerth, lui, "ne croi(t) pas" non plus que ce mouvement "exprime un rejet de la politique du gouvernement". "C'est une grève importante", mais "aussi importante" que beaucoup d'autres "auparavant", a-t-il jugé.
Le porte-parole de l'UMP Frédéric Lefebvre a même assuré sur Canal+ qu'il se "sentai(t) assez proche de certaines des revendications", sur l'emploi ou le pouvoir d'achat par exemple. Et "on a donné le visage d'une démocratie apaisée", avec le fonctionnement du service minimum, s'est-il réjoui. "Le pays n'était pas bloqué".
"Ce qui a surtout été réussi hier, c'est l'application de la loi sur le service minimum", a renchéri Xavier Bertrand sur Europe-1. "Nous sommes aujourd'hui attentifs comme jamais à ce qui se passe", a assuré le secrétaire général de l'UMP. "On n'est pas sourds", mais "j'entends aussi (...) être la voix de cette majorité silencieuse qui, hier, est allée travailler".
"On a un président content de lui avec un pays mécontent de lui", a rétorqué Laurent Fabius sur France-Inter. "Il y a cette inquiétude c'est évident, mais il y a des gens qui ne sont pas d'accord avec la politique gouvernementale", a souligné le député socialiste. S'il y a un "refus d'entendre (...), je crains qu'il y ait des conflits sporadiques assez violents, assez durs", a-t-il prévenu.
Nicolas Sarkozy "a peut-être écouté, mais il n'a pas entendu" les manifestants, a aussi déploré jeudi soir Martine Aubry. Le chef de l'Etat "a cédé devant les banquiers. Il faut qu'il cède aujourd'hui devant les Français qui étaient dans la rue", a averti la Première secrétaire du Parti socialiste.
Vendredi, Nicolas Sarkozy n'avait "pas décidé pour l'instant de s'exprimer à la télévision", selon son entourage. Nul doute qu'il suivra attentivement les résultats de la réunion intersyndicale prévue lundi soir pour décider des suites du mouvement de jeudi. C'est également lundi que tomberont les nouveaux chiffres du chômage, qui s'annoncent encore mauvais.
Source: Yahoo News
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