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Afrique et Moyen-Orient
25/01/2011 - 13:40

Manifestation en Egypte contre le régime Moubarak et points chauds d'Afrique

Manifestation en Egypte contre le régime Moubarak - L'Onu n'a pas à régler la crise ivoirienne juge l'Ouganda - L'ancien chef de la junte peut revenir en Guinée - Vers une compensation des familles des victimes - L'ambassadeur de Côte d'Ivoire à Paris entre dans ses locaux - Sarkozy hostile à une intervention militaire en Côte d'Ivoire - Remise d'un Rwandais à la CPI



Manifestation en Egypte contre le régime Moubarak et points chauds d'Afrique
Manifestation en Egypte contre le régime Moubarak
Des centaines d'Egyptiens manifestaient mardi dans les rues du Caire, chantant des slogans contre le président Hosni Moubarak et dénonçant des élections frauduleuses. Il s'agissait de la première manifestation organisée en Egypte à la manière tunisienne, au cours de laquelle les Egyptiens ont entonné l'hymne national, agité le drapeau égyptien et réclamé la fin du régime de Moubarak. Les forces de la police anti-émeute étaient bien plus nombreuses que les manifestants. La police a annoncé l'arrestation de 15 membres du mouvement d'opposition des Frères musulmans, qui soutiennent la manifestation. Ce mouvement, inspiré par la révolte de la rue tunisienne qui a fini par chasser du pouvoir l'autocrate Zine el Abidine Ben Ali, a baptisé "Journée de la révolution contre la torture, la pauvreté, la corruption et le chômage". Près de la moitié des 80 millions d'Egyptiens vivent sous le seul de pauvreté de l'ONU, avec moins de deux dollars par jour. La semaine dernière, plusieurs personnes se sont immolées par le feu en Egypte, comme le fit le jeune Tunisien dont le geste de désespoir déclencha la révolte. Mais le Premier ministre Ahmed Nazif a minimisé ces immolations, jugeant que "les dernières tentatives de suicide sont des incidents individuels". Des propos rapportés par l'agence officielle MENA. L'appel à manifester en ce jour qui est la journée officielle de la police en Egypte a été largement relayé par les réseaux sociaux, avec au moins 80.000 personnes annonçant sur Facebook leur intention d'y participer. (Reuters)

L'Onu n'a pas à régler la crise ivoirienne juge l'Ouganda
Le président ougandais Yoweri Museveni s'oppose à la reconnaissance par les Nations unies d'Alassane Ouattara comme président élu de la Côte d'Ivoire et il souhaite une enquête de l'Union africaine sur le scrutin ivoirien, a déclaré son porte-parole. Cette prise de position illustre les failles qui semblent en train de se creuser au sein de l'Union africaine au sujet de la crise en Côte d'Ivoire. La commission électorale ivoirienne, certifiée par l'Onu, a déclaré Alassane Ouattara vainqueur du second tour de la présidentielle le 28 novembre. Ce résultat a été renversé par le Conseil constitutionnel, qui a donné Laurent Gbagbo vainqueur après invalidation de centaines de milliers de bulletins dans des secteurs favorables à Alassane Ouattara. La Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), l'Union européenne et les Etats-Unis ont apporté leur soutien à Alassane Ouattara et demandé à Laurent Gbagbo de quitter le pouvoir, ce que le président sortant a refusé. "L'Ouganda n'est pas d'accord avec l'Onu et la communauté internationale au sujet de la Côte d'Ivoire", a déclaré Tamale Mirundi, porte-parole de Yoweri Museveni, au journal Daily Monitor, en citant le président ougandais. Ce porte-parole a confirmé à Reuters l'exactitude des propos rapportés mardi par le journal ougandais. La position officielle de l'Union africaine est que Laurent Gbagbo doit céder sa place à Alassane Ouattara. L'unité au sein de cette organisation de 53 membres semble toutefois se craqueler avant le sommet des chefs d'Etat de l'UA prévu cette semaine en Ethiopie. (Reuters)

L'ancien chef de la junte peut revenir en Guinée
L'ancien chef de la junte militaire en Guinée, Moussa Dadis Camara, peut retourner dans son pays "quand il veut", a déclaré lundi le président guinéen Alpha Condé à Ouagadougou. Parvenu au pouvoir à la faveur d'un coup d'Etat après la mort de l'ancien président Lansana Conté, Camara a survécu à une tentative d'assassinat il y a un an. Blessé à la tête, il a été évacué vers le Maroc avant de poursuivre sa convalescence au Burkina Faso, où il se trouve depuis janvier 2010. Camara, a déclaré Alpha Condé au terme d'une visite de 48 heures au Burkina, "retournera en Guinée quand il veut". "Pour le moment, il n'y a aucune poursuite contre lui et on ne peut pas juger quelqu'un qui n'est pas poursuivi", a-t-il ajouté. Moussa Dadis Camara a été désigné dans un rapport des Nations unies comme l'un des responsables du massacre de plus de 150 manifestants dans un stade de Conakry en septembre 2009. Il a démenti toute implication. Alpha Condé a révélé avoir rendu visite deux fois à l'ancien chef de la junte qui avait souhaité, il y a un mois, rentrer dans son pays afin d'y servir le président élu. (Reuters)

Vers une compensation des familles des victimes
Le gouvernement tunisien a convenu lundi de verser 500 millions de dinars (259 millions d'euros) de compensation aux familles des personnes tuées lors des récents troubles sociaux, a annoncé le ministre du Développement régional, Nejib Chebbi. Chebbi, un membre de l'opposition qui a rejoint le gouvernement de transition après le renversement de l'ancien président Zine ben Ali le 14 janvier dernier, a fait savoir à Hannibal TV que le gouvernement verserait 150 dinars (77 euros) par mois aux chômeurs. Le gouvernement va également procéder à un remaniement de certains gouverneurs provinciaux après une série de plaintes faisant état de corruption et de répression, a-t-il ajouté.
Ces concessions interviennent alors que des manifestants continuent d'exiger le départ du gouvernement d'union de Mohamed Ghannouchi pour sa trop forte proximité avec le régime déchu de Zine ben Ali. Des négociations étaient en cours lundi concernant la création d'un conseil réunissant des responsables politiques, des représentants de la société civile, des avocats et des responsables syndicaux. (Reuters)

L'ambassadeur de Côte d'Ivoire à Paris entre dans ses locaux
Ally Coulibaly, désigné par Alassane Ouattara pour représenter la diplomatie ivoirienne à Paris et agréé par la France, a pris possession mardi des locaux de l'ambassade de Côte d'Ivoire dans la capitale française. Ally Coulibaly, qui avait accusé l'ambassadeur nommé par le président ivoirien sortant Laurent Gbagbo, Pierre Kipré, de refuser de lui céder la place, a pénétré dans les locaux de l'avenue Raymond Poincaré, dans le XVIe arrondissement de la capitale. Après être entré dans les locaux vides, il a fait de la fenêtre un geste de la main à une cinquantaine de partisans d'Alassane Ouattara massés devant le bâtiment. La commission électorale ivoirienne, certifiée par l'Onu, a déclaré Alassane Ouattara vainqueur du second tour de la présidentielle le 28 novembre. (Reuters)

Sarkozy hostile à une intervention militaire en Côte d'Ivoire
Le président français Nicolas Sarkozy s'est déclaré hostile à une intervention militaire en Côte d'Ivoire lundi, préférant "les sanctions, la politique et la diplomatie" pour régler la crise que connaît ce pays. "Il y a les sanctions, il y a la politique et la diplomatie et c'est comme cela qu'on fait avancer les choses", a-t-il estimé lors de sa conférence de presse de début d'année à l'Elysée. Pour l'Iran mais aussi pour la Côte d'Ivoire, a-t-il ajouté, "la France, c'est sa politique, est toujours extraordinairement réservée sur le principe d'une intervention militaire". Depuis la fin novembre, le président ivoirien sortant, Laurent Gbagbo, refuse de céder la place à son adversaire Alassane Ouattara, reconnu comme le vainqueur de l'élection présidentielle de novembre par la communauté internationale, y compris les organisations africaines. "Pour la France, les choses sont claires, la Côte d'Ivoire a un seul gouvernement légal et légitime: celui que le peuple ivoirien s'est choisi, qui est reconnu par les Nations unies et toutes les organisations africaines", a lancé M. Sarkozy lundi. Pour marquer ce soutien, il a souligné que le nouvel ambassadeur ivoirien, Ali Coulibaly, se trouvait dans la salle. "Je crois à l'impact des sanctions", a insisté le président français, estimant que "dans le monde d'aujourd'hui, personne ne peut rester contre la communauté internationale". (AP)

Remise d'un Rwandais à la CPI
Les autorités judiciaires françaises ont remis mardi à la Cour pénale internationale (CPI) un chef rebelle rwandais, Callixte Mbarushimana, réclamé par la juridiction internationale pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité en République démocratique du Congo (RDC) en 2009. Le 4 janvier, la Cour de cassation avait rejeté les pourvois de M. Mbarushimana contre les décisions de la cour d'appel de Paris de le remettre à la CPI et de le laisser en détention. Joint par l'AP, son avocat en France, Me Philippe Gréciano, n'a pas souhaité faire de commentaire à l'issue de cette remise à la CPI. Ce chef rebelle, âgé de 47 ans, secrétaire exécutif des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda-Forces combattantes Abacunguzi (FDLR-FCA), a été arrêté le 11 octobre dernier en France. Les crimes qui lui sont reprochés auraient été commis lors de combats opposant les FDLR aux troupes du Congo-Kinshasa et aux soldats rwandais dans les provinces du Kivu entre le 20 janvier et le 25 février 2009, puis lors d'affrontements opposant les FDLR à l'armée congolaise et parfois aux casques bleus de la MONUC entre le 2 mars et le 31 décembre 2009. La cour d'appel a autorisé sa remise mais a précisé qu'au terme des poursuites devant la CPI, M. Mbarushimana ne devait pas être extradé vers le Rwanda. Lors d'une comparution devant la cour d'appel de Paris, il avait indiqué n'avoir jamais voulu fuir la justice française ou internationale. M. Mbarushimana, en France depuis 2002, a obtenu le statut de réfugié politique l'année suivante. (AP)

Source : Yahoo Actualités


Ryma Mendy



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