Des centaines de milliers de civils terrorisés ont déjà quitté la région des combats et s'entassent dans des camps de réfugiés. Le nombre total de déplacés pourrait atteindre un demi-million, ont précisé des responsables pakistanais et onusiens.
Dès la levée du couvre-feu dimanche matin, l'exode a repris, par tous les moyens disponibles: à moto, sur des pousse-pousse, des charrettes tirées par des animaux, où à pied. L'armée pakistanaise a interdit l'entrée des véhicules civils dans la vallée, compliquant la fuite des habitants démunis de voitures.
"Nous prenons juste nos vêtements et quelque chose à manger pour le long voyage", expliquait Rehmat Alam, un homme de 40 ans quittant Mingora, principale ville de la vallée, avec 18 membres de sa famille. "Nous nous en remettons simplement à Dieu, parce que personne d'autre ne nous aidera".
A Mingora, des combattants talibans étaient visibles dans la rue. Des hélicoptères de l'armée pakistanaise ont brièvement bombardé deux quartiers de la ville, mais les combats étaient généralement moins violents qu'au cours des derniers jours. Selon des responsables locaux, le couvre-feu devait être rétabli en fin d'après-midi ou dans la soirée.
Encouragés par les Etats-Unis, les dirigeants pakistanais ont lancé cette semaine une offensive de grande ampleur pour éradiquer les bastions insurgés alors que les combattants talibans, grignotant district sur district, se sont rapprochés à une centaine de kilomètres seulement de la capitale Islamabad. Jusqu'à présent, les talibans étaient surtout implantés dans la zone tribale frontalière entre le Pakistan et l'Afghanistan, une région où les autorités américaines pensent que le chef du réseau Al-Qaïda, Oussama Ben Laden, vit retranché.
Samedi, les 12.000 à 15.000 soldats pakistanais engagés dans cette offensive contre les 4.000 à 5.000 combattants talibans implantés dans cette région ont reçu le soutien de l'aviation qui a bombardé des bastions insurgés. L'offensive se double d'une crise humanitaire et selon l'organisation humanitaire World Vision, la situation était "intolérable" dans certains camps de réfugiés: surpeuplement, manque de sanitaires, d'électricité.
"En dépit des efforts coordonnés des autorités pakistanaises, de World Vision et d'autres ONG sur le terrain, nous risquons de ne pas pouvoir assurer les besoins les plus fondamentaux des réfugiés s'ils continuent d'arriver à ce rythme dans les camps", a expliqué Jeff Hall, un responsable de World Vision.
Dans le district de Mardan (nord-ouest), quelque 252.000 réfugiés sont déjà présents et les autorités locales en attendaient plus de 100.000 d'ici lundi. "Des véhicules remplis de gens arrivent pare-chocs contre pare-chocs de Swat. On attend une foule énorme et nous montons deux camps supplémentaires à Mardan et Takhtbai", a déclaré un responsable gouvernemental, Khalid Umerzai.
L'armée pakistanaise a affirmé avoir tué au moins 180 militants présumés au cours des dernières 24 heures dans le nord-ouest, dont quelque 140 dans le secteur de Shangla. Ce bilan n'a pu être confirmé de source indépendante.
Source: Association Presse via Yahoo News
Dès la levée du couvre-feu dimanche matin, l'exode a repris, par tous les moyens disponibles: à moto, sur des pousse-pousse, des charrettes tirées par des animaux, où à pied. L'armée pakistanaise a interdit l'entrée des véhicules civils dans la vallée, compliquant la fuite des habitants démunis de voitures.
"Nous prenons juste nos vêtements et quelque chose à manger pour le long voyage", expliquait Rehmat Alam, un homme de 40 ans quittant Mingora, principale ville de la vallée, avec 18 membres de sa famille. "Nous nous en remettons simplement à Dieu, parce que personne d'autre ne nous aidera".
A Mingora, des combattants talibans étaient visibles dans la rue. Des hélicoptères de l'armée pakistanaise ont brièvement bombardé deux quartiers de la ville, mais les combats étaient généralement moins violents qu'au cours des derniers jours. Selon des responsables locaux, le couvre-feu devait être rétabli en fin d'après-midi ou dans la soirée.
Encouragés par les Etats-Unis, les dirigeants pakistanais ont lancé cette semaine une offensive de grande ampleur pour éradiquer les bastions insurgés alors que les combattants talibans, grignotant district sur district, se sont rapprochés à une centaine de kilomètres seulement de la capitale Islamabad. Jusqu'à présent, les talibans étaient surtout implantés dans la zone tribale frontalière entre le Pakistan et l'Afghanistan, une région où les autorités américaines pensent que le chef du réseau Al-Qaïda, Oussama Ben Laden, vit retranché.
Samedi, les 12.000 à 15.000 soldats pakistanais engagés dans cette offensive contre les 4.000 à 5.000 combattants talibans implantés dans cette région ont reçu le soutien de l'aviation qui a bombardé des bastions insurgés. L'offensive se double d'une crise humanitaire et selon l'organisation humanitaire World Vision, la situation était "intolérable" dans certains camps de réfugiés: surpeuplement, manque de sanitaires, d'électricité.
"En dépit des efforts coordonnés des autorités pakistanaises, de World Vision et d'autres ONG sur le terrain, nous risquons de ne pas pouvoir assurer les besoins les plus fondamentaux des réfugiés s'ils continuent d'arriver à ce rythme dans les camps", a expliqué Jeff Hall, un responsable de World Vision.
Dans le district de Mardan (nord-ouest), quelque 252.000 réfugiés sont déjà présents et les autorités locales en attendaient plus de 100.000 d'ici lundi. "Des véhicules remplis de gens arrivent pare-chocs contre pare-chocs de Swat. On attend une foule énorme et nous montons deux camps supplémentaires à Mardan et Takhtbai", a déclaré un responsable gouvernemental, Khalid Umerzai.
L'armée pakistanaise a affirmé avoir tué au moins 180 militants présumés au cours des dernières 24 heures dans le nord-ouest, dont quelque 140 dans le secteur de Shangla. Ce bilan n'a pu être confirmé de source indépendante.
Source: Association Presse via Yahoo News
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