Arrêtée le 1er juillet à l'aéroport de Téhéran, la jeune Française était en fait la cible des autorités depuis plusieurs semaines. "La police l'accusait d'avoir travaillé au noir pour le compte de l'Ifri (Institut français de recherche en Iran)", explique une proche qui préfère garder l'anonymat.
Détenue à la prison d'Evin, "en bonne santé" selon l'ambassadeur de France en Iran qui a pu jeudi 9 juillet s'entretenir avec elle par téléphone, Clotilde est aux yeux de beaucoup le pion d'un jeu diplomatique qui la dépasse.
Derrière ses accusations incohérentes, le régime iranien pourrait bien tenter de négocier par la force avec l'Occident, en échappant à un arsenal de sanctions. "Quand il y a des problèmes entre la France et l'Iran, on n'embête pas les diplomates ou les hommes d'affaires, mais bel et bien les chercheurs", déplore une iranologue qui préfère rester anonyme pour ne pas menacer son travail.
Avec l'Ifri, la France est le seul pays européen à disposer d'un institut de recherche en Iran. Les autres, tels que le Royaume-Uni ou l'Allemagne, doivent se contenter d'un Centre culturel. Fermé au moment de la révolution islamique, il a même été reconnu officiellement par le ministère des Affaires étrangères iranien en 2007.
Pour autant, cette façade n'a pas protégé les chercheurs, rudoyés par un régime paranoïaque qui aime y voir un nid d'espions. Régulièrement, des universitaires français sont ainsi pris pour cible par une bureaucratie zélée. On peut citer le cas de Stéphane Dudoignon, chercheur confirmé au CNRS, assigné à résidence l'année dernière, alors qu'il travaillait sur les sunnites baloutches. Ou celui de Rémy Boucharlat, archéologue expulsé malgré un visa en bonne et dûe forme.
Source: L'Express via Yahoo News
Détenue à la prison d'Evin, "en bonne santé" selon l'ambassadeur de France en Iran qui a pu jeudi 9 juillet s'entretenir avec elle par téléphone, Clotilde est aux yeux de beaucoup le pion d'un jeu diplomatique qui la dépasse.
Derrière ses accusations incohérentes, le régime iranien pourrait bien tenter de négocier par la force avec l'Occident, en échappant à un arsenal de sanctions. "Quand il y a des problèmes entre la France et l'Iran, on n'embête pas les diplomates ou les hommes d'affaires, mais bel et bien les chercheurs", déplore une iranologue qui préfère rester anonyme pour ne pas menacer son travail.
Avec l'Ifri, la France est le seul pays européen à disposer d'un institut de recherche en Iran. Les autres, tels que le Royaume-Uni ou l'Allemagne, doivent se contenter d'un Centre culturel. Fermé au moment de la révolution islamique, il a même été reconnu officiellement par le ministère des Affaires étrangères iranien en 2007.
Pour autant, cette façade n'a pas protégé les chercheurs, rudoyés par un régime paranoïaque qui aime y voir un nid d'espions. Régulièrement, des universitaires français sont ainsi pris pour cible par une bureaucratie zélée. On peut citer le cas de Stéphane Dudoignon, chercheur confirmé au CNRS, assigné à résidence l'année dernière, alors qu'il travaillait sur les sunnites baloutches. Ou celui de Rémy Boucharlat, archéologue expulsé malgré un visa en bonne et dûe forme.
Source: L'Express via Yahoo News
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