"C'est ma dernière carte. Après, je m'en vais. Si les choses ne changent pas, je partirai. Je veux pouvoir me regarder dans un miroir", confie-t-il dans un entretien.
Redevenu l'an dernier "simple militant" de RSF, Robert Ménard est depuis le 1er mars 2008 directeur général du CDLI, créé sous son impulsion et financé par le Qatar. Ce centre a pour objectif de venir en aide aux journalistes et aux médias menacés à travers le monde.
M. Ménard dénonce la volonté de certains conseillers de l'émir du Qatar de "mettre en place une nouvelle gouvernance où ce serait eux qui auraient la mainmise, où je n'aurais plus mon mot à dire" au sein du CDLI. "Je veux que le Centre reste indépendant, et pouvoir critiquer le Qatar. Sinon, le Centre n'a aucune crédibilité. Je ne suis pas un alibi, il fallait prendre quelqu'un d'autre qui accepte d'être servile", martèle-t-il, alors que l'émirat était 79e du classement 2007 de la liberté de la presse de RSF.
Evoquant le départ de son adjointe Maryam al-Khater, renvoyée à sa demande, il accuse cette dernière d'avoir "tenté d'entraver le travail du Centre, faisant tout, notamment, pour que les journalistes menacés dans plusieurs pays du monde ne soient pas accueillis au Qatar". "Je serai à Doha samedi soir pour proposer quelqu'un" pour la remplacer, a-t-il précisé mardi.
M. Ménard estime que le Centre de Doha n'a actuellement pas les moyens de remplir sa mission d'accueil provisoire de journalistes en danger. "En dépit de la gravité de la menace qui pèse sur plusieurs de ces journalistes et de nos appels répétés depuis des mois, nos interlocuteurs (qataris) refusent toujours de leur accorder les visas nécessaires", a-t-il déploré lundi dans une lettre ouverte à cheikha Mozah Bint Nasser al-Missned, considérée comme la plus influente des épouses de l'émir du Qatar, cheikh Hamad ben Khalifa al-Thani, et soutien de la création du CDLI.
"On n'a accueilli que deux journalistes en six mois, ce n'est pas possible", déplore-t-il à l'AP. Robert Ménard se félicite tout de même que le Centre ait "aidé financièrement plus de 200 médias et journalistes" en leur distribuant "plus de 500.000 dollars" et ait "fait entendre de Doha des choses qu'on n'entend jamais dans le Golfe".
Source: Yahoo News
Redevenu l'an dernier "simple militant" de RSF, Robert Ménard est depuis le 1er mars 2008 directeur général du CDLI, créé sous son impulsion et financé par le Qatar. Ce centre a pour objectif de venir en aide aux journalistes et aux médias menacés à travers le monde.
M. Ménard dénonce la volonté de certains conseillers de l'émir du Qatar de "mettre en place une nouvelle gouvernance où ce serait eux qui auraient la mainmise, où je n'aurais plus mon mot à dire" au sein du CDLI. "Je veux que le Centre reste indépendant, et pouvoir critiquer le Qatar. Sinon, le Centre n'a aucune crédibilité. Je ne suis pas un alibi, il fallait prendre quelqu'un d'autre qui accepte d'être servile", martèle-t-il, alors que l'émirat était 79e du classement 2007 de la liberté de la presse de RSF.
Evoquant le départ de son adjointe Maryam al-Khater, renvoyée à sa demande, il accuse cette dernière d'avoir "tenté d'entraver le travail du Centre, faisant tout, notamment, pour que les journalistes menacés dans plusieurs pays du monde ne soient pas accueillis au Qatar". "Je serai à Doha samedi soir pour proposer quelqu'un" pour la remplacer, a-t-il précisé mardi.
M. Ménard estime que le Centre de Doha n'a actuellement pas les moyens de remplir sa mission d'accueil provisoire de journalistes en danger. "En dépit de la gravité de la menace qui pèse sur plusieurs de ces journalistes et de nos appels répétés depuis des mois, nos interlocuteurs (qataris) refusent toujours de leur accorder les visas nécessaires", a-t-il déploré lundi dans une lettre ouverte à cheikha Mozah Bint Nasser al-Missned, considérée comme la plus influente des épouses de l'émir du Qatar, cheikh Hamad ben Khalifa al-Thani, et soutien de la création du CDLI.
"On n'a accueilli que deux journalistes en six mois, ce n'est pas possible", déplore-t-il à l'AP. Robert Ménard se félicite tout de même que le Centre ait "aidé financièrement plus de 200 médias et journalistes" en leur distribuant "plus de 500.000 dollars" et ait "fait entendre de Doha des choses qu'on n'entend jamais dans le Golfe".
Source: Yahoo News