Côte d'Ivoire: vigilance pour les 15.000 Français
La vigilance est de mise pour les 15.000 ressortissants français en Côte d'Ivoire mais Paris n'envisage aucune évacuation pour le moment en dépit des déclarations virulentes du camp de Laurent Gbagbo. Les 950 soldats français du dispositif Licorne déployés en Côte d'Ivoire sont "en capacité" d'évacuer ces ressortissants si nécessaire, a rappelé dimanche la ministre des Affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie. L'ultimatum de Nicolas Sarkozy à Laurent Gbagbo de quitter le pouvoir sous peine de figurer, avec son épouse Simone, sur la liste des sanctions décidées par l'Union européenne, a expiré dimanche, sans changement notable en Côte d'Ivoire. Concernant les sanctions, Michèle Alliot-Marie a parlé d'interdictions de voyage, de gel des avoirs ou encore d'un retrait de la signature sur les comptes du pays. Washington a ordonné dimanche l'évacuation du personnel non essentiel de l'ambassade des Etats-Unis en Côte d'Ivoire en invoquant des risques croissants de violences. Pour le moment, Paris déconseille seulement à ses ressortissants de se rendre en Côte d'Ivoire et demande à ceux qui sont présents de se conformer aux mesures de sécurité. (Reuters)
Béchir veut faire appliquer la charia au Soudan
Le Soudan se dotera d'une Constitution respectant parfaitement la loi islamique en cas de sécession du sud du pays, a déclaré dimanche le président Omar Hassan el Béchir. "Si le Sud-Soudan fait sécession, nous modifierons la Constitution et il ne sera alors plus question de parler de diversité culturelle et ethnique", a dit le président soudanais à ses partisans lors d'un rassemblement à Gedaref, dans l'est du pays. "La charia et l'islam seront les principales sources d'inspiration de la Constitution, l'islam la religion officielle et l'arabe la langue officielle", a-t-il ajouté. Le Sud-Soudan, majoritairement chrétien et animiste, doit se prononcer sur son avenir le 9 janvier à l'occasion d'un référendum d'autodétermination. Il devrait se séparer du nord du pays, essentiellement musulman, aux termes de la consultation qui durera une semaine. Réagissant à ces propos, le Mouvement de libération populaire du Soudan (SPLM), a estimé qu'ils risquaient d'encourager la répression dans le Nord. "Ce genre de discours prépare le terrain à un Etat policier. Le Nord, seul ou avec le Sud, est d'une grande diversité", a déclaré Yassir Arman, du SPLM, qui a accusé les nordistes, par leurs positions extrêmes, d'inciter le Sud à pencher pour la séparation. (Reuters)
L'Onu refuse de retirer ses casques bleus de Côte d'Ivoire
La tension entre Laurent Gbagbo et les forces étrangères chargées du maintien de la paix est montée d'un cran après le refus de l'Onu de quitter la Côte d'Ivoire comme le président sortant l'exige. Depuis le second tour, le 28 novembre, de l'élection présidentielle, la Côte d'Ivoire compte deux présidents: Alassane Ouattara, proclamé vainqueur par la Commission électorale indépendante et soutenu par la communauté internationale, et Laurent Gbagbo, déclaré élu par un Conseil constitutionnel acquis à sa cause et disposant de l'appui des chefs de l'armée. Gbagbo, dont la communauté internationale ne reconnaît pas la réélection, a réclamé samedi le départ des quelque 10.000 casques bleus et policiers de l'Onuci et des 950 soldats français du dispositif Licorne. Un proche de Gbagbo affirme que ce dernier ne démissionnera jamais sous la contrainte et accuse les puissances occidentales de chercher à "recoloniser" la Côte d'Ivoire en voulant installer leur "marionnette" Alassane Ouattara. Les Nations unies, Paris, l'ancienne puissance coloniale et les Etats-Unis, l'Union européenne, l'Union Africaine et la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao) ont tous deux appelé le chef de l'Etat sortant à reconnaître sa défaite face à Alassane Ouattara et à accepter une offre d'exil. (Reuters)
Des combats font fuir la population au Darfour
De nouveaux affrontements entre l'armée soudanaise et des rebelles du Darfour ont contraint 12.000 personnes à fuir la zone des combats pour tenter de trouver refuge dans les camps déjà surchargés de déplacés, a annoncé dimanche la mission de l'Onu dans cette région de l'ouest du Soudan. Des combats ont éclaté au moins à trois reprises en décembre aux alentours du village de Khor Abeche, dans le sud du Darfour. "La mission a relevé qu'environ 12.000 personnes avaient fui le secteur et se dirigeaient vers les camps de déplacés de Shangil Tobaya et Zam Zam, près d'El Fasher, dans le nord du Darfour", ont fait savoir des responsables de l'Opération hybride Union africaine et Nations unies au Darfour (Minuad) dans un communiqué. Les combats opposent l'armée au Mouvement de libération du Soudan, fidèle à Minni Arcua Minnawi. (Reuters)
Tunisie: accrochages entre manifestants et forces de l'ordre
Des accrochages ont opposé samedi à Sidi Bouzid, à 265km de Tunis, dans le centre de la Tunisie, des forces de l'ordre et des manifestants mécontents qui tentaient de s'introduire au siège du gouvernorat (préfecture), ont rapporté un témoin et un parti d'opposition. Ces heurts seraient intervenus après une tentative de suicide la veille d'un jeune commerçant ambulant de fruits et légumes auquel les autorités avaient saisi sa marchandise. En désespoir de cause, le jeune homme, âgé d'une vingtaine d'année a tenté de s'immoler par le feu après s'être aspergé d'essence devant la préfecture. Atteint de brûlures graves, il a été transporté à l'hôpital où il est "entre la vie et la mort", selon un communiqué du Parti démocratique progressiste (PDP/opposition). Selon un témoin oculaire, après un sit in "pacifique" observé la veille devant la préfecture par quelques dizaines de personnes, la manifestation a pris de l'ampleur samedi l'occasion du souk hebdomadaire, ce qui a engendré des accrochages entre les manifestants et les forces de l'ordre. Aux bombes lacrymogènes utilisées par les forces de l'ordre pour les empêcher d'entrer dans la préfecture, les manifestants répondaient par des jets de pierres sur le bâtiment et les voitures de police. Selon la même source, les incidents qui se sont étendus à plusieurs zones de la ville, se poursuivaient samedi en fin de journée. (AP)
La CPI enquête sur les milliards cachés du président soudanais
Le procureur général de la Cour pénale internationale, Luis Moreno-Ocampo, a confirmé samedi qu'il enquêtait sur les allégations contenues dans des câbles diplomatiques américains sur les neuf milliards de dollars que le président soudanais Omar Hassan el Béchir aurait amassés à l'étranger. Dans une dépêche diplomatique divulguée par WikiLeaks, le procureur de la CPI aurait déclaré, d'après des diplomates américains, que la banque Lloyd's de Londres pourrait détenir des fonds appartenant à Béchir ou connaître là où ils sont gardés. "Je suis en train d'enquêter sur les aspects financiers et nous disposons d'informations sur l'argent de Béchir. Je peux confirmer qu'il s'agit bien de neuf milliards d'euros", a-t-il dit à Reuters. Moreno-Ocampo accuse le chef de l'Etat soudanais de génocide et de crimes de guerre dans la province du Darfour. Le télégramme divulgué par le site internet de Julian Assange laisse entendre que la révélation de la fortune cachée de Béchir pourrait retourner l'opinion publique de son pays contre lui. Prié de dire s'il s'attend à une arrestation prochaine de Béchir, le magistrat a répondu: "Je suis certain que c'est juste une question de temps. J'ai demandé son arrestation mais je ne peux pas mettre en oeuvre ce mandat d'amener, qui est du ressort des autorités soudanaises". (Reuters)
Les partisans de Laurent Gbagbo prêts à lutter jusqu'au bout
Les partisans ne désarment pas et affirment être prêts à livrer un combat à mort pour maintenir à la tête de l'Etat leur champion sur lequel s'accumulent les pressions de la communauté internationale. A l'issue du second tour de la présidentielle, le 28 novembre, la Commission électorale indépendante a désigné l'ancien Premier ministre Alassane Ouattara comme vainqueur. Le résultat a été admis par la majeure partie de la communauté internationale dont les Nations unies, l'Union européenne, les Etats-Unis, l'Union africaine et la Cedeao (Communauté de développement des Etats de l'Afrique de l'Ouest). Près de 5.000 Ivoiriens, craignant de possibles violences après la guerre civile de 2002-2003, ont fui vers l'étranger. La décision de Gbagbo de se maintenir au pouvoir a fait ressurgir la perspective d'un conflit dans ce pays, premier producteur mondial de cacao. Selon Navi Pillay, Haut commissaire des Nations unies pour les droits de l'homme, des violations massives des droits de l'homme ont été commises en Côte d'Ivoire où, selon elle, plus de 50 personnes ont été tuées et plus de 200 autres blessées au cours des trois derniers jours. La mission des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci) a recueilli des centaines de témoignages de victimes ou de proches faisant état d'enlèvements commis par des individus armés accompagnés par des éléments des forces de sécurité. (Reuters)
Source : Yahoo Actualités
La vigilance est de mise pour les 15.000 ressortissants français en Côte d'Ivoire mais Paris n'envisage aucune évacuation pour le moment en dépit des déclarations virulentes du camp de Laurent Gbagbo. Les 950 soldats français du dispositif Licorne déployés en Côte d'Ivoire sont "en capacité" d'évacuer ces ressortissants si nécessaire, a rappelé dimanche la ministre des Affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie. L'ultimatum de Nicolas Sarkozy à Laurent Gbagbo de quitter le pouvoir sous peine de figurer, avec son épouse Simone, sur la liste des sanctions décidées par l'Union européenne, a expiré dimanche, sans changement notable en Côte d'Ivoire. Concernant les sanctions, Michèle Alliot-Marie a parlé d'interdictions de voyage, de gel des avoirs ou encore d'un retrait de la signature sur les comptes du pays. Washington a ordonné dimanche l'évacuation du personnel non essentiel de l'ambassade des Etats-Unis en Côte d'Ivoire en invoquant des risques croissants de violences. Pour le moment, Paris déconseille seulement à ses ressortissants de se rendre en Côte d'Ivoire et demande à ceux qui sont présents de se conformer aux mesures de sécurité. (Reuters)
Béchir veut faire appliquer la charia au Soudan
Le Soudan se dotera d'une Constitution respectant parfaitement la loi islamique en cas de sécession du sud du pays, a déclaré dimanche le président Omar Hassan el Béchir. "Si le Sud-Soudan fait sécession, nous modifierons la Constitution et il ne sera alors plus question de parler de diversité culturelle et ethnique", a dit le président soudanais à ses partisans lors d'un rassemblement à Gedaref, dans l'est du pays. "La charia et l'islam seront les principales sources d'inspiration de la Constitution, l'islam la religion officielle et l'arabe la langue officielle", a-t-il ajouté. Le Sud-Soudan, majoritairement chrétien et animiste, doit se prononcer sur son avenir le 9 janvier à l'occasion d'un référendum d'autodétermination. Il devrait se séparer du nord du pays, essentiellement musulman, aux termes de la consultation qui durera une semaine. Réagissant à ces propos, le Mouvement de libération populaire du Soudan (SPLM), a estimé qu'ils risquaient d'encourager la répression dans le Nord. "Ce genre de discours prépare le terrain à un Etat policier. Le Nord, seul ou avec le Sud, est d'une grande diversité", a déclaré Yassir Arman, du SPLM, qui a accusé les nordistes, par leurs positions extrêmes, d'inciter le Sud à pencher pour la séparation. (Reuters)
L'Onu refuse de retirer ses casques bleus de Côte d'Ivoire
La tension entre Laurent Gbagbo et les forces étrangères chargées du maintien de la paix est montée d'un cran après le refus de l'Onu de quitter la Côte d'Ivoire comme le président sortant l'exige. Depuis le second tour, le 28 novembre, de l'élection présidentielle, la Côte d'Ivoire compte deux présidents: Alassane Ouattara, proclamé vainqueur par la Commission électorale indépendante et soutenu par la communauté internationale, et Laurent Gbagbo, déclaré élu par un Conseil constitutionnel acquis à sa cause et disposant de l'appui des chefs de l'armée. Gbagbo, dont la communauté internationale ne reconnaît pas la réélection, a réclamé samedi le départ des quelque 10.000 casques bleus et policiers de l'Onuci et des 950 soldats français du dispositif Licorne. Un proche de Gbagbo affirme que ce dernier ne démissionnera jamais sous la contrainte et accuse les puissances occidentales de chercher à "recoloniser" la Côte d'Ivoire en voulant installer leur "marionnette" Alassane Ouattara. Les Nations unies, Paris, l'ancienne puissance coloniale et les Etats-Unis, l'Union européenne, l'Union Africaine et la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao) ont tous deux appelé le chef de l'Etat sortant à reconnaître sa défaite face à Alassane Ouattara et à accepter une offre d'exil. (Reuters)
Des combats font fuir la population au Darfour
De nouveaux affrontements entre l'armée soudanaise et des rebelles du Darfour ont contraint 12.000 personnes à fuir la zone des combats pour tenter de trouver refuge dans les camps déjà surchargés de déplacés, a annoncé dimanche la mission de l'Onu dans cette région de l'ouest du Soudan. Des combats ont éclaté au moins à trois reprises en décembre aux alentours du village de Khor Abeche, dans le sud du Darfour. "La mission a relevé qu'environ 12.000 personnes avaient fui le secteur et se dirigeaient vers les camps de déplacés de Shangil Tobaya et Zam Zam, près d'El Fasher, dans le nord du Darfour", ont fait savoir des responsables de l'Opération hybride Union africaine et Nations unies au Darfour (Minuad) dans un communiqué. Les combats opposent l'armée au Mouvement de libération du Soudan, fidèle à Minni Arcua Minnawi. (Reuters)
Tunisie: accrochages entre manifestants et forces de l'ordre
Des accrochages ont opposé samedi à Sidi Bouzid, à 265km de Tunis, dans le centre de la Tunisie, des forces de l'ordre et des manifestants mécontents qui tentaient de s'introduire au siège du gouvernorat (préfecture), ont rapporté un témoin et un parti d'opposition. Ces heurts seraient intervenus après une tentative de suicide la veille d'un jeune commerçant ambulant de fruits et légumes auquel les autorités avaient saisi sa marchandise. En désespoir de cause, le jeune homme, âgé d'une vingtaine d'année a tenté de s'immoler par le feu après s'être aspergé d'essence devant la préfecture. Atteint de brûlures graves, il a été transporté à l'hôpital où il est "entre la vie et la mort", selon un communiqué du Parti démocratique progressiste (PDP/opposition). Selon un témoin oculaire, après un sit in "pacifique" observé la veille devant la préfecture par quelques dizaines de personnes, la manifestation a pris de l'ampleur samedi l'occasion du souk hebdomadaire, ce qui a engendré des accrochages entre les manifestants et les forces de l'ordre. Aux bombes lacrymogènes utilisées par les forces de l'ordre pour les empêcher d'entrer dans la préfecture, les manifestants répondaient par des jets de pierres sur le bâtiment et les voitures de police. Selon la même source, les incidents qui se sont étendus à plusieurs zones de la ville, se poursuivaient samedi en fin de journée. (AP)
La CPI enquête sur les milliards cachés du président soudanais
Le procureur général de la Cour pénale internationale, Luis Moreno-Ocampo, a confirmé samedi qu'il enquêtait sur les allégations contenues dans des câbles diplomatiques américains sur les neuf milliards de dollars que le président soudanais Omar Hassan el Béchir aurait amassés à l'étranger. Dans une dépêche diplomatique divulguée par WikiLeaks, le procureur de la CPI aurait déclaré, d'après des diplomates américains, que la banque Lloyd's de Londres pourrait détenir des fonds appartenant à Béchir ou connaître là où ils sont gardés. "Je suis en train d'enquêter sur les aspects financiers et nous disposons d'informations sur l'argent de Béchir. Je peux confirmer qu'il s'agit bien de neuf milliards d'euros", a-t-il dit à Reuters. Moreno-Ocampo accuse le chef de l'Etat soudanais de génocide et de crimes de guerre dans la province du Darfour. Le télégramme divulgué par le site internet de Julian Assange laisse entendre que la révélation de la fortune cachée de Béchir pourrait retourner l'opinion publique de son pays contre lui. Prié de dire s'il s'attend à une arrestation prochaine de Béchir, le magistrat a répondu: "Je suis certain que c'est juste une question de temps. J'ai demandé son arrestation mais je ne peux pas mettre en oeuvre ce mandat d'amener, qui est du ressort des autorités soudanaises". (Reuters)
Les partisans de Laurent Gbagbo prêts à lutter jusqu'au bout
Les partisans ne désarment pas et affirment être prêts à livrer un combat à mort pour maintenir à la tête de l'Etat leur champion sur lequel s'accumulent les pressions de la communauté internationale. A l'issue du second tour de la présidentielle, le 28 novembre, la Commission électorale indépendante a désigné l'ancien Premier ministre Alassane Ouattara comme vainqueur. Le résultat a été admis par la majeure partie de la communauté internationale dont les Nations unies, l'Union européenne, les Etats-Unis, l'Union africaine et la Cedeao (Communauté de développement des Etats de l'Afrique de l'Ouest). Près de 5.000 Ivoiriens, craignant de possibles violences après la guerre civile de 2002-2003, ont fui vers l'étranger. La décision de Gbagbo de se maintenir au pouvoir a fait ressurgir la perspective d'un conflit dans ce pays, premier producteur mondial de cacao. Selon Navi Pillay, Haut commissaire des Nations unies pour les droits de l'homme, des violations massives des droits de l'homme ont été commises en Côte d'Ivoire où, selon elle, plus de 50 personnes ont été tuées et plus de 200 autres blessées au cours des trois derniers jours. La mission des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci) a recueilli des centaines de témoignages de victimes ou de proches faisant état d'enlèvements commis par des individus armés accompagnés par des éléments des forces de sécurité. (Reuters)
Source : Yahoo Actualités
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