Il s’agirait d’un groupe de personnes connues pour leur extrême violence et leur implication dans un trafic de stupéfiants. Darius est un jeune homme avant d’être un jeune Rom. Ceux qui croient que l’inscription «liberté, égalité, fraternité» s’arrête aux frontons des mairies, ne franchit pas les frontières, se trompent. Notre devise participe du rayonnement la France à l’étranger. Ceux qui ont lynché Darius l’ont bafouée. Ils en ont fait un piège à malheur. Revue de presse :
Le témoignage d'un voisin: Les occupants du camp ont fui dès vendredi soir. « Ils sont partis à pied, en tramway ou en voiture avec ce qu’ils ont pu emporter », lâche Sandu [un voisin]. Les lieux en témoignent. La visite du terrain offre un spectacle effarant. Poupées abandonnées, matelas éventrés, vêtements éparpillés, déchets amoncelés, les habitants du bidonville ont laissé toute leur misérable vie derrière eux. Le grincement des portes en bois et le froissement des bâches donnent à l’ensemble un air fantomatique. Un rat se faufile au milieu des débris de cabanes. (LeParisien.fr)
«Le mobile du lynchage, c’est la vengeance»: Selon les propos de la procureur du parquet de Bobigny tenus à l'occasion d'une conférence de presse à 17h30 et qui a ouvert une enquête pour tentative d'homicide volontaire en bande organisée, sa grand-mère «a essayé de le protéger». En vain. Il a été roué de coups «principalement portés à la tête». «La violence s'est déchaînée sur son visage», a expliqué le procureur. A ses yeux, «le mobile du lynchage, c'est la vengeance», mais «la vengeance privée, c'est la négation de la civilisation». «Aujourd'hui, lyncher un Rom, c'est moins grave que de lyncher un chat.» Et pour ces faits, les «agresseurs» qui n'ont toujours pas été identifiés «encourent la réclusion criminelle à perpétuité». (20minutes.fr)
"Le mobile est la vengeance privée": Toujours selon la procureure, dans le cadre de l'enquête de voisinage liée à ces faits, les enquêteurs ont appris qu'un incident "aurait déjà eu lieu un peu plus tôt, vers 17h". Rassemblement, rixe... Ils ignorent encore ce qu'il s'est réellement passé. "La police n'a pas été prévenue". La police a en revanche été prévenue à 20h43, quand "une rixe avec des coups de feu aux alentours du périmètre" lui est signalée. "La Bac passe, mais ne constate rien". (Nouvelobs.com)
"On a fait de la précarité un problème ethnique": L'analyse de Martin Olivera, anthropologue et membre fondateur de l’Observatoire européen Urba-rom.
- Comment réagissez-vous à ce lynchage ? Quelle analyse en faites-vous ?
- Cela fait longtemps que les associations sont préoccupées par la libération de la parole vis-à-vis des personnes que l'on appelle "Roms". Ce discours, qui vient d'en haut, de nos hommes politiques, se nourrit d'une construction d'altérité spécifique : "l'Autre" n'est définitivement pas comme nous, il est indésirable, on peut tout s'autoriser à son égard. Et désormais on assiste des passages à l'acte dramatiques. … cette image qui se répand dans l'imaginaire européen se fonde sur des représentations qui remontent au XIXe siècle, avec la figure du Tsigane éternel nomade, qui forme une minorité asociale voire antisociale et dont la culture n'a rien à voir avec la culture majoritaire. (Nouvelobs.com)
Le témoignage d'un voisin: Les occupants du camp ont fui dès vendredi soir. « Ils sont partis à pied, en tramway ou en voiture avec ce qu’ils ont pu emporter », lâche Sandu [un voisin]. Les lieux en témoignent. La visite du terrain offre un spectacle effarant. Poupées abandonnées, matelas éventrés, vêtements éparpillés, déchets amoncelés, les habitants du bidonville ont laissé toute leur misérable vie derrière eux. Le grincement des portes en bois et le froissement des bâches donnent à l’ensemble un air fantomatique. Un rat se faufile au milieu des débris de cabanes. (LeParisien.fr)
«Le mobile du lynchage, c’est la vengeance»: Selon les propos de la procureur du parquet de Bobigny tenus à l'occasion d'une conférence de presse à 17h30 et qui a ouvert une enquête pour tentative d'homicide volontaire en bande organisée, sa grand-mère «a essayé de le protéger». En vain. Il a été roué de coups «principalement portés à la tête». «La violence s'est déchaînée sur son visage», a expliqué le procureur. A ses yeux, «le mobile du lynchage, c'est la vengeance», mais «la vengeance privée, c'est la négation de la civilisation». «Aujourd'hui, lyncher un Rom, c'est moins grave que de lyncher un chat.» Et pour ces faits, les «agresseurs» qui n'ont toujours pas été identifiés «encourent la réclusion criminelle à perpétuité». (20minutes.fr)
"Le mobile est la vengeance privée": Toujours selon la procureure, dans le cadre de l'enquête de voisinage liée à ces faits, les enquêteurs ont appris qu'un incident "aurait déjà eu lieu un peu plus tôt, vers 17h". Rassemblement, rixe... Ils ignorent encore ce qu'il s'est réellement passé. "La police n'a pas été prévenue". La police a en revanche été prévenue à 20h43, quand "une rixe avec des coups de feu aux alentours du périmètre" lui est signalée. "La Bac passe, mais ne constate rien". (Nouvelobs.com)
"On a fait de la précarité un problème ethnique": L'analyse de Martin Olivera, anthropologue et membre fondateur de l’Observatoire européen Urba-rom.
- Comment réagissez-vous à ce lynchage ? Quelle analyse en faites-vous ?
- Cela fait longtemps que les associations sont préoccupées par la libération de la parole vis-à-vis des personnes que l'on appelle "Roms". Ce discours, qui vient d'en haut, de nos hommes politiques, se nourrit d'une construction d'altérité spécifique : "l'Autre" n'est définitivement pas comme nous, il est indésirable, on peut tout s'autoriser à son égard. Et désormais on assiste des passages à l'acte dramatiques. … cette image qui se répand dans l'imaginaire européen se fonde sur des représentations qui remontent au XIXe siècle, avec la figure du Tsigane éternel nomade, qui forme une minorité asociale voire antisociale et dont la culture n'a rien à voir avec la culture majoritaire. (Nouvelobs.com)
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