Les réseaux sociaux vont-ils sauver l'armée américaine?
Dans la guerre qu'ils mènent depuis 2001 en Afghanistan, les Etats-Unis s'appuient chaque année un peu plus sur les drones, ces avions sans pilote chargés de reconnaître le terrain ou d'éliminer directement des cibles. Mais depuis quelques semaines, certains commencent à s'inquiéter de cette stratégie. Début juin, l'ONU a demandé à la CIA de stopper ces opérations, et le rapporteur des Nations unies, Philip Alston, a mis en garde l'armée américaine contre une «mentalité de Playstation». Alors que le débat sur la légalité de telles actions s'intensifie outre-Atlantique, l'état-major militaire préfère se recentrer sur l'aspect humain. Un reporter du New York Times est ainsi parti visiter la base aérienne de Beale, en Californie, pour y rencontrer des officiers de renseignement issus de la génération Facebook: Penchés sur des moniteurs qui diffusent en direct des images filmées par les drones, le lieutenant Christopher et une équipe d'analystes ont récemment fait irruption sur plusieurs forums de discussion militaires, se projetant à plus de 11.000 kilomètres pour prévenir les Marines contre les bombes artisanales et les tirs de talibans. Installés devant quatre écrans d'ordinateurs à la fois, ces bataillons de soldats 2.0 rompus aux réseaux sociaux scrutent la moindre information pour avertir les troupes sur le terrain du moindre mouvement ennemi. Aujourd'hui, on recenserait 4.000 analystes, et l'armée envisagerait d'en enrôler 2.100 de plus dans un futur proche. Mais comme le rappelle le journaliste Christopher Drew, la plupart de ces engagés n'ont jamais été déployés sur le terrain. Aussi crucial soit leur rôle, cette méconnaissance des zones de guerre peut créer un «fossé culturel».(slate)
Les lendemains qui déchantent
Evidemment, il est trop tôt pour répondre. Mais le sujet commence à intriguer : quelle Amérique émergera de la crise économique ? Les commentateurs, ces derniers temps, reniflent diverses pistes, s'interrogeant chaque fois : tendance lourde ou épiphénomène ? Ainsi en est-il du débat sur les grandes banques. 'Too big to fail', trop grosses pour être abandonnées à la faillite... Le Congrès s'enflamme sur cet enjeu. Mais un autre apparaît. D'un côté, en deux ans et demi, quatre 'grandes' ont bien sombré (les banques d'affaires Bear Stearns puis Lehman, les caisses de crédit Countrywide et Washington Mutual) ; et le 'risque systémique' que des géants de cet ordre sont susceptibles de générer est évidemment de premier ordre. De l'autre côté, en trente mois, 243 banques, petites et moyennes, ont déposé leur bilan aux Etats-Unis. Et 775, selon leur régulateur public, risquent d'avoir à le faire prochainement. En Floride, en Géorgie et dans l'Etat de Washington, plus de 10 % des établissements bancaires ont fait faillite. Or le phénomène s'accélère partout : + 40 % en 2010. Quel sera le paysage bancaire américain dans cinq ans, et quelles incidences faut-il en attendre, surtout pour les PME ? Ces interrogations commencent à pointer, jugées par certains aussi importantes que le célèbre 'too big to fail'. Autre questionnement : comment expliquer que la criminalité a fortement décliné depuis le début de la crise aux Etats-Unis ? Moins 5,5 % en 2009 selon le dernier rapport du FBI. Et cela, alors que les prisons se sont vidées, les Etats, pour cause de coupes claires dans leurs budgets, se délestant de leurs prisonniers (libération pour les petits délinquants, peines réduites pour les grands).(lemonde)
Dans la guerre qu'ils mènent depuis 2001 en Afghanistan, les Etats-Unis s'appuient chaque année un peu plus sur les drones, ces avions sans pilote chargés de reconnaître le terrain ou d'éliminer directement des cibles. Mais depuis quelques semaines, certains commencent à s'inquiéter de cette stratégie. Début juin, l'ONU a demandé à la CIA de stopper ces opérations, et le rapporteur des Nations unies, Philip Alston, a mis en garde l'armée américaine contre une «mentalité de Playstation». Alors que le débat sur la légalité de telles actions s'intensifie outre-Atlantique, l'état-major militaire préfère se recentrer sur l'aspect humain. Un reporter du New York Times est ainsi parti visiter la base aérienne de Beale, en Californie, pour y rencontrer des officiers de renseignement issus de la génération Facebook: Penchés sur des moniteurs qui diffusent en direct des images filmées par les drones, le lieutenant Christopher et une équipe d'analystes ont récemment fait irruption sur plusieurs forums de discussion militaires, se projetant à plus de 11.000 kilomètres pour prévenir les Marines contre les bombes artisanales et les tirs de talibans. Installés devant quatre écrans d'ordinateurs à la fois, ces bataillons de soldats 2.0 rompus aux réseaux sociaux scrutent la moindre information pour avertir les troupes sur le terrain du moindre mouvement ennemi. Aujourd'hui, on recenserait 4.000 analystes, et l'armée envisagerait d'en enrôler 2.100 de plus dans un futur proche. Mais comme le rappelle le journaliste Christopher Drew, la plupart de ces engagés n'ont jamais été déployés sur le terrain. Aussi crucial soit leur rôle, cette méconnaissance des zones de guerre peut créer un «fossé culturel».(slate)
Les lendemains qui déchantent
Evidemment, il est trop tôt pour répondre. Mais le sujet commence à intriguer : quelle Amérique émergera de la crise économique ? Les commentateurs, ces derniers temps, reniflent diverses pistes, s'interrogeant chaque fois : tendance lourde ou épiphénomène ? Ainsi en est-il du débat sur les grandes banques. 'Too big to fail', trop grosses pour être abandonnées à la faillite... Le Congrès s'enflamme sur cet enjeu. Mais un autre apparaît. D'un côté, en deux ans et demi, quatre 'grandes' ont bien sombré (les banques d'affaires Bear Stearns puis Lehman, les caisses de crédit Countrywide et Washington Mutual) ; et le 'risque systémique' que des géants de cet ordre sont susceptibles de générer est évidemment de premier ordre. De l'autre côté, en trente mois, 243 banques, petites et moyennes, ont déposé leur bilan aux Etats-Unis. Et 775, selon leur régulateur public, risquent d'avoir à le faire prochainement. En Floride, en Géorgie et dans l'Etat de Washington, plus de 10 % des établissements bancaires ont fait faillite. Or le phénomène s'accélère partout : + 40 % en 2010. Quel sera le paysage bancaire américain dans cinq ans, et quelles incidences faut-il en attendre, surtout pour les PME ? Ces interrogations commencent à pointer, jugées par certains aussi importantes que le célèbre 'too big to fail'. Autre questionnement : comment expliquer que la criminalité a fortement décliné depuis le début de la crise aux Etats-Unis ? Moins 5,5 % en 2009 selon le dernier rapport du FBI. Et cela, alors que les prisons se sont vidées, les Etats, pour cause de coupes claires dans leurs budgets, se délestant de leurs prisonniers (libération pour les petits délinquants, peines réduites pour les grands).(lemonde)
À lire également :
-
Meurtre de Brian Thompson : Qui est Luigi Mangione, l'homme arrêté ?
-
Augmentation des recherches pour quitter les États-Unis après la réélection de Trump
-
Donald Trump élu 47e Président des États-Unis : Retour historique à la Maison-Blanche
-
2024 : Un Combat pour l'Âme de l'Amérique - Trump contre Harris
-
Cuba plongée dans l’obscurité après l’arrêt de sa principale centrale thermique